Au Tribunal: La cinquième déclaration de Marafa Hamidou Yaya
DOUALA- 17 JUILLET 2012
© Le Messager
L’Intégralité du texte destiné aux juges et dont copie a été remise à la presse par les avocats de Marafa au sortir de l’audience d’hier. L’ex-Minatd y donne les raisons du refus de recevoir le juge d’instruction ainsi que celles de son absence au tribunal le 2 juillet 2012 et promet de livrer toutes les dédalles de l’achat du Bbj.
« … Monsieur le président et honorables membres de la collégialité, permettez-moi tout d’abord de vous présenter mes très sincères excuses pour n’avoir pas pu me présenter devant vous lundi 02 juillet dernier. Je croyais que je devais le faire en présence de mes avocats que je n’avais pas pu joindre dans les délais, compte tenu de mes conditions de détention.
Par rapport à mon prétendu refus de déférer aux convocations du juge d’instruction, j’avais cru demander sa récusation pour des raisons qui me semblaient fondées. La Cour d’appel a rejeté ma requête. Je me suis naturellement plié à cette décision. Cependant, le juge s’obstinait à vouloir m’entendre sans la présence de mes avocats que je ne pouvais pas voir, ni joindre pendant les premières semaines suivant mon transfert au secrétariat d’Etat à la Défense.
D’autre part, mon mandat de détention n’indiquait pas le motif précis de mon inculpation et de mon incarcération ; et le juge me refusait l’accès aux pièces de procédure du dossier d’instruction. Pièces que je n’ai toujours pas reçues au demeurant.
Mes avocats l’ont saisi à maintes reprises à cet effet, mais en vain. Le 26 juin, soit 70 jours après mon arrestation, le juge d’instruction a rendu son ordonnance de renvoi.
Monsieur le président et honorables membres de la collégialité, je ne m’attendais pas à me présenter devant vous comme détenu ; car depuis plusieurs années, je réclame un procès transparent et équitable afin que je m’explique sur toutes ces affaires où l’amalgame se le disputait avec la manipulation de l’opinion.
L’ordonnance de renvoi permet enfin de circonscrire les faits par rapport à ce qui m’était reproché au moment de mon arrestation et j’espère que toute la vérité sera faite sur ce chef d’accusation également.
Je réitère toute ma disponibilité et tout mon engagement à contribuer et à collaborer pleinement à cet effet. Je crois à la vérité qui seule permettra enfin de me rendre justice dans cette affaire d’acquisition d’un avion Boeing Bbj-II neuf dont je n’ai connu que le début d’exécution et où je n’ai été guidé que par la volonté de doter notre pays d’un instrument de souveraineté et d’un instrument de travail permettant au président de la République d’effectuer ses déplacements en toute sécurité, dans un environnement particulièrement difficile. Je vous remercie… »
© Le Messager
L’Intégralité du texte destiné aux juges et dont copie a été remise à la presse par les avocats de Marafa au sortir de l’audience d’hier. L’ex-Minatd y donne les raisons du refus de recevoir le juge d’instruction ainsi que celles de son absence au tribunal le 2 juillet 2012 et promet de livrer toutes les dédalles de l’achat du Bbj.
« … Monsieur le président et honorables membres de la collégialité, permettez-moi tout d’abord de vous présenter mes très sincères excuses pour n’avoir pas pu me présenter devant vous lundi 02 juillet dernier. Je croyais que je devais le faire en présence de mes avocats que je n’avais pas pu joindre dans les délais, compte tenu de mes conditions de détention.
Par rapport à mon prétendu refus de déférer aux convocations du juge d’instruction, j’avais cru demander sa récusation pour des raisons qui me semblaient fondées. La Cour d’appel a rejeté ma requête. Je me suis naturellement plié à cette décision. Cependant, le juge s’obstinait à vouloir m’entendre sans la présence de mes avocats que je ne pouvais pas voir, ni joindre pendant les premières semaines suivant mon transfert au secrétariat d’Etat à la Défense.
D’autre part, mon mandat de détention n’indiquait pas le motif précis de mon inculpation et de mon incarcération ; et le juge me refusait l’accès aux pièces de procédure du dossier d’instruction. Pièces que je n’ai toujours pas reçues au demeurant.
Mes avocats l’ont saisi à maintes reprises à cet effet, mais en vain. Le 26 juin, soit 70 jours après mon arrestation, le juge d’instruction a rendu son ordonnance de renvoi.
Monsieur le président et honorables membres de la collégialité, je ne m’attendais pas à me présenter devant vous comme détenu ; car depuis plusieurs années, je réclame un procès transparent et équitable afin que je m’explique sur toutes ces affaires où l’amalgame se le disputait avec la manipulation de l’opinion.
L’ordonnance de renvoi permet enfin de circonscrire les faits par rapport à ce qui m’était reproché au moment de mon arrestation et j’espère que toute la vérité sera faite sur ce chef d’accusation également.
Je réitère toute ma disponibilité et tout mon engagement à contribuer et à collaborer pleinement à cet effet. Je crois à la vérité qui seule permettra enfin de me rendre justice dans cette affaire d’acquisition d’un avion Boeing Bbj-II neuf dont je n’ai connu que le début d’exécution et où je n’ai été guidé que par la volonté de doter notre pays d’un instrument de souveraineté et d’un instrument de travail permettant au président de la République d’effectuer ses déplacements en toute sécurité, dans un environnement particulièrement difficile. Je vous remercie… »