Barrage de Memve’ele: Pourquoi le Premier ministre n’était pas à la pose de la première pierre
YAOUNDE - 18 JUIN 2012
© Thierry Mbouza | La Météo
Contrairement au président de l'Assemblée nationale, qui ne faisait pas partie de la suite officielle du chef de l'Etat mais qui avait reçu une invitation, Yang Philémon n'a, ni de près ni de loin, été associé à la cérémonie de vendredi dernier à Nyabizan, dans le Sud. Du coup, on parle de manipulation dans le sérail.
C'est l'entame du discours du président de la République, vendredi dernier à Nyabizan, qui a jeté le trouble parmi les personnalités et autres invités présents à cette cérémonie de pose de la première pierre du barrage hydroélectrique de Memve'ele. En citant les différents personnalités censées se retrouver sur le site des festivités avec lui, Paul Biya a relevé la présence du Premier ministre-chef du gouvernement, alors que ce dernier n'était pas là et se trouvait, plutôt, dans son bureau à Yaoundé à cette minute précise.
Dès cet instant, il y a eu comme un malaise parmi les très proches collaborateurs du chef de l'Etat et dans l'entourage immédiat du Premier ministre: une telle anomalie peut être interprétée différemment. A la suite de plusieurs recoupements dans les services du Premier ministre, il apparait que non seulement Philémon Yang ne faisait pas partie de la suite présidentielle, mais que, surtout, il n'a reçu aucun carton d'invitation.
Bien plus, a-t-on appris auprès de certaines sources à la Primature, le cabinet du Premier ministre est resté longtemps en contact-avec l'état-major du gouverneur du Sud, le protocole du président de l'Assemblée nationale et une partie du protocole de la présidence de la République jusqu'au décollage de l'hélicoptère ayant à son bord le chef de l'Etat pour la localité de Nyabizan. Tout ce beau monde savait donc que M. Yang était resté à Yaoundé. De ce point de vue, on ne peut donc pas parler d'une mise à l'écart du locataire de l'Immeuble étoile, encore moins d'un quelconque oubli de la direction du cabinet civil.
Certaines sources rappellent toutefois que le Premier ministre était des délégations ayant accompagné le président de la République aux festivités du cinquantenaire de l'armée, à Bamenda 2010, et au lancement du Comice agropastoral d'Ebolowa, en janvier 2011. Une autre source, au Palais de l'unité, a simplement indiqué qu'il fallait tenir compte du volume du travail du Premier ministre et du climat sociopolitique ambiant sur le triangle national. Le fait que le chef de l'Etat s'adresse au Premier ministre, pourtant absent à Nyabizan vendredi dernier, serait donc dû au manque de vigilance du protocole d'Etat qui, heureusement se serait rattrapé vendredi soir en rassurant Philémon Yang sur le fait qu'il n'avait pas à craindre une quelconque disgrâce. Joint directement au téléphone par votre journal, le Premier ministre, visiblement sur les nerfs, n'a pas voulu s'étendre sur le sujet.
© Thierry Mbouza | La Météo
Contrairement au président de l'Assemblée nationale, qui ne faisait pas partie de la suite officielle du chef de l'Etat mais qui avait reçu une invitation, Yang Philémon n'a, ni de près ni de loin, été associé à la cérémonie de vendredi dernier à Nyabizan, dans le Sud. Du coup, on parle de manipulation dans le sérail.
C'est l'entame du discours du président de la République, vendredi dernier à Nyabizan, qui a jeté le trouble parmi les personnalités et autres invités présents à cette cérémonie de pose de la première pierre du barrage hydroélectrique de Memve'ele. En citant les différents personnalités censées se retrouver sur le site des festivités avec lui, Paul Biya a relevé la présence du Premier ministre-chef du gouvernement, alors que ce dernier n'était pas là et se trouvait, plutôt, dans son bureau à Yaoundé à cette minute précise.
Dès cet instant, il y a eu comme un malaise parmi les très proches collaborateurs du chef de l'Etat et dans l'entourage immédiat du Premier ministre: une telle anomalie peut être interprétée différemment. A la suite de plusieurs recoupements dans les services du Premier ministre, il apparait que non seulement Philémon Yang ne faisait pas partie de la suite présidentielle, mais que, surtout, il n'a reçu aucun carton d'invitation.
Bien plus, a-t-on appris auprès de certaines sources à la Primature, le cabinet du Premier ministre est resté longtemps en contact-avec l'état-major du gouverneur du Sud, le protocole du président de l'Assemblée nationale et une partie du protocole de la présidence de la République jusqu'au décollage de l'hélicoptère ayant à son bord le chef de l'Etat pour la localité de Nyabizan. Tout ce beau monde savait donc que M. Yang était resté à Yaoundé. De ce point de vue, on ne peut donc pas parler d'une mise à l'écart du locataire de l'Immeuble étoile, encore moins d'un quelconque oubli de la direction du cabinet civil.
Certaines sources rappellent toutefois que le Premier ministre était des délégations ayant accompagné le président de la République aux festivités du cinquantenaire de l'armée, à Bamenda 2010, et au lancement du Comice agropastoral d'Ebolowa, en janvier 2011. Une autre source, au Palais de l'unité, a simplement indiqué qu'il fallait tenir compte du volume du travail du Premier ministre et du climat sociopolitique ambiant sur le triangle national. Le fait que le chef de l'Etat s'adresse au Premier ministre, pourtant absent à Nyabizan vendredi dernier, serait donc dû au manque de vigilance du protocole d'Etat qui, heureusement se serait rattrapé vendredi soir en rassurant Philémon Yang sur le fait qu'il n'avait pas à craindre une quelconque disgrâce. Joint directement au téléphone par votre journal, le Premier ministre, visiblement sur les nerfs, n'a pas voulu s'étendre sur le sujet.