Barreau du Cameroun: Menaces de sanctions contre les avocats pour mauvais accoutrement...
Yaoundé, 04 Juillet 2013
© EVARISTE MENOUNGA | Correspondance
Le représentant du bâtonnier pour le Centre, le Sud et l'Est entend mettre au pas tous les contrevenants au port correct de la robe professionnelle.
L'épée de Damoclès des sanctions disciplinaires plane depuis ce lundi, 1er juillet 2013, sur la tête de tous les membres indisciplinés de l'Ordre national des avocats du Cameroun. Dans le collimateur du Conseil de l’ordre, ceux des avocats qui se rendent coupables du port incorrect de leur robe professionnelle. Par port incorrect de la robe, explique Me Atangana Ayissi, il faut entendre le non respect des exigences et autres détails qui accompagnent le port vestimentaire de la toge. Il est question pour le conseil de l'Ordre, via cette campagne, de veiller au respect par les avocats des attributs et des normes liés à la tradition vestimentaire adoptée, qu'elle soit anglo-saxonne ou francophone, au-delà de l'exigence de propreté du vêtement à laquelle l'on doit se conformer. Tous les contrevenants, avertit Me Memong, représentant du bâtonnier pour le Centre, le Sud et l'Est (Rb/cse), s'exposent aux sanctions disciplinaires qui vont du rappel à l'ordre à la radiation du barreau, en passant par l'admonestation sous forme de blâme et la suspension. Le tout sous la supervision et le contrôle du Conseil de l'Ordre qui apprécie pour appliquer la mesure idoine.
La campagne en cours tire sa légitimité d'une résolution du Conseil de l'Ordre qui avait tenu ses assises le 27 avril 2002, et qui donnait une description claire du costume de l'Avocat. Pour s'assurer de la bonne application de cette résolution, le représentant du bâtonnier pour le Centre, le Sud et l'Est a décidé de prendre le taureau des déviances et des errements de ses confrères par les cornes. Pour ce faire, Me Memong a récemment saisi les chefs de juridiction de son ressort de délégation pour leur demander de veiller désormais au respect du port correct de la robe d'Avocat dès le lundi 1er juillet 2013. Par voie de communiqué largement diffusé, le Rb/cse engage tous ses, confrères des régions du Centre, du sud et de l'Est à se mettre en conformité avec lesdites résolutions, «au risque de se voir refuser l'exercice de leur Ministère» devant les juridictions sus-indiquées. Dans la même veine, «un Comité de contrôle du port correct de la robe d'Avocat est également mis sur pied par le Rb/cse dans le but de rappeler à l'ordre les confrères défaillants et, le cas échéant, de dresser un rapport à l'attention du Rb/cse pour exploitation à des fins disciplinaires».
Bien plus, indique le communiqué de Me Memong, «tout by Savings Wave">Avocat est autorisé à opposer à l'exercice professionnel de son contradicteur incorrectement vêtu, une exception de port correct de la robe à l'occasion d'une audience». Ce qui est de nature à contrevenir, s'insurge cet Avocat, aux dispositions du Code de procédure pénale. Mais, si l'on en croit le Rb/cse, l'intérêt de ces mesures réside dans l'exigence d'une restauration de «l'image et la dignité de l'Avocat, également édulcorées par le non respect de nos usages dans le domaine du costume professionnel». Une campagne qui n'est que la partie visible de l'iceberg et qui fera des gorges chaudes dans un barreau camerounais miné par des inféodations, des luttes de positionnement et autres querelles intestines qui édulcorent au quotidien une image et une crédibilité longtemps écornées.
source: mutations
© EVARISTE MENOUNGA | Correspondance
Le représentant du bâtonnier pour le Centre, le Sud et l'Est entend mettre au pas tous les contrevenants au port correct de la robe professionnelle.
L'épée de Damoclès des sanctions disciplinaires plane depuis ce lundi, 1er juillet 2013, sur la tête de tous les membres indisciplinés de l'Ordre national des avocats du Cameroun. Dans le collimateur du Conseil de l’ordre, ceux des avocats qui se rendent coupables du port incorrect de leur robe professionnelle. Par port incorrect de la robe, explique Me Atangana Ayissi, il faut entendre le non respect des exigences et autres détails qui accompagnent le port vestimentaire de la toge. Il est question pour le conseil de l'Ordre, via cette campagne, de veiller au respect par les avocats des attributs et des normes liés à la tradition vestimentaire adoptée, qu'elle soit anglo-saxonne ou francophone, au-delà de l'exigence de propreté du vêtement à laquelle l'on doit se conformer. Tous les contrevenants, avertit Me Memong, représentant du bâtonnier pour le Centre, le Sud et l'Est (Rb/cse), s'exposent aux sanctions disciplinaires qui vont du rappel à l'ordre à la radiation du barreau, en passant par l'admonestation sous forme de blâme et la suspension. Le tout sous la supervision et le contrôle du Conseil de l'Ordre qui apprécie pour appliquer la mesure idoine.
La campagne en cours tire sa légitimité d'une résolution du Conseil de l'Ordre qui avait tenu ses assises le 27 avril 2002, et qui donnait une description claire du costume de l'Avocat. Pour s'assurer de la bonne application de cette résolution, le représentant du bâtonnier pour le Centre, le Sud et l'Est a décidé de prendre le taureau des déviances et des errements de ses confrères par les cornes. Pour ce faire, Me Memong a récemment saisi les chefs de juridiction de son ressort de délégation pour leur demander de veiller désormais au respect du port correct de la robe d'Avocat dès le lundi 1er juillet 2013. Par voie de communiqué largement diffusé, le Rb/cse engage tous ses, confrères des régions du Centre, du sud et de l'Est à se mettre en conformité avec lesdites résolutions, «au risque de se voir refuser l'exercice de leur Ministère» devant les juridictions sus-indiquées. Dans la même veine, «un Comité de contrôle du port correct de la robe d'Avocat est également mis sur pied par le Rb/cse dans le but de rappeler à l'ordre les confrères défaillants et, le cas échéant, de dresser un rapport à l'attention du Rb/cse pour exploitation à des fins disciplinaires».
Bien plus, indique le communiqué de Me Memong, «tout by Savings Wave">Avocat est autorisé à opposer à l'exercice professionnel de son contradicteur incorrectement vêtu, une exception de port correct de la robe à l'occasion d'une audience». Ce qui est de nature à contrevenir, s'insurge cet Avocat, aux dispositions du Code de procédure pénale. Mais, si l'on en croit le Rb/cse, l'intérêt de ces mesures réside dans l'exigence d'une restauration de «l'image et la dignité de l'Avocat, également édulcorées par le non respect de nos usages dans le domaine du costume professionnel». Une campagne qui n'est que la partie visible de l'iceberg et qui fera des gorges chaudes dans un barreau camerounais miné par des inféodations, des luttes de positionnement et autres querelles intestines qui édulcorent au quotidien une image et une crédibilité longtemps écornées.
source: mutations