Autoroute Douala-Yaoundé: Quand les usagers rongent leur frein…
Douala, 03 avril 2013
© Le Messager
« Attendre, attendre mais attendre jusqu’à quand ? ». Cette grosse interrogation traduisant à suffire la colère ou mieux l’inquiétude des habitants de Douala et particulièrement ceux des périphéries est celle d’un usager. Rencontré dimanche 31 mars 2013 sur l’axe lourd Douala-Yaoundé, Gaëlle, étudiante en droit à l’Université de Douala ne décolère point. « Y en a marre des réalisations annoncées à grand ramdam médiatique », fulmine-t-elle. Allusion particulièrement faite aux travaux de construction de l’axe lourd Douala-Yaoundé et du deuxième pont sur le fleuve Wouri. Le premier cité, un fameux projet qui devait, disait-on, révolutionner le trafic entre les villes de Yaoundé et Douala d’ici quelque temps. Ce qui semble davantage chagriner cette jeune étudiante à l’allure rêveuse est le fait que ce qui était jusqu’à il n’y a pas longtemps un lointain rêve tarde à prendre peu à peu forme.
« Nous savions que d’ici la fin de l’année 2012, les travaux de construction de l’autoroute Yaoundé-Douala devraient démarrer. Que se passe-t-il alors ? ». Or, poursuit Alex, un autre usager se souvient encore des propos de Bernard Messengue Avom, ministre des Travaux publics devant les députés lors de la séance de présentation du budget 2012 affirmant qu’« en ce qui concerne le projet de réalisation d'une autoroute entre Yaoundé et Douala que nous attendons tous, je voudrais vous faire savoir qu'un contrat commercial a été signé avec nos partenaires chinois et qu'un dossier complet de financement a été soumis à Eximbank China ». Un simple effet d’annonce, croit-il, qui avait fait rêver plus d’un Camerounais. Et qui, de l’avis de nombreux observateurs avertis laisse croire tout simplement que le processus de maturation de la réalisation de cette route longue de 215 km, et qui, apprenait-on, avait même déjà été confiée depuis le 8 août 2011 à la China First Highway Engineering Company Limited, qui fait partie de l’entité China communications construction company limited (Cccc) n’est pas suffisamment avancé. Selon un technicien des Travaux publics, le projet est constitué d’une voie expresse de première classe à deux fois deux voies, ce qui représente, trois fois les dimensions des installations actuelles.
Un tracé différent
A y observer de près, le tracé de l’autoroute Douala-Yaoundé est différent de l’axe actuel. Voyant qu’une solution de dédoublement de la route actuelle aurait été plus coûteuse, les concepteurs ont tout simplement pensé un nouveau tracé se présentant comme suit : hôtel Hilton à Yaoundé-Nkolbisson-Carrefour Mofom-Lobo-llep II-Manganda-Dibang-Song Mayo-Malô-Bessombé avant de longer le tracé du chemin de fer jusqu’à Douala. Parlant des financements, expliquait-on, le gouvernement camerounais par les soins de Louis-Paul Motazé, alors ministre de l’Economie, de la Planification, a déjà transmis la requête de financement à la banque Eximbank China. Montant du crédit sollicité : 482,8 millions de dollars (soit 241,4 milliards de Fcfa.
Pour l’instant, le moins que l’on puisse observer un peu partout dans certains quartiers est que les habitants de la cité économique ne croient plus en une seule des promesses à eux faites par le Renouveau. Bernés qu’ils ont été par le passé, disent-ils, ils restent toutefois réservés ou mieux, prudents. Attendant désespérément que « les grandes réalisations » annoncées tambour battant, tels des champignons en saison de pluie sortent de terre ; ils ruminent leur colère.
B-P.D.
© Le Messager
Ce
projet dont le lancement des travaux était prévu à la fin de l’année
2012 et dont on annonçait le dossier de financement bientôt bouclé avec
la banque Eximbank China tarde à rentrer dans sa phase
d’implémentation.
« Attendre, attendre mais attendre jusqu’à quand ? ». Cette grosse interrogation traduisant à suffire la colère ou mieux l’inquiétude des habitants de Douala et particulièrement ceux des périphéries est celle d’un usager. Rencontré dimanche 31 mars 2013 sur l’axe lourd Douala-Yaoundé, Gaëlle, étudiante en droit à l’Université de Douala ne décolère point. « Y en a marre des réalisations annoncées à grand ramdam médiatique », fulmine-t-elle. Allusion particulièrement faite aux travaux de construction de l’axe lourd Douala-Yaoundé et du deuxième pont sur le fleuve Wouri. Le premier cité, un fameux projet qui devait, disait-on, révolutionner le trafic entre les villes de Yaoundé et Douala d’ici quelque temps. Ce qui semble davantage chagriner cette jeune étudiante à l’allure rêveuse est le fait que ce qui était jusqu’à il n’y a pas longtemps un lointain rêve tarde à prendre peu à peu forme.
« Nous savions que d’ici la fin de l’année 2012, les travaux de construction de l’autoroute Yaoundé-Douala devraient démarrer. Que se passe-t-il alors ? ». Or, poursuit Alex, un autre usager se souvient encore des propos de Bernard Messengue Avom, ministre des Travaux publics devant les députés lors de la séance de présentation du budget 2012 affirmant qu’« en ce qui concerne le projet de réalisation d'une autoroute entre Yaoundé et Douala que nous attendons tous, je voudrais vous faire savoir qu'un contrat commercial a été signé avec nos partenaires chinois et qu'un dossier complet de financement a été soumis à Eximbank China ». Un simple effet d’annonce, croit-il, qui avait fait rêver plus d’un Camerounais. Et qui, de l’avis de nombreux observateurs avertis laisse croire tout simplement que le processus de maturation de la réalisation de cette route longue de 215 km, et qui, apprenait-on, avait même déjà été confiée depuis le 8 août 2011 à la China First Highway Engineering Company Limited, qui fait partie de l’entité China communications construction company limited (Cccc) n’est pas suffisamment avancé. Selon un technicien des Travaux publics, le projet est constitué d’une voie expresse de première classe à deux fois deux voies, ce qui représente, trois fois les dimensions des installations actuelles.
Un tracé différent
A y observer de près, le tracé de l’autoroute Douala-Yaoundé est différent de l’axe actuel. Voyant qu’une solution de dédoublement de la route actuelle aurait été plus coûteuse, les concepteurs ont tout simplement pensé un nouveau tracé se présentant comme suit : hôtel Hilton à Yaoundé-Nkolbisson-Carrefour Mofom-Lobo-llep II-Manganda-Dibang-Song Mayo-Malô-Bessombé avant de longer le tracé du chemin de fer jusqu’à Douala. Parlant des financements, expliquait-on, le gouvernement camerounais par les soins de Louis-Paul Motazé, alors ministre de l’Economie, de la Planification, a déjà transmis la requête de financement à la banque Eximbank China. Montant du crédit sollicité : 482,8 millions de dollars (soit 241,4 milliards de Fcfa.
Pour l’instant, le moins que l’on puisse observer un peu partout dans certains quartiers est que les habitants de la cité économique ne croient plus en une seule des promesses à eux faites par le Renouveau. Bernés qu’ils ont été par le passé, disent-ils, ils restent toutefois réservés ou mieux, prudents. Attendant désespérément que « les grandes réalisations » annoncées tambour battant, tels des champignons en saison de pluie sortent de terre ; ils ruminent leur colère.
B-P.D.