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Ces douilles proviennent, d’après les riverains, des coups de feu entendus entre 24h et 2h dans la nuit de mercredi à jeudi derniers : « Je n’ai pas pu dormir. Nous avons passé la nuit dans la peur à cause de ces coups de feu », raconte Tetno Sadji, braiseur de porc, l’un des voisins de Yves Michel Fotso. Les employés de la maison et les voisins disent n’avoir pas pu identifier les auteurs de ces coups de feu.

Hier jeudi, une marche devait partir du marché de Bandjoun pour la résidence de Yves Michel Fotso, en passant par la préfecture du Koung Khi. Elle a été étouffée vers 10h. A peine les initiateurs de la marche sont-ils sortis de bars pour se mettre en rang, qu’ils ont été dispersés par une forte escouade de gendarmes appuyés de renforts d’autres forces de sécurité. Deux manifestants, Jean Kouokam et Robert Fankam ont été conduits aux services des urgences de l’hôpital de Mbô Bandjoun. Leurs jours ne sont pas en danger. Les autres manifestants se sont réfugiés dans les gargotes et bars situés non loin du marché pour ruminer leur colère. A la brigade de gendarmerie de Bandjoun, personne n’est au courant de rien. Ni des coups de feu tirés le matin et encore moins de la tentative de marche réprimée. Le capitaine

Wabo, commandant de la compagnie de gendarmerie du Koung Khi, joint au téléphone, pointe du doigt la mairie, pour dire que la ville fonctionne normalement.

A la mairie, le maire Fotso Victor, père de Yves-Michel, qui devait présider une réunion avec des partenaires venant du Moyen-orient, en sa qualité de président pour la région Ouest de l’Association des communes et villes unies du Cameroun (Cvuc/O), a brillé par son absence. C’est le maire de Banwa, Tchomtchoua Djadjo Charles, secrétaire général de Cvuc/O ouest qui a présidé cette réunion.

Honoré Feukouo pour lequotidien Lejour