Les candidats aux examens officiels de l’enseignement général, en particulier ceux du Baccalauréat et du probatoire, ont perdu le sommeil depuis peu. Ils attendent désespérément les résultats.
LA TENSION, l’angoisse, la frustration sont des sentiments qui traduisent en ce moment l’état d’esprit des candidats au Baccalauréat et du probatoire de l’enseignement général pour ne citer que ces cas-là. Ils attendent avec impatience la publication des résultats. L’attente est longue. Voilà qui est également à l’origine des tensions qui ont eu cours ce week-end au lycée de Mballa II. Les élèves en ont ras-le-bol vu que les raisons de la non publication des résultats sont jugées injustifiées.
« Nous avons appris par certains de nos enseignants que les
corrections du Baccalauréat se sont déjà achevées et que le problème
réside au niveau du non paiement
des vacations des chefs de centres, sous-centres, correcteurs bref des
acteurs en charge des délibérations », lancent sans l’ombre d’un doute
des jeunes gens interrogés dans la métropole économique. Des
affirmations que confirment certains enseignants impliqués dans le
déroulement des épreuves écrites des examens relevant de l’Office du
Baccalauréat (Obc) : « Nous ne voulons en aucun cas travailler
gratuitement. C’en est trop ! Ce que nous voulons c’est qu’on nous verse
nos sous. Nous étions censés avoir, conformément à notre entente de
départ et aux textes, une première partie à l’entame des délibérations
et la dernière tranche à la fin. Ce n’est pas le cas. Nous n’avons perçu
aucun centime jusqu’ici ».
Pourtant au sortir d’une rencontre tenue mercredi dernier à Yaoundé, on s’attendait à la proclamation des résultats du Baccalauréat avant lundi le 21 juillet 2014. Il s’est agi d’une réunion à huis-clos entre les présidents de jury et les cadres de l’Obc qui a donné une lueur d’espoir aux candidats concernés. Malheureusement ! Créé pour redonner sa gloire d’antan aux différents examens de fin du second cycle de l’enseignement secondaire, au rang duquel, le Baccalauréat qui subissait une certaine turpitude et un coup de déconsidération, l’Office du Bac, avait de beaux jours.
Mais au fil du temps, cet organe devant revaloriser les diplômes de
fin de second cycle a pris régulièrement de l’eau, au point de faire
plonger tout le système. En plus des listes «bancales» des admis qui
sont publiées au fil des années, de fil en aiguille, les méthodes de
travail de l’office sont assez souvent et régulièrement, truffées des
incongruités et des incohérences qui provoquent indignation, colères et
des «gorges chaudes» au sein de la communauté éducative.
A titre d’exemple, l’office s’est illustré par une curiosité spéciale en 2012, en rétrogradant en classe de 1ère des élèves déclarés admis en classe de Terminale et en statuant sur la promotion de certains candidats recalés en classe de 1ère, dans les niveaux de terminale. Une originalité qui n’avait jamais été observée jusque là. Et pourtant, rassurent les examinateurs, habitués de l’organisation, les corrections et les délibérations à ces examens, si le schéma processuel est suivi à la lettre, il n’y a pas de dérive, ni de risque d’erreur possible.
Selon les différents acteurs à savoir le président du jury, le vice président, le 2ème teneur de Pv et les membres de jury en charge de faire ce travail, la marge d’erreur ne peut pas conduire à ce genre de complication. Quand on lit les notes, chaque correcteur, lit celles des candidats dont il a corrigé les copies. Au bout du compte, il y a trois personnes qui calculent simultanément les notes. Ils doivent impérativement avoir le même résultat, sinon, on recommence les calculs. Il faut noter que dans chaque jury, il y a en plus du président, son vice et le 2ème teneur de Pv, une dizaine d’enseignants membres.
Le travail se fait avec beaucoup de rigueur et de logique; d’autant qu’après, il y a la confrontation des procès verbaux, suivie de la confrontation des listes des admis. Ce n’est que par la suite, en dernier état de cause, le président du jury appose son cachet, pour authentifier les résultats de son jury. En outre, la majorité des enseignants pense que les dysfonctionnements observés régulièrement dans le processus de correction ne peuvent être que le fait des tripatouillages et manipulations diverses au niveau de l’Office du Baccalauréat.