Bangangté : Des étudiants de l’Udm en grève
Bangangté : Des étudiants de l’Udm en grève
Ils s’insurgent contre l’augmentation des frais de scolarité.
C’est
un campus de l’Université des montagnes, relativement calme qui a été
ouvert lundi, 14 mars dernier. Et subitement, le seul couac intervenu
étant un mouvement d’humeur lancé quelques jours plus tôt, par des
étudiants mécontents de leur encadrement technique. Une grève qui fait
suite à une correspondance initiée en date du 10 mars 2011 par un groupe
d’étudiants et adressée au président de l’Université des montagnes
(Udm), Lazare Kaptué, par les soins du président du congrès des
étudiants, Romaric Fodja. Ce dernier porte à l’attention des dirigeants
de l’Udm, un certain nombre de revendications et de griefs (inscrits sur
16 points), concernant leurs conditions de formation au sein de cette
institution.
Lesdits étudiants s’insurgent contre l’augmentation
du coût de scolarité, qui est passé de 1,1 million de Fcfa à 1,2
million au premier cycle, et de 1,7 million à 1,8 million de FCFA au
second cycle. Soit une augmentation de 200 000 Fcfa. Autant de raisons
qui ont conduit les étudiants de l’Udm, dans les deux campus, à
boycotter les cours devant être dispensés avant-hier.
Les étudiants
mécontents ont donc sauté sur les différents campus (Mfetum et Bénékané)
pour chasser leurs camarades qui étaient dans des amphis. Ils l’ont
fait également en barricadant les bureaux abritant les services de la
scolarité. Près de 300 d’entre eux se sont d’ailleurs déversés dans une
cour parsemée de sapins géants. Les manifestants sont surtout issus des
filières techniques, notamment informatique de réseau (Ir), réseau et
télécommunications (Rt) et instrumentaliste bio médical (Ibm).
Bien
avant, les responsables de l’Udm ont initié des rencontres de
concertation, afin de trouver des solutions aux revendications des
étudiants. La première a eu lieu le 11 mars et la seconde 48 heures plus
tard (le 13 mars dernier) : «A la suite de la concertation entre les
dirigeants de l’Udm et les étudiants, le 11 mars 2011, une commission
ad-hoc a été mise sur pied pour évaluer les revendications des étudiants
et y trouver des solutions concrètes», signe Lazare Kaptué dans un
communiqué rendu public le 14 février dernier.
A l’issus des travaux
de dimanche dernier, des propositions de solutions ont été soumises à
l’administration de l’Udm. Elles s’articulent autour de neuf points dont
la question d’augmentation des frais de scolarité qui sera débattue
avec les parents : «A ce sujet, une première rencontre est convoquée
pour le dimanche 20 mars 2011 au campus de Mfetum à 10h. Les étudiants
sont tenus d’en informer leurs parents», poursuit le même communiqué.
Avant
d’ajouter : «La question de l’introduction des tarifs réduits aux
cliniques universitaires des Montagnes concerne toute la communauté
universitaire, étudiants, enseignants, personnel administratif etc. Une
étude est en cours pour l’introduction effective d’un tel système ».
Malgré
tout, les grévistes n’ont pas suspendus leur mot d’ordre de débrayage.
C’est ainsi qu’ils se sont regroupés par affinité ou filière, en début
de semaine, pour faire entendre leur voix à travers divers affichés sur
des pancartes : «Nous ne sommes pas des idiots», « Mon père pleure déjà
pour la pension», pouvait-on lire sur quelques affiches.
Au moment
où nous quittions les lieux, le calme était revenu sur les différents
campus ; mais les cours n’avaient pas repris. Ce qui a obligé le préfet
du département du Ndé, Mboké Godlive Ntua, à descendre sur le campus de
l’Udm, hier mardi, pour demander aux étudiants de rentrer dans les
amphis. En attendant que des solutions soient trouvées, progressivement,
à leurs revendications.
Robert Nkaké, à Bangangté