Bafoussam : L’entrée de l’hôpital régional prise d’assaut par les pharmacies de la rue
Elles sont installées à environ 500 mètres du plus grand hôpital de toute la région de l’Ouest.
Il est un peu plus de 13 heures au lieu-dit marché ‘’B’’ de Bafoussam qui grouille de monde ce lundi 15 juin 2015. Tous les commerçants semblent être présents. Dans la mesure où, tous les comptoirs sont occupés. Juste à l’entrée principale, quelques vendeurs à la criée obstruent la route qui traverse ce marché. Derrière eux, d’autres assis derrière des comptoirs de fortune. De temps en temps, ils tentent vainement de les faire quitter la route. Et sur les abords de l’une des voies d’accès de ce marché, une dizaine de curieux comptoirs se distinguent. Sur des tablettes en effet, sont posés des grands sacs plastiques rendus rougeâtres par la poussière et le temps. Les parasols les mettent tant bien que mal à l’abri des intempéries.
A priori, l’on penserait qu’on y vend tout, sauf ce qui y est vendu exactement. En réalité, ces comptoirs sont des « pharmacies ». « Nous vendons toute sorte de médicaments », confie l’un des propriétaires ou encore, l’un des pharmaciens en activité à cet endroit. Si celui-ci tente de rassurer que les médicaments qu’il vend sont de bonne qualité, il préfère cependant entretenir le mystère sur leurs sources d’approvisionnement. Installé à cet endroit depuis une demi-décennie, il apprend que l’activité traverse certes des périodes de vaches maigres ; mais, elle lui permet néanmoins de joindre les bouts. « Si je ne trouvais pas mon compte, je ne serai plus dans cette activité », confesse-t-il.
Et d’ajouter que ses collègues et lui, en règle avec le fisc, souvent pourchassés par les forces de l’ordre, retrouvent peu à peu leur quiétude. Seulement, plusieurs facteurs plaident pour que cette quiétude ne soit jamais retrouvée. D’après un pharmacien, la nocivité d’un médicament peut être également provoquée par ses conditions de stockage. Un contraste avec ces pharmaciens du marché ‘’B’’ de Bafoussam qui ne font pas de distinguo entre les médicaments à conserver à chaud et ceux à garder à froid. A vue d’œil, le papier plastique est la solution passe partout chez eux. Aussi l’endroit où ils ont choisi de s’installer attise la curiosité.
En plus d’être dans un marché, cet endroit est également à un jet de pierre de l’hôpital régional de Bafoussam. « Nous n’avons pas expressément choisi de nous installer à proximité de l’hôpital. C’est parce que le marché est proche de l’hôpital que nous sommes ici », justifie un de ces vendeurs de médicaments. Sauf qu’en réalité, le malade qui sort de cet hôpital avec son ordonnance, est fatalement d’abord, tenté par l’une de ces pharmacies de la rue au marché ‘’B’’ de Bafoussam.