Faute
de mieux, Augustin Kontchou Kouomegni, alias «Zéro mort», pressenti
comme Sg du Comité central du Rdpc après les ratages de Jean Nkueté sur
les listes de l’Ouest aux sénatoriales où son chef supérieur est
désormais suppléant, semble aujourd’hui jeter son dévolu, en désespoir
de cause au Conseil constitutionnel.
Au moment où la tension monte chez les membres des nouvelles institutions pour savoir quel est le nom de l’homme qui présidera aux destinées du tout premier Sénat, certaines indiscrétions font état d’une manoeuvre souterraine du Pr. Augustin Kontchou Kouomegni en vue non seulement de sa présence dans le Conseil constitutionnel qui va se mettre en place, mais aussi de l’occupation du poste de président dudit conseil. Info ou intox ? Rien n’est à négliger.
Surtout qu’on a vu l’ex Mincom récemment très présent dans les médias de la place, en pleine campagne d’explication de la notion de Sénat, du pourquoi du vote de ses membres avant les municipales et législatives et surtout de la manière dont se mettra en place le Conseil constitutionnel. Le Pr. Kontchou est un juriste émérite et un enseignant de haut niveau ayant flirté avec la gouvernance publique. On peut également reconnaitre son rôle primordial dans la gestion des crises des années de braises de la décennie 90.
Cependant, s’il est une chose que l’opinion camerounaise aura surtout retenue de cet homme, c’est sa capacité à tourner et à retourner la langue d’une manière sophistiquée au point de pouvoir arriver à démontrer que la couleur noire est jaune ou vice versa. Ce rôle, disent certains analystes, sied mieux à un ministre de la Communication qu’à un président du Conseil constitutionnel dans un Etat émergent à l’horizon 2035. On pense même que son enthousiasme débordant pour soutenir Paul Biya cache surtout son désir profond de revenir aux affaires. Même à Baham.