Au Tribunal - Procès Marafa & Cie: Albert Dzongang expulsé de la salle d’audience
DOUALA - 28 AOUT 2012
© Le Messager
Un fait peu anodin a émaillé l’audience d’hier. Venu assister, comme nombre d’autres Camerounais, à la énième manche du procès Marafa et Cie, notamment en sa qualité de président du Comité pour la défense des droits humains des victimes de l’Opération Epervier, Albert Dzongang a été prié de quitter la salle.
Un fait peu anodin a émaillé l’audience d’hier. Venu assister, comme nombre d’autres Camerounais, à la énième manche du procès Marafa et Cie, notamment en sa qualité de président du Comité pour la défense des droits humains des victimes de l’Opération Epervier, Albert Dzongang a été prié de quitter la salle. L’adjudant de gendarmerie qui le lui signifie dans un inutile excès de violence verbale veut absolument l’empêcher de poursuivre la conversation engagée avec les accusés avant le début de l’audience. Le fait est d’autant plus incompréhensible que cet ordre ne provient pas du juge qui assure la police d’audience, mais d’un commis qui, manifestement, n’a pas qualité. Chez qui ce gendarme a-t-il reçu l’ordre d’expulser le concerné? En tout cas, pas de son lieutenant qui semblait aussi surpris que la victime.
« Je suis parti pour ne pas créer un incident, explique Albert Dzongang joint au téléphone par Le Messager. Mais, des attitudes de cet ordre montrent bien l’état de déliquescence de nos institutions, où, n’importe quel quidam peut prendre n’importe quelle décision sans penser aux conséquences. Et si j’avais refusé de quitter la salle -et j’étais fondé à le faire- que se serait-il passé ? » Pour lui, son expulsion dénote que la « frilosité s’est emparée du pouvoir de Yaoundé qui veut donner un statut de victime à des personnes qui ne le méritent peut-être pas tant que ça. En accélérant la procédure contre les Marafa, en militarisant le tribunal lors des audiences, etc., le régime donne en effet l’impression que les accusés sont déjà condamnés d’avance. Ce qui pourrait expliquer qu’il se méfie des personnes comme moi qui peuvent le dénoncer… », poursuit Albert Dzongang qui a pris le parti de… rire de son expulsion.
© Le Messager
Un fait peu anodin a émaillé l’audience d’hier. Venu assister, comme nombre d’autres Camerounais, à la énième manche du procès Marafa et Cie, notamment en sa qualité de président du Comité pour la défense des droits humains des victimes de l’Opération Epervier, Albert Dzongang a été prié de quitter la salle.
Un fait peu anodin a émaillé l’audience d’hier. Venu assister, comme nombre d’autres Camerounais, à la énième manche du procès Marafa et Cie, notamment en sa qualité de président du Comité pour la défense des droits humains des victimes de l’Opération Epervier, Albert Dzongang a été prié de quitter la salle. L’adjudant de gendarmerie qui le lui signifie dans un inutile excès de violence verbale veut absolument l’empêcher de poursuivre la conversation engagée avec les accusés avant le début de l’audience. Le fait est d’autant plus incompréhensible que cet ordre ne provient pas du juge qui assure la police d’audience, mais d’un commis qui, manifestement, n’a pas qualité. Chez qui ce gendarme a-t-il reçu l’ordre d’expulser le concerné? En tout cas, pas de son lieutenant qui semblait aussi surpris que la victime.
« Je suis parti pour ne pas créer un incident, explique Albert Dzongang joint au téléphone par Le Messager. Mais, des attitudes de cet ordre montrent bien l’état de déliquescence de nos institutions, où, n’importe quel quidam peut prendre n’importe quelle décision sans penser aux conséquences. Et si j’avais refusé de quitter la salle -et j’étais fondé à le faire- que se serait-il passé ? » Pour lui, son expulsion dénote que la « frilosité s’est emparée du pouvoir de Yaoundé qui veut donner un statut de victime à des personnes qui ne le méritent peut-être pas tant que ça. En accélérant la procédure contre les Marafa, en militarisant le tribunal lors des audiences, etc., le régime donne en effet l’impression que les accusés sont déjà condamnés d’avance. Ce qui pourrait expliquer qu’il se méfie des personnes comme moi qui peuvent le dénoncer… », poursuit Albert Dzongang qui a pris le parti de… rire de son expulsion.