Depuis sa prise de fonctions, Martin Mbarga Nguelé s’attèle à redorer le blason de la police camerounaise. Le Délégué général à la Sûreté nationale (Dgsn) a souhaité, pour mettre un bémol aux plaintes récurrentes des abus de nos flics, la réactivation, dans le bon sens, de la police des polices. Depuis quelques années, cette division d’inspection des services était devenue le lieu de toutes les magouilles et des corruptions à l’intérieur de la police. Et, de fait, chargée de surveiller les policiers dans l’exercice de leurs fonctions, la police des polices est finalement devenue une espèce de machin dont l’étau ne se resserre que sur les policiers malchanceux.
Car, c’est un secret de polichinelle, les policiers ont acquis depuis la triste réputation d’être des "mange mille" notoires. Qui, à travers les routes, les commissariats, la prévention routière, arnaquent le commun des Camerounais. En effet, il n’est pas rare que les policiers usent de leur pouvoir pour faire chanter des citoyens. Même sans aucune plainte.
Nos forces de l’ordre apprécient des formules du genre "C’est un bon gibier, il a de l’argent”. Ce qui signifie, en d’autres termes, que pour être libéré de tout ennui judiciaire, il faut graisser la patte aux enquêteurs. Pis, d’interrogatoires en Interrogatoires, précédés d’intimidations, des Individus subissent souvent la foudre des policiers.
Pour éviter les désagréments, ceux-ci sont obligés de ”bien parler”. Et les policiers multiplient les occasions de collecte d’argent et les abus brutalités, Interpellations arbitraires, arrestations rackets. Comme toujours, la hiérarchie n’est au courant de rien. Idem pour la division de la sécurité civile, censée veiller à la bonne marche de la police. Selon des informations dignes de foi, la police des polices, qui a ses bureaux à la délégation générale, n’est pas épargnée par ces pratiques, elle qui n’hésite pas à rentabiliser au maximum les cas portés à son attention.
C’est pourquoi le tout nouveau Dgsn devrait réorganiser la police des polices pour traquer les nombreuses brebis galeuses qui peuplent la police. Et mettre fin à la corruption qui gangrène un corps au service de tous.