Au Tribunal: Plainte contre le Dg de Camair-Co pour détournement de fonds
DOUALA - 27 NOV. 2012
© Etame Kouoh | Le Messager
© Etame Kouoh | Le Messager
Les
accusateurs se fondent sur l’audit effectué au sein de cette compagnie
aérienne en juin 2012, par un cabinet d’experts et qui épinglent
certains actes du Néelandais, Alex Van Elk.
«J’ai l’honneur, au nom et pour le
compte du syndicat des travailleurs des transports aériens, représenté
par son président Eyango Njong, de porter plainte envers vos mains
contre M. Alex Van Elk et consorts pour atteinte à la fortune publique
au moyen des détournement des deniers publics, crime prévu et réprimé
par les dispositions des articles 74(2) et 184 du code pénal, et des
multiples violations du Code des marchés publics au Cameroun». C’est par
cette correspondance que Me Célestin Kengoum, avocat au barreau du
Cameroun a saisi le procureur de la République près le tribunal de
grande instance du Wouri, pour dénoncer la gestion et les détournements
présumés de deniers publics commis par Alex Van Elk. Dans le rapport de
l’exercice 2011 élaboré par le cabinet Okalla Ahanda et associés, dont
copie a été faite au président du conseil d’administration de la
Camair-Co et au procureur des céans, il ressort que le directeur général
est indexé pour des détournements de fonds publics et de multiples
violations du Code des marchés publics.
En ce qui concerne les détournements, «Alex Van Elk et ses proches se sont accordés des avantages financiers au détriment de la trésorerie de la Camair-Co, en tout cas non prévus par son contrat de travail et/ou les statuts de la société. Il a perçu un salaire de 18.333.767 Fcfa et une prise en charge des dépenses d’hébergement, de restauration et de blanchisserie d’environ 2.500.000 Fcfa par mois alors que son salaire mensuel contractuel est largement en dessous de ce montant et qu’il serait de 11.390.000 Fcfa. Au lieu d’occuper la résidence de fonction rénovée à grands frais, il s’est payé le luxe de loger dans un hôtel prestigieux de la place aux frais de la compagnie».
Idem pour les avantages accordés à ses proches. «Plusieurs expatriés au sein de la Camair-Co bénéficient d’un traitement salarial et autres avantages exorbitants sans rapport et sans commune mesure avec leurs contrats de contrat de travail, qu’ils tiennent en secret et refusent de les communiquer au commissaire aux comptes. Pour voiler les yeux du personnel, M. Alex Van Elk, en violation des articles 41 (sur les pouvoirs du conseil d’administration), 51(sur ceux du directeur général) et 58(sur l’intéressement du personnel aux performances de l’entreprise) (…) a octroyé un 13è mois de salaire au personnel pour un montant de 60.000.000 Fcfa à l’insu du conseil d’administration en dépit de sa gestion calamiteuse», dénonce la syndicat.
Quant aux multiples violations du Code des marchés publics, le rapport précise que outre des choix de gestion hasardeux et ruineux pour la compagnie, équipollents à des fautes de gestion donc susceptibles de poursuites judiciaires, M. Van Elk a passé de nombreux marchés en violation des prescriptions impératives du Code des marchés publics, créé par décret N°2004/275 du 24 septembre 2004. Ce rapport constate que «près d’une centaine de marchés passés par van Elk au titre des exercices 2010 et 2011 n’ont pas fait l’objet d’appel d’offres, en violation des dispositions de l’article 7 du Code des marchés publics qui soumet à la procédure d’appel à candidature, tout marché public. Il a procédé à plusieurs fractionnements de marchés, notamment dans l’achat du matériel informatique, afin de s’affranchir des contraintes légales. Il a passé des marchés de plus de cinq milliards Fcfa sans pièces justificatives, à savoir sans facture pour certaines dépenses, en l’absence des bons de livraison, avec parfois des ordres de virement comptabilisés mais sans traces».
Au moment où le chef de l’Etat s’est engagé dans la lutte contre les atteintes à la fortune publique et l’assainissement des comportements des ordonnateurs publics, Me célestin Kengoum s’indigne. C’est pourquoi il demande le déclanchement immédiat de l’action publique contre les mis en cause, afin d’éviter une éventuelle disparition des preuves et la fuite de quelques-uns. En attendant l’ouverture d’une enquête judiciaire ou le statu quo, le travail se poursuit normalement à la Camair-Co.
Jointe en fin d’après-midi par Le Messager afin de recueillir son commentaire sur cette plainte, la responsable de la communication semble plutôt séreine. « Jusqu’à vendredi dernier, le directeur général, M. Alex van Elk, n’avait pas reçu notification d’une plainte contre lui », déclare notre interlocutrice qui suggère du reste de lui adresser officiellement une demande d’information sur les questions qui préoccupent Le Messager.
En ce qui concerne les détournements, «Alex Van Elk et ses proches se sont accordés des avantages financiers au détriment de la trésorerie de la Camair-Co, en tout cas non prévus par son contrat de travail et/ou les statuts de la société. Il a perçu un salaire de 18.333.767 Fcfa et une prise en charge des dépenses d’hébergement, de restauration et de blanchisserie d’environ 2.500.000 Fcfa par mois alors que son salaire mensuel contractuel est largement en dessous de ce montant et qu’il serait de 11.390.000 Fcfa. Au lieu d’occuper la résidence de fonction rénovée à grands frais, il s’est payé le luxe de loger dans un hôtel prestigieux de la place aux frais de la compagnie».
Idem pour les avantages accordés à ses proches. «Plusieurs expatriés au sein de la Camair-Co bénéficient d’un traitement salarial et autres avantages exorbitants sans rapport et sans commune mesure avec leurs contrats de contrat de travail, qu’ils tiennent en secret et refusent de les communiquer au commissaire aux comptes. Pour voiler les yeux du personnel, M. Alex Van Elk, en violation des articles 41 (sur les pouvoirs du conseil d’administration), 51(sur ceux du directeur général) et 58(sur l’intéressement du personnel aux performances de l’entreprise) (…) a octroyé un 13è mois de salaire au personnel pour un montant de 60.000.000 Fcfa à l’insu du conseil d’administration en dépit de sa gestion calamiteuse», dénonce la syndicat.
Quant aux multiples violations du Code des marchés publics, le rapport précise que outre des choix de gestion hasardeux et ruineux pour la compagnie, équipollents à des fautes de gestion donc susceptibles de poursuites judiciaires, M. Van Elk a passé de nombreux marchés en violation des prescriptions impératives du Code des marchés publics, créé par décret N°2004/275 du 24 septembre 2004. Ce rapport constate que «près d’une centaine de marchés passés par van Elk au titre des exercices 2010 et 2011 n’ont pas fait l’objet d’appel d’offres, en violation des dispositions de l’article 7 du Code des marchés publics qui soumet à la procédure d’appel à candidature, tout marché public. Il a procédé à plusieurs fractionnements de marchés, notamment dans l’achat du matériel informatique, afin de s’affranchir des contraintes légales. Il a passé des marchés de plus de cinq milliards Fcfa sans pièces justificatives, à savoir sans facture pour certaines dépenses, en l’absence des bons de livraison, avec parfois des ordres de virement comptabilisés mais sans traces».
Au moment où le chef de l’Etat s’est engagé dans la lutte contre les atteintes à la fortune publique et l’assainissement des comportements des ordonnateurs publics, Me célestin Kengoum s’indigne. C’est pourquoi il demande le déclanchement immédiat de l’action publique contre les mis en cause, afin d’éviter une éventuelle disparition des preuves et la fuite de quelques-uns. En attendant l’ouverture d’une enquête judiciaire ou le statu quo, le travail se poursuit normalement à la Camair-Co.
Jointe en fin d’après-midi par Le Messager afin de recueillir son commentaire sur cette plainte, la responsable de la communication semble plutôt séreine. « Jusqu’à vendredi dernier, le directeur général, M. Alex van Elk, n’avait pas reçu notification d’une plainte contre lui », déclare notre interlocutrice qui suggère du reste de lui adresser officiellement une demande d’information sur les questions qui préoccupent Le Messager.