Le représentant désigné du ministère des Travaux publics a expliqué comment les accusés ont détourné des deniers publics.
En attendant que la Cour se prononce sur l’exception en nullité soulevée par le conseil de la défense de Mengue Meka, ex-secrétaire général du ministère des Travaux publics, l’audience dans l’affaire ministère public contre Ambassa Zang et ses coaccusés, poursuivis pour détournement de deniers publics et complicité de détournement a franchi une autre étape hier avec l’audition du premier témoin de l’accusation.
Pendant la trentaine de minutes passées dans le box, Valery Bahoken a expliqué au tribunal ce qui a conduit à l’inculpation d’Ambassa Zang, Felix Abega Mekongo, Jean Robert Mengue Meka, Scholastique Simone Bikié et Pierre Obono Nna. Il ressort de la déposition que plusieurs malversations financières ont été commises dans l’exécution des différents budgets entre 2003 et 2006.
Suivant l’ordonnance de renvoi, Il est reproché à Ambassa Zang le détournement de plus d’un milliard. Une distraction de fonds faite à travers le non respect des procédures, allant de l’annulation des pénalités de retard en faveur d’une entreprise sans l’avis préalable de l’Armp, du déblocage des fonds pour des travaux spéciaux, des indemnités octroyées à certains membres du ministère avec des justifications douteuses, des perdiems accordés aux membres de la commission des marchés, du soutien logistique et dont les justificatifs n’apparaissent nulle part dans les livres comptables du ministère.
Des malversations ont également été relevées pour la construction du second pont sur le Wouri, l’ex-Mintp ayant régulièrement attribué le marché à l’entreprise Udecto, qui était en faillite et sans garantie technique, au détriment des multinationales ayant la capacité et l’expertise, des choix ayant causé un lourd préjudice à l’Etat.
Quant à Jean Robert Mengue Meka et Scholastique Bikié, exsous directeur du personnel, ils sont poursuivis pour avoir, courant 2005-06, engagé des dépenses à hauteur de 267 millions dans la gestion du programme Sigipes sans la moindre justification. Me Mbenoun, nouvellement constitué pour le compte du ministère des Travaux publics, a sollicité un renvoi afin de prendre connaissance du dossier. La cause à été renvoyée pour au 2 octobre pour l’audition des trois autres témoins de l’accusation.