Belgique, Cameroun, Emeutes de février 2008 : Bientôt trois ans,l'asbl Liberal s'inquiète du silence de l'Union Européenne
Belgique, Cameroun, Emeutes de février 2008 : Bientôt trois ans,l'asbl Liberal s'inquiète du silence de l'Union Européenne
Madame
Hélène FLAUTRE , Présidente de la Sous-commission droits de l'homme,
Commission des affaires étrangères. Parlement européen. Bientôt trois
ans que l'asbl Liberal Cebaph continue à être extrêmement préoccupée par
la dégradation de la situation des droits de l'Homme au Cameroun depuis
la répression sanglante, par les forces de sécurité camerounaises, des
manifestations et des troubles du 25 février 2008. Un récent rapport
publié par la "Maison des Droits de l’Homme ", à Douala, avait évalué le
nombre de morts à plus d’une centaine. Plusieurs Ong de défense et de
promotion des droits de l'Homme et même des organisations de la société
civile et politique camerounaises ont réclamé en vain une « Commission
Internationale Indépendante d’Enquête » pour faire la lumière sur les
violences du mois de février 2008 qui ont endeuillé de nombreuses
familles au Cameroun
Selon La maison des Droits de l’Homme, le bilan des massacres des forces
de répression du régime en place contre les populations civiles au
Cameroun oscillent autour de 150 morts identifiés sans oubliés des cas
non déclarés. En dehors des tueries de présumés manifestants dans les
rues, des enlèvements nocturnes ont eu lieu dans des domiciles et des
personnes arrêtées sont conduites vers des destinations inconnues.
Chaque jour, des détenus, soupçonnés de violences lors des événements de
fin février 2008, sont jugés en comparution immédiate de manière
expéditive en violation des règles du Code de procédure pénale
camerounais et des conventions régionales et internationales qui
garantissent les droits de la défense. La plupart présentent des marques
de mauvais traitements. Les cas de l'artiste Lapiro de Mbanga et Paul
Eric Kingué ,l'ex maire de Nlombe penja, sans oublier de nombreux jeunes
emprisonnés depuis lors à l'issu de ces émeutes en sont une
illustration parfaite
Le Cameroun est présenté comme le pays où le
système carcéral est le plus meurtrier d’Afrique pour traitements
dégradants, inhumains, tortures, malnutritions, absence d’hygiène. On
peut citer la prison centrale de Douala, véritable mouroir, véritable
camp de concentration, 7000 détenus pour 1500 places ; la prison de
Bamenda, 4855 détenus pour 330 places ; la prison de Bafoussam, 5225
détenus pour 850 places ; la prison de Yaoundé, 9530 détenus pour 2500
places ; la prison d’Edéa, 4255 détenus pour 750 places ; la prison de
Dschang, 6845 détenus pour 715 places ; la prison de Garoua, 4636
détenus pour 280 places ; la prison de Nkongsamba, 8753 détenus pour 620
places. Etc…
L’asbl LIBERAL CEBAPH ( Cercle Belgo Africain pour la Promotion
Humaine),ayant des antennes au Cameroun, Belgique, Kinshasa, souhaitons
par cette lettre vous prier;
- d'œuvrer auprès des instances dirigeantes de
l'Union européenne afin qu'elles demandent la création d'une commission
internationale d'établissement des faits par le Haut Commissariat des
droits de l'homme des Nations unies, dans le but de faire toute la
lumière sur les événements survenus au Cameroun depuis le 25 février
2008,
- d'œuvrer toujours auprès de votre institution pour l'établissement des
responsabilités des violences commises aussi de libérer tous les jeunes
qui croupissent depuis la fin des émeutes de février 2008 dans les
prisons camerounaises et de confier les commanditaires et les
exécutants entre les mains d’une commission de justice indépendant
appropriée.
Conformément aux orientations pour la politique de l'Union européenne à l'égard des pays tiers en ce qui concerne la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants nous vous prions Madame d'œuvrer auprès de votre illustre institution afin qu'elle conditionne la garantie l'intégrité physique et le droit à la vie des populations civiles conformément à la Déclaration universelle des droits de l'Homme, la Charte africaine des droits de l'Homme et des Peuples et le Pacte international sur les droits civils et politiques... sur des éventuelles aides non alimentaire aux populations camerounaises
En juin dernier, l’International Crisis Group
(ICG) pointait ces crispations politiques. Si la possibilité d’un
changement politique dans des conditions démocratiques n’existe pas, il y
a de fortes chances que des citoyens ordinaires, des membres de la
classe politique et/ou des éléments des forces de sécurité choisissent
l’option de la violence pour sortir de l’impasse dans laquelle ils se
trouvent. » L'élection présidentielle de 2011 au Cameroun étant proche
Pour l’asbl CEBAPH :
Pr Mpasi Mambo Leo, Bruxelles, Climatologue, 1er vice président
Fait à Bruxelles le 20 octobre 2010
Copies :
Monsieur Józef PINIOR, Vice-Président de la Sous-commission droits de l'homme,
Fax : 00.32.2 28.49.875, jozef.pinior@europarl.europa.eu
Madame Sarah LUDFORD, Vice-Présidente de la Sous-commission droits de l'homme,
Fax : 00.32.2.28.49.104, sarah.ludford@europarl.europa.eu
Monsieur Patrick GAUBERT, Vice-Président de la Sous-commission droits de l'homme,
Fax : 00.32.2.28.49.156, patrick.gaubert@europarl.europa.eu
Monsieur Richard HOWITT, Vice-Président de la Sous-commission droits de l'homme,
Fax : 00.32.2.28.49.477, richard.howitt@europarl.europa.eu
Contact: Asbl Liberal Belgique, asblliberal@yahoo.fr, Blog: cebaph.blogs.lalibre.be/ Tel/ Fax: 00 32 2 344 09 01