Au tribunal: Le verdict de l'affaire Paulin Abono attendu le 24 mai
YAOUNDÉ - 11 Mai 2012
© SEBASTIAN CHI ELVIDO | Mutations
Lors des plaidoiries, la défense a exigé la nullité de la procédure.
«Les fils de l'Est voulaient prendre la justice camerounaise en otage pour régler les querelles politiques». C'est par ces mots que maître Olivier Bembel a clôturé la série de plaidoiries des avocats de la défense dans l'affaire ministère public et commune de Yokadouma contre Paulin Abono Moaumpam et autres lors de la septième audience de cette affaire tenue ce jeudi 10 mai 2012 à la cour d'appel de l'Est.
Et pour se justifier, maître Bembel s'interroge du fait que Léon Nkantio, actuel maire de Yokadouma, auteur des dénonciations qui avaient provoquées cette procédure en 2004 est revenu devant la cour d'appel, 4 ans plus tard, pour dire que «ses dénonciations n'étaient pas synonymes de détournement?» ou alors comment un accusé comme Jean Louis Martin Atemengue, ex-comptable matières de la commune de Yokadouma, peut-il passer seulement 5 minutes dans le box des accusés, alors qu’il a déjà passé 4 ans en prison et condamné à 15 ans par le tribunal d’instance à Yokadouma? Pour tout cela, que maître Bembel estime que «l'accusation était, totalement légère et démontre tout simplement que certains fils de l'Est voulaient particulièrement détruire la carrière des accusés, notamment Paulin Abono, en se servant de la justice camerounaise.»
Voitures
Bien avant cette observation, les avocats de la défense, Félix Dieudonné Makak, Sylvestre Mbeng et Olivier Bembel ont tour à tour détruit toutes les accusations portées contre les accusés. Pour les avocats, le détournement de fonds publics par le biais d'émission des mandats en régularisation des dépenses à la commune de Yokadouma, le non reversement des retenues CNPS et Tva, n'ont jamais été justifiés par l'accusation.
Bien plus, la défense a cité les différents textes relatifs à la gestion communale pour justifier les actes posés par les accusés. Concernant Miakollo Mouelle épouse Meng Jeanne, prestataire de service, condamnée à 15 ans de prison pour avoir changé les spécifications d'un marché de livraison des voitures à la commune de Yokadouma en 2003, la défense soutient qu'en livrant des voitures autres que celles indiquées dans le bon de commande, elle n'a jamais eu l'intention de détourner. Surtout qu'elle en est sortie perdante, les voitures livrées étant plus chères que celles contenues dans le bon de commande.
La défense a conclu en demandant à la cour d'infirmer toutes les condamnations prononcées en instance. Soit: 30 ans pour Paulin Abono, ex-maire et Jean Marie Tabi, ex-receveur municipal et 15 ans pour Jean Louis Martin Atemengue, ex-comptable matière et Miakollo Mouelle épouse Meng Jeanne, prestataire de service. Aussi la défense a demandé à la cour de s'inspirer de la jurisprudence de l'affaire Olanguena devant la Cour suprême pour annuler les faits nouveaux portés à la connaissance des accusés seulement devant la barre.
Dans ses réquisitions, Jean Roger Owoundi qui occupait le banc du procureur général a demandé à la cour de rejeter l'appel des accusés. Mais ce dernier s'en est remis à la sagesse de la cour pour le reste.
© SEBASTIAN CHI ELVIDO | Mutations
Lors des plaidoiries, la défense a exigé la nullité de la procédure.
«Les fils de l'Est voulaient prendre la justice camerounaise en otage pour régler les querelles politiques». C'est par ces mots que maître Olivier Bembel a clôturé la série de plaidoiries des avocats de la défense dans l'affaire ministère public et commune de Yokadouma contre Paulin Abono Moaumpam et autres lors de la septième audience de cette affaire tenue ce jeudi 10 mai 2012 à la cour d'appel de l'Est.
Et pour se justifier, maître Bembel s'interroge du fait que Léon Nkantio, actuel maire de Yokadouma, auteur des dénonciations qui avaient provoquées cette procédure en 2004 est revenu devant la cour d'appel, 4 ans plus tard, pour dire que «ses dénonciations n'étaient pas synonymes de détournement?» ou alors comment un accusé comme Jean Louis Martin Atemengue, ex-comptable matières de la commune de Yokadouma, peut-il passer seulement 5 minutes dans le box des accusés, alors qu’il a déjà passé 4 ans en prison et condamné à 15 ans par le tribunal d’instance à Yokadouma? Pour tout cela, que maître Bembel estime que «l'accusation était, totalement légère et démontre tout simplement que certains fils de l'Est voulaient particulièrement détruire la carrière des accusés, notamment Paulin Abono, en se servant de la justice camerounaise.»
Voitures
Bien avant cette observation, les avocats de la défense, Félix Dieudonné Makak, Sylvestre Mbeng et Olivier Bembel ont tour à tour détruit toutes les accusations portées contre les accusés. Pour les avocats, le détournement de fonds publics par le biais d'émission des mandats en régularisation des dépenses à la commune de Yokadouma, le non reversement des retenues CNPS et Tva, n'ont jamais été justifiés par l'accusation.
Bien plus, la défense a cité les différents textes relatifs à la gestion communale pour justifier les actes posés par les accusés. Concernant Miakollo Mouelle épouse Meng Jeanne, prestataire de service, condamnée à 15 ans de prison pour avoir changé les spécifications d'un marché de livraison des voitures à la commune de Yokadouma en 2003, la défense soutient qu'en livrant des voitures autres que celles indiquées dans le bon de commande, elle n'a jamais eu l'intention de détourner. Surtout qu'elle en est sortie perdante, les voitures livrées étant plus chères que celles contenues dans le bon de commande.
La défense a conclu en demandant à la cour d'infirmer toutes les condamnations prononcées en instance. Soit: 30 ans pour Paulin Abono, ex-maire et Jean Marie Tabi, ex-receveur municipal et 15 ans pour Jean Louis Martin Atemengue, ex-comptable matière et Miakollo Mouelle épouse Meng Jeanne, prestataire de service. Aussi la défense a demandé à la cour de s'inspirer de la jurisprudence de l'affaire Olanguena devant la Cour suprême pour annuler les faits nouveaux portés à la connaissance des accusés seulement devant la barre.
Dans ses réquisitions, Jean Roger Owoundi qui occupait le banc du procureur général a demandé à la cour de rejeter l'appel des accusés. Mais ce dernier s'en est remis à la sagesse de la cour pour le reste.