Au tribunal: Le procureur confirme les charges contre Forjindam
YAOUNDÉ, 18 avril 2012
© BLAISE DJOUOKEP | Mutations
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Dans
cette autre affaire, l'ex-Dg et l'ex-Drh du Cnic sont poursuivis pour
détournement de matériel de construction à hauteur de 4 millions FCFA.
Zacchaeus Mungwé Forjindam,
ex-directeur général du Chantier naval et industriel du Cameroun (Cnic)
et Massot Rose Constance, ex-directrice des ressources humaines du Cnic
étaient tous deux devant la barre hier, mardi 17 avril 2012. Non pas
pour répondre des faits de détournement de 978 millions FCFA mis à leur
charge, mais dans le cadre d'une autre affaire.
Les débats qui se sont déroulés hier devant le Tribunal de grande instance du Wouri n'étaient pas à leur première audience. Les témoins de l'accusation ont déjà été entendus. Il était donc question pour le procureur de la République, après avoir entendu tous les témoins à charge, de faire ses réquisitions intermédiaires et dire s'il y a des éléments suffisants pour poursuivre les deux accusés.
Au cours de ces réquisitions intermédiaires, le ministère public relève qu'il résulte de l'ensemble des pièces présentées au débat que, courant 2008, Forjindam, alors Dg du Cnic a signé un bon de commande à la suite d'un besoin exprimé par la Drh suivant ordre de travail et demande d'approvisionnement.
Manœuvres
Ledit bon de commande portait sur plusieurs matériaux de construction dont il évalue les pertes à 4.236.300Fcfa. «Le 04 février 2008, le Dg adjoint, Antoine Bikoro, a intercepté le camion chargé du matériel sortant du Cnic, sans bon de sortie. Le chauffeur a indiqué que ce matériel se rendait au lieu du chantier à Makèpè appartenant à dame Massot», explique le procureur de la République. Ce dernier soutient également que deux villas étaient en construction et avaient été construites avec les matériels du Cnic.
A en croire le ministère public, la procédure de sortie du matériel au Cnic, conditionnant la sortie de tout matériel par la signature d'un bon de sortie des ateliers et d'un bon de matériel n'était pas respectée. Des manœuvres qui ont duré plusieurs années et qui ont profité à dame Massot, soutient le ministère public.
Pour ce qui est de Forjindam, il lui est reproché sa passivité dans ce détournement de matériel. «Les demandes d'explication faites par le Dg n'ont pas été suivies de sanction. Il a également saisi la direction régionale de la police judiciaire d'une demande pour faire cesser les poursuites déjà engagées», note le procureur. C'est au terme de cette réquisition intermédiaire que le tribunal a estimé les éléments de preuves suffisants pour poursuivre les accusés.
Les deux accusés n'ont pas de témoin à faire comparaître. Ils devront être entendus au cours de la prochaine audience, le 02 mai 2012. Zacchaeus Forjindam devra encore se présenter au Tgi ce jour dans le cadre d'une autre affaire dans laquelle il est poursuivi pour détournement en coaction.
Les débats qui se sont déroulés hier devant le Tribunal de grande instance du Wouri n'étaient pas à leur première audience. Les témoins de l'accusation ont déjà été entendus. Il était donc question pour le procureur de la République, après avoir entendu tous les témoins à charge, de faire ses réquisitions intermédiaires et dire s'il y a des éléments suffisants pour poursuivre les deux accusés.
Au cours de ces réquisitions intermédiaires, le ministère public relève qu'il résulte de l'ensemble des pièces présentées au débat que, courant 2008, Forjindam, alors Dg du Cnic a signé un bon de commande à la suite d'un besoin exprimé par la Drh suivant ordre de travail et demande d'approvisionnement.
Manœuvres
Ledit bon de commande portait sur plusieurs matériaux de construction dont il évalue les pertes à 4.236.300Fcfa. «Le 04 février 2008, le Dg adjoint, Antoine Bikoro, a intercepté le camion chargé du matériel sortant du Cnic, sans bon de sortie. Le chauffeur a indiqué que ce matériel se rendait au lieu du chantier à Makèpè appartenant à dame Massot», explique le procureur de la République. Ce dernier soutient également que deux villas étaient en construction et avaient été construites avec les matériels du Cnic.
A en croire le ministère public, la procédure de sortie du matériel au Cnic, conditionnant la sortie de tout matériel par la signature d'un bon de sortie des ateliers et d'un bon de matériel n'était pas respectée. Des manœuvres qui ont duré plusieurs années et qui ont profité à dame Massot, soutient le ministère public.
Pour ce qui est de Forjindam, il lui est reproché sa passivité dans ce détournement de matériel. «Les demandes d'explication faites par le Dg n'ont pas été suivies de sanction. Il a également saisi la direction régionale de la police judiciaire d'une demande pour faire cesser les poursuites déjà engagées», note le procureur. C'est au terme de cette réquisition intermédiaire que le tribunal a estimé les éléments de preuves suffisants pour poursuivre les accusés.
Les deux accusés n'ont pas de témoin à faire comparaître. Ils devront être entendus au cours de la prochaine audience, le 02 mai 2012. Zacchaeus Forjindam devra encore se présenter au Tgi ce jour dans le cadre d'une autre affaire dans laquelle il est poursuivi pour détournement en coaction.