Autorail de développement: les assurances de Vincent Bolloré à Paul Biya
Yaoundé, 12 février 2013
© Guy Raymond Elokan | L'Anecdote
L'audience accordée à l'homme d'affaires français mercredi 06 février dernier à l'hôtel Le Meurice de Paris aura permis bien de clarifications sur les intentions et la capacité du Groupe Raifort quant aux visées de développement que s’est assigné le Cameroun pour son émergence à l'horizon 2035, à partir des «Grandes réalisations» prônées par le Chef de l'Etat.
La presse internationale ne voulait pas manquer l'occasion. Massée sur le portillon de l'Hôtel Meurice, elle attendait le «scoop». Et c'est finalement elle qui va dévoiler au public le point de la rencontre entre Paul Biya, le Président de la République du Cameroun, et l'homme d'affaires français. A peine Vincent Bolloré apparait-il que tous les micros sont tendus. En bref, l'homme d'affaires révèle avoir affirmé au Président camerounais la profonde détermination de son groupe à continuer à investir au Cameroun. Une réponse dans les faits du forum économique tenu quelques jours auparavant entre responsables camerounais et hommes d'affaires français dans le cadre de la visite de travail du Chef de l'Etat à l'Hexagone. Pour Vincent Bolloré dont le groupe emploie environ 10.000 personnes dans notre pays, il faut s'attendre à un accompagnement efficacement participatif de son Groupe pour les progrès envisagés au Cameroun, notamment dans les transports. Il s'agira en effet de moderniser le chemin de fer pour transporter davantage de marchandises et améliorer les conditions de voyage des passagers avec un chemin de fer spécial entre Douala et Yaoundé, plus confortable et plus rapide. Mais dans les projets à venir, Vincent Bolloré entend également investir au port de Kribi, tout comme il le fait au terminal de Douala. Mais la grande nouvelle est venue du grand projet de développement photovoltaïque au Cameroun. Pour l'homme d'affaires français, l'une des richesses du pays des «Lions Indomptables», c'est le soleil. Et d'expliquer qu'avec cette source d'énergie, on peut stocker de l'énergie dans des batteries que son groupe fabrique, et avec lesquelles on peut faire rouler des voitures ou des bus électriques sans bruit ni pollution de l'air. Un projet que le groupe Bolloré pense mettre sur les rails dès avril ou mai prochain. Ce que devrait absolument connaître le Chef de l'Etat camerounais qui en a été plutôt satisfait.
Pourquoi il faut y croire
CAMRAIL est actuellement considérée comme l'un des partenariats public-privé ferroviaires les plus réussis d'Afrique subsaharienne, comme l'attestent les faits suivants : Il est à remarquer,
Un accroissement important du nombre de voyageurs transportés pour autant que ce dernier soit passé de 283 à 483 millions de voyageurs, soit une augmentation de 70% entre 1999 et 2012, et d'autre part un renforcement de la sécurité ferroviaire. Il est en effet évident de constater que le nombre de déraillements sur voie principale a été ramené de 125 aux lendemains de la mise en concession à 21 en 2012. Et il ne serait pas futile d'évoquer des progrès sociaux considérables : le salaire mensuel moyen qui s'élève à 410.000 FCFA a progressé de plus de 70% depuis le démarrage de la concession. CAMRAIL assure à 80% la couverture des soins médicaux de ses agents et de leurs familles (soit de plus de 10.000 personnes), et a fortement modernisé ses principaux centres médicaux internalisés, localisés à Bassa, Yaoundé, Bélabo et Ngaoundéré; sur le plan du redressement économique, alors que l'ex-REGIFERCAM percevait jusqu’à 11 milliards de FCFA par an de subventions d'exploitation de la part de l'Etat, Camrail a inversé les flux financiers avec l'Etat. Elle verse en moyenne annuellement 10 milliards de FCFA à l'Etat, au titre de redevances, taxes et impôts divers.
Et il est intéressant de mentionner un plan d'investissements de 230 milliards de FCFA en cours d'exécution, au terme de l’avenant N°2 à la convention de concession, dont 158 milliards financés par CAMRAIL. Dans ce sens, 6 nouvelles locomotives ont été livrées en fin 2012 ; 25 wagons plateformes et 25 wagons citernes ont été commandés et seront disponibles vers la fin de l'année 2013. Les travaux de renouvellement de la voie entre Batschenga-Ka'a devraient commencer en 2013. Par ailleurs, CAMRAIL investit depuis le début de la concession près de 12 milliards de FCFA par an. A mentionner également d'importants efforts en matière de transport de voyageurs : CAMRAIL a engagé un vaste programme d'amélioration des conditions de transport de voyageurs : le renforcement de la qualité de service (rénovation des gares, guichets du septentrion, renforcement des effectifs, amélioration des temps de parcours, mise en place du service d'hôtesses dans les gares, suppression de la vente des places debout dans les gares de départ...), la réhabilitation des voitures (sièges, ventilation, éclairage,...), la rénovation des gares (salle d'attente, groupes électrogènes, salons VIP, ...). CAMRAIL recevra en juillet 2013 40 nouvelles voitures voyageuses et finalisera au cours de cette année les projets de billetterie électronique et de centre d'appel. Et en ce qui concerne les projets, le groupe BOLLORE est engagé depuis 2008, aux côtés de I’Etat du Cameroun, dans la mise en œuvre d'un plan de développement du réseau ferré existant. CAMRAIL souhaite promouvoir l'extension du réseau, notamment jusqu'au Tchad à partir de Ngaoundéré, dans le cadre de l'interconnexion des économies régionales de la CEMAC. Et la mise en place d’une liaison express ferroviaire (Train rapide) entre Douala et Yaoundé dans l'objectif de remédier à la forte accidentalité routière annoncée reste des plus attendue.
© Guy Raymond Elokan | L'Anecdote
L'audience accordée à l'homme d'affaires français mercredi 06 février dernier à l'hôtel Le Meurice de Paris aura permis bien de clarifications sur les intentions et la capacité du Groupe Raifort quant aux visées de développement que s’est assigné le Cameroun pour son émergence à l'horizon 2035, à partir des «Grandes réalisations» prônées par le Chef de l'Etat.
La presse internationale ne voulait pas manquer l'occasion. Massée sur le portillon de l'Hôtel Meurice, elle attendait le «scoop». Et c'est finalement elle qui va dévoiler au public le point de la rencontre entre Paul Biya, le Président de la République du Cameroun, et l'homme d'affaires français. A peine Vincent Bolloré apparait-il que tous les micros sont tendus. En bref, l'homme d'affaires révèle avoir affirmé au Président camerounais la profonde détermination de son groupe à continuer à investir au Cameroun. Une réponse dans les faits du forum économique tenu quelques jours auparavant entre responsables camerounais et hommes d'affaires français dans le cadre de la visite de travail du Chef de l'Etat à l'Hexagone. Pour Vincent Bolloré dont le groupe emploie environ 10.000 personnes dans notre pays, il faut s'attendre à un accompagnement efficacement participatif de son Groupe pour les progrès envisagés au Cameroun, notamment dans les transports. Il s'agira en effet de moderniser le chemin de fer pour transporter davantage de marchandises et améliorer les conditions de voyage des passagers avec un chemin de fer spécial entre Douala et Yaoundé, plus confortable et plus rapide. Mais dans les projets à venir, Vincent Bolloré entend également investir au port de Kribi, tout comme il le fait au terminal de Douala. Mais la grande nouvelle est venue du grand projet de développement photovoltaïque au Cameroun. Pour l'homme d'affaires français, l'une des richesses du pays des «Lions Indomptables», c'est le soleil. Et d'expliquer qu'avec cette source d'énergie, on peut stocker de l'énergie dans des batteries que son groupe fabrique, et avec lesquelles on peut faire rouler des voitures ou des bus électriques sans bruit ni pollution de l'air. Un projet que le groupe Bolloré pense mettre sur les rails dès avril ou mai prochain. Ce que devrait absolument connaître le Chef de l'Etat camerounais qui en a été plutôt satisfait.
Pourquoi il faut y croire
CAMRAIL est actuellement considérée comme l'un des partenariats public-privé ferroviaires les plus réussis d'Afrique subsaharienne, comme l'attestent les faits suivants : Il est à remarquer,
Un accroissement important du nombre de voyageurs transportés pour autant que ce dernier soit passé de 283 à 483 millions de voyageurs, soit une augmentation de 70% entre 1999 et 2012, et d'autre part un renforcement de la sécurité ferroviaire. Il est en effet évident de constater que le nombre de déraillements sur voie principale a été ramené de 125 aux lendemains de la mise en concession à 21 en 2012. Et il ne serait pas futile d'évoquer des progrès sociaux considérables : le salaire mensuel moyen qui s'élève à 410.000 FCFA a progressé de plus de 70% depuis le démarrage de la concession. CAMRAIL assure à 80% la couverture des soins médicaux de ses agents et de leurs familles (soit de plus de 10.000 personnes), et a fortement modernisé ses principaux centres médicaux internalisés, localisés à Bassa, Yaoundé, Bélabo et Ngaoundéré; sur le plan du redressement économique, alors que l'ex-REGIFERCAM percevait jusqu’à 11 milliards de FCFA par an de subventions d'exploitation de la part de l'Etat, Camrail a inversé les flux financiers avec l'Etat. Elle verse en moyenne annuellement 10 milliards de FCFA à l'Etat, au titre de redevances, taxes et impôts divers.
Et il est intéressant de mentionner un plan d'investissements de 230 milliards de FCFA en cours d'exécution, au terme de l’avenant N°2 à la convention de concession, dont 158 milliards financés par CAMRAIL. Dans ce sens, 6 nouvelles locomotives ont été livrées en fin 2012 ; 25 wagons plateformes et 25 wagons citernes ont été commandés et seront disponibles vers la fin de l'année 2013. Les travaux de renouvellement de la voie entre Batschenga-Ka'a devraient commencer en 2013. Par ailleurs, CAMRAIL investit depuis le début de la concession près de 12 milliards de FCFA par an. A mentionner également d'importants efforts en matière de transport de voyageurs : CAMRAIL a engagé un vaste programme d'amélioration des conditions de transport de voyageurs : le renforcement de la qualité de service (rénovation des gares, guichets du septentrion, renforcement des effectifs, amélioration des temps de parcours, mise en place du service d'hôtesses dans les gares, suppression de la vente des places debout dans les gares de départ...), la réhabilitation des voitures (sièges, ventilation, éclairage,...), la rénovation des gares (salle d'attente, groupes électrogènes, salons VIP, ...). CAMRAIL recevra en juillet 2013 40 nouvelles voitures voyageuses et finalisera au cours de cette année les projets de billetterie électronique et de centre d'appel. Et en ce qui concerne les projets, le groupe BOLLORE est engagé depuis 2008, aux côtés de I’Etat du Cameroun, dans la mise en œuvre d'un plan de développement du réseau ferré existant. CAMRAIL souhaite promouvoir l'extension du réseau, notamment jusqu'au Tchad à partir de Ngaoundéré, dans le cadre de l'interconnexion des économies régionales de la CEMAC. Et la mise en place d’une liaison express ferroviaire (Train rapide) entre Douala et Yaoundé dans l'objectif de remédier à la forte accidentalité routière annoncée reste des plus attendue.