Audience du 20 juin-Affaire Copisupr

Écrit par Administrator    Mardi, 26 Juin 2012 05:35

Les avocats de Michel Thierry Atangana contre-attaquent

Malgré la suspension des plaidoyers des conseils du franco-camerounais, les interventions de maîtres Mbougny et Ledoux Nana ont permis de planter le décor. La cause a été renvoyée au 27 juin prochain pour les mêmes fins.

Il était sensiblement 15 heures 32 minutes, lorsque le collège des juges, fit son entrée dans le prétoire du tribunal de grande instance du Mfoundi siégeant en matière criminelle. Après la lecture du rôle par le greffier, c’est à maître Mbougny (conseil de Michel Thierry Atangana) qu’il est revenu de prendre la parole en premier, pour planter le décor. D’entrée de jeu, dans une longue fresque chronologique, l’avocat a présenté Michel Thierry Atangana, né le 14 juin 1964 à Nsimeyong , titulaire d’un 3éme cycle et d’un DESS de l’université de Clermont-Ferrand en France , comme une victime de l’affaire qui l’oppose simultanément que trois autres de ses coaccusés, à l’Etat du Cameroun.

En effet, preuves à l’appui, le défenseur à tenu à préciser à l’auditoire qu’avant la nomination de Michel Thierry Atangana, à la tête du Copisupr, le 05 mai 1994 et son installation par le Sgpr de l’époque Joseph Owona, celui-ci ne connaissait même pas Titus Edzoa. Au sujet du Copisupr à proprement parler, maître Mbougny a indiqué que sa sortie des fonts baptismaux obéissait à des objectifs bien précis, eu égard qu’à cette période là, notre pays était déjà sous le joug ou diktat des institutions de Brettons Wood.

Même s’il a permis de constater que c’est en qualité de représentant du groupe Jean Lefebvre au Cameroun que Michel Thierry Atangana avait été coopté au sein de ce comité. Maître Mbougny n’a pas manqué de clarifier que le mécanisme des financements, ainsi que tous les montages opérés à ces mêmes fins, avaient bel et bien des fondements légaux. S’appuyant sur le décret de création du Copisupr, il a précisé que la mise sur pied de la taxe sur les produits pétroliers (TSPP), ainsi que le transfèrement d’une partie de cette taxe au fonctionnement du comité, obéissait aux mêmes principes. De ce fait, l’avocat a argué que la signature du directeur du trésor de l’époque Peter Akumchi, ainsi que l’apport du directeur général de la caisse autonome d’amortissement (CAA) Isaac Njiémoun ne faisaient qu’apporter une caution légale, aux opérations du comité où Michel Thierry Atangana n’était pas « tutti personae ». Prenant la parole à sa suite, maître Ledoux Nana a qualifié l’affaire Michel Thierry Atangana de procès Kafkaïen, tout en récusant l’expert-comptable Njock, à qui il a dénié la qualité d’expert-comptable, l’avocat a, conformément aux informations contenues dans les fameuses écoutes téléphoniques, affirmé que son client faisait l’objet d’une stratégie savamment orchestrée de rouleau compresseur.

Yves Junior Ngangue


26/06/2012
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