Au tribunal: Titus Edzoa accusé de détournement de véhicules
YAOUNDÉ - 16 Février 2012
© Olivier A. Ndenkop | L'Actu
Hier, l'ex-secrétaire général de la présidence a été interrogé sur la détention indue de plusieurs voitures. Face à ces faits, Titus Edzoa s'explique. «Les deux camions avaient été remis à la commune de Yaoundé trois, l'ambulance à l'hôpital général».
© Olivier A. Ndenkop | L'Actu
Hier, l'ex-secrétaire général de la présidence a été interrogé sur la détention indue de plusieurs voitures. Face à ces faits, Titus Edzoa s'explique. «Les deux camions avaient été remis à la commune de Yaoundé trois, l'ambulance à l'hôpital général».
L'ancien secrétaire général de la
présidence de la République était, pour une énième fois, face à la
collégialité de la juge Nnomo Zanga hier mercredi 15 février. Audience
doublement particulière. Primo, en raison d'une cérémonie de prestation
de serment des nouveaux avocats, la grande salle où l'Affaire Edzoa et
consorts se juge ne pouvait recevoir l'audience du jour. Laquelle s'est
plutôt déroulée dans une salle du Tribunal de première instance non
ventilée et non sonorisée. Secundo, l'accusé Titus Edzoa devait être
interrogé sur une «nouvelle affaire»: rétention frauduleuse des
véhicules de l'Etat. Selon l'ordonnance de renvoi de la cause devant le
Tribunal de grande instance du Mfoundi, statuant en matière criminelle,
Titus Edzoa doit répondre des chefs d'accusation de détention indues de
deux camions de transport d'ordures, d'une ambulance, et de deux
véhicules de marque Sanyo.
En ouvrant son Examination in chief, phase de la procédure pendant laquelle l'accusé répond aux questions de ses avocats, Maître Ndem, avocat de Titus Edzoa a demandé à son client de donner le nombre exact des véhicules dont la détention indue lui est reprochée. En guise de réponse, l'accusé produit une lettre du directeur de la police judiciaire datée du 15 mai 1997. Le patron de la police judiciaire y a fait suivre les directives du Délégué général à la Sûreté nationale, lequel lui ordonne d'engager des enquêtes sur la «gestion de certains dossiers» dont Titus Edzoa avait la charge. «De quoi s'évanouir», déclare l'ancien secrétaire général de la Présidence de la République qui dit avoir compris à travers cette imprécision (certains dossiers) que «que la machine avait commencé». D'autant plus que, ajoute-t-il, la lettre parle du «dossier BBC qui n'avait jamais existé». Mais, un mois après, le directeur de la police judiciaire reviendra à la charge pour préciser les choses. C'est ainsi que par une seconde lettre, datée du 16 juin 1997, il précise le nombre des voitures et leur marque. Il s'agit précisément de deux camions, une ambulance, une Nissan et deux Sanyo.
Face à ces faits, Titus Edzoa s'explique. «Les deux camions avaient été remis à la commune de Yaoundé trois, l'ambulance à l'hôpital général». Au sujet des deux Sanyo, l'ancien médecin de Paul Biya dit les avoir conservé en tant que président du Comité d'organisation du 32ème Sommet de l'OUA. Bien plus, il dit avoir sauvé ses deux véhicules, puisque les trois autres qu'il avait affecté à ses collaborateurs ont disparu sans que les auteurs de cette distraction ne soient inquiétés. On apprendra par la suite que la Mercedes avait été affectée à Edzoa au moment où il était encore conseiller à la présidence de la République.
Dans sa contre interrogatoire, le procureur a produit un document qui révélait au tribunal que l'une des deux Sanyo avait été affecté par Titus Edzoa à un certain Bayiya Jérôme le 1er juillet 1997 pour la campagne électorale de l'élection présidentielle de cette année là. Point besoin de préciser que Titus Edzoa était candidat à cette échéance, contre Paul Biya.
En ouvrant son Examination in chief, phase de la procédure pendant laquelle l'accusé répond aux questions de ses avocats, Maître Ndem, avocat de Titus Edzoa a demandé à son client de donner le nombre exact des véhicules dont la détention indue lui est reprochée. En guise de réponse, l'accusé produit une lettre du directeur de la police judiciaire datée du 15 mai 1997. Le patron de la police judiciaire y a fait suivre les directives du Délégué général à la Sûreté nationale, lequel lui ordonne d'engager des enquêtes sur la «gestion de certains dossiers» dont Titus Edzoa avait la charge. «De quoi s'évanouir», déclare l'ancien secrétaire général de la Présidence de la République qui dit avoir compris à travers cette imprécision (certains dossiers) que «que la machine avait commencé». D'autant plus que, ajoute-t-il, la lettre parle du «dossier BBC qui n'avait jamais existé». Mais, un mois après, le directeur de la police judiciaire reviendra à la charge pour préciser les choses. C'est ainsi que par une seconde lettre, datée du 16 juin 1997, il précise le nombre des voitures et leur marque. Il s'agit précisément de deux camions, une ambulance, une Nissan et deux Sanyo.
Face à ces faits, Titus Edzoa s'explique. «Les deux camions avaient été remis à la commune de Yaoundé trois, l'ambulance à l'hôpital général». Au sujet des deux Sanyo, l'ancien médecin de Paul Biya dit les avoir conservé en tant que président du Comité d'organisation du 32ème Sommet de l'OUA. Bien plus, il dit avoir sauvé ses deux véhicules, puisque les trois autres qu'il avait affecté à ses collaborateurs ont disparu sans que les auteurs de cette distraction ne soient inquiétés. On apprendra par la suite que la Mercedes avait été affectée à Edzoa au moment où il était encore conseiller à la présidence de la République.
Dans sa contre interrogatoire, le procureur a produit un document qui révélait au tribunal que l'une des deux Sanyo avait été affecté par Titus Edzoa à un certain Bayiya Jérôme le 1er juillet 1997 pour la campagne électorale de l'élection présidentielle de cette année là. Point besoin de préciser que Titus Edzoa était candidat à cette échéance, contre Paul Biya.