Audiences – Activités du séjour de travail: Les mauvaises fréquentations de Paul Biya
Douala, 05 Février 2013
© Yves Junior Ngangué | Aurore Plus
Que cachent les accointances entre Biya et le clan Giscard? Ainsi s’est interrogé pantois, un observateur averti des questions de politique internationale, au cours d’une conversation que nous avons eue le weekend dernier. En effet, pour les exégètes de la Françafrique, Valéry Giscard d’Estaing est le plus controversé des présidents de la 5éme république. Le 10 octobre 1979, alors qu’il occupait encore les fonctions de Ministre des Finances, le satirique français le canard enchaîné avait publié le fac-similé d’une commande de Bokassa pour une plaquette de diamants de trente carats destinée à VGE. Dans son best seller Affaires Africaines, Pierre Péan présente l’ancien chef de l’Etat comme un grand amateur de trésors africains (pierres précieuses, essences forestières et ivoire d’éléphants), de chasses et de belles femmes. Sinon, ne lui a-t-on pas prêté une liaison avec l’ une des épouses de l’ancien empereur centrafricain, Jean-Bedel Bokassa? N’a-t-il pas lui-même, dans «la Princesse et le Président», un roman autobiographique, avoué avoir eu une relation sexuelle extraconjugale avec la défunte princesse de Galles Lady Diana?
Au cours de sa brève présidence (1974-1981), Valéry Giscard D’Estaing s’est surtout (négativement) illustré comme un pilleur invétéré des richesses du continent Africain (par le biais des réseaux de la Françafrique), tel un ami et grand défenseur des dictateurs. L’on se souvient encore que Mobutu n’avait pu sauver son régime, que lorsque VGE avait lâché les parachutistes de la légion étrangère sur Kolwezi, mais aussi et surtout, que le même (Valéry Giscard) avait pu rétablir David Dacko en Centrafrique au cours d’une soi-disant opération barracuda pilotée depuis Élysée; en déposant « son cher cousin l’empereur Bokassa» qui multipliait des bourdes et des excès, au point de l’accuser formellement d’avoir pillé le diamant centrafricain. C’est d’ailleurs la révélation par les médias français du scandale dit des diamants centrafricains qui a empêché la réélection de VGE en 1981. Excepté les audiences accordées par Paul Biya à son fils, Guillaume Giscard D’Estaing. Les visites publiques effectuées par l’ancien chef de l’Etat Français au Cameroun au cours des dernières années se comptent sur les doigts d’une main.
Néanmoins, Président-directeur général de Sofema (filiale d’EADS, de Safran, de Dcn, de Thalès, de Nexter et de Dassault) groupe spécialisé dans le négoce des matériels de défense, d’aéronautique civile et militaire; le rejeton de VGE, est apparu ces dernières années comme un familier des lambris dorés du palais d’Etoudi, qu’il a encore tutoyés, il y’a quelques semaines seulement, à la faveur d’une audience que lui accordait Paul Biya. Pendant qu’il va sans dire que c’est sous le couvert des bonnes relations qu’il aurait avec l’ancien locataire de Élysée, que Paul Biya reçoit régulièrement Guillaume Giscard D’Estaing. D’autant plus, que les commandes et autres acquisitions par l’armée Camerounaise du matériel militaire, ne seraient pas aussi itératives. Certaines indiscrétions arguent que la présence assidue du rejeton de l’ancien Président français Valéry Giscard D’Estaing serait davantage subordonnée au fait, que l’ex locataire de Élysée enverrait régulièrement son fils au Cameroun pour surveiller l’important patrimoine qu’il aurait amassé dans notre pays au cours des dernières années.
Comme pour dire que lorsque les intérêts se portent bien, les relations entre les hommes politiques français et Paul Biya se portent elles-aussi bien. Sinon vendredi dernier, l’homme du 06 Novembre n’a-t-il pas décliné une rencontre avec ses compatriotes de la diaspora pour recevoir Giscard, Claude Guéant et les autres?
© Yves Junior Ngangué | Aurore Plus
En
recevant l’ancien locataire de l’Élysée, le sulfureux Valéry Giscard
D’Estaing vendredi dernier, dans la série d’audiences qu’il a accordée à
certains officiels français. Le Président de la République du Cameroun
s’inscrit incontestablement dans le sillon des autres despotes
africains.
Que cachent les accointances entre Biya et le clan Giscard? Ainsi s’est interrogé pantois, un observateur averti des questions de politique internationale, au cours d’une conversation que nous avons eue le weekend dernier. En effet, pour les exégètes de la Françafrique, Valéry Giscard d’Estaing est le plus controversé des présidents de la 5éme république. Le 10 octobre 1979, alors qu’il occupait encore les fonctions de Ministre des Finances, le satirique français le canard enchaîné avait publié le fac-similé d’une commande de Bokassa pour une plaquette de diamants de trente carats destinée à VGE. Dans son best seller Affaires Africaines, Pierre Péan présente l’ancien chef de l’Etat comme un grand amateur de trésors africains (pierres précieuses, essences forestières et ivoire d’éléphants), de chasses et de belles femmes. Sinon, ne lui a-t-on pas prêté une liaison avec l’ une des épouses de l’ancien empereur centrafricain, Jean-Bedel Bokassa? N’a-t-il pas lui-même, dans «la Princesse et le Président», un roman autobiographique, avoué avoir eu une relation sexuelle extraconjugale avec la défunte princesse de Galles Lady Diana?
Au cours de sa brève présidence (1974-1981), Valéry Giscard D’Estaing s’est surtout (négativement) illustré comme un pilleur invétéré des richesses du continent Africain (par le biais des réseaux de la Françafrique), tel un ami et grand défenseur des dictateurs. L’on se souvient encore que Mobutu n’avait pu sauver son régime, que lorsque VGE avait lâché les parachutistes de la légion étrangère sur Kolwezi, mais aussi et surtout, que le même (Valéry Giscard) avait pu rétablir David Dacko en Centrafrique au cours d’une soi-disant opération barracuda pilotée depuis Élysée; en déposant « son cher cousin l’empereur Bokassa» qui multipliait des bourdes et des excès, au point de l’accuser formellement d’avoir pillé le diamant centrafricain. C’est d’ailleurs la révélation par les médias français du scandale dit des diamants centrafricains qui a empêché la réélection de VGE en 1981. Excepté les audiences accordées par Paul Biya à son fils, Guillaume Giscard D’Estaing. Les visites publiques effectuées par l’ancien chef de l’Etat Français au Cameroun au cours des dernières années se comptent sur les doigts d’une main.
Néanmoins, Président-directeur général de Sofema (filiale d’EADS, de Safran, de Dcn, de Thalès, de Nexter et de Dassault) groupe spécialisé dans le négoce des matériels de défense, d’aéronautique civile et militaire; le rejeton de VGE, est apparu ces dernières années comme un familier des lambris dorés du palais d’Etoudi, qu’il a encore tutoyés, il y’a quelques semaines seulement, à la faveur d’une audience que lui accordait Paul Biya. Pendant qu’il va sans dire que c’est sous le couvert des bonnes relations qu’il aurait avec l’ancien locataire de Élysée, que Paul Biya reçoit régulièrement Guillaume Giscard D’Estaing. D’autant plus, que les commandes et autres acquisitions par l’armée Camerounaise du matériel militaire, ne seraient pas aussi itératives. Certaines indiscrétions arguent que la présence assidue du rejeton de l’ancien Président français Valéry Giscard D’Estaing serait davantage subordonnée au fait, que l’ex locataire de Élysée enverrait régulièrement son fils au Cameroun pour surveiller l’important patrimoine qu’il aurait amassé dans notre pays au cours des dernières années.
Comme pour dire que lorsque les intérêts se portent bien, les relations entre les hommes politiques français et Paul Biya se portent elles-aussi bien. Sinon vendredi dernier, l’homme du 06 Novembre n’a-t-il pas décliné une rencontre avec ses compatriotes de la diaspora pour recevoir Giscard, Claude Guéant et les autres?