Au Cameroun, l´appétit pour le désordre urbain, l´insalubrité et l´indiscipline, va croissant
Source: Camerounlink 12 09 2017
Avec ses routes et carrefours non balayés, dont des pans entiers sont illégalement occupés par des commerçants ambulants et des vendeurs à la sauvette, qui défient les injonctions des agents de la police municipale, Yaoundé, la capitale camerounaise donne les allures d’un village coquet, plutôt que l’image d’une ville moderne.
Les quelques immeubles grandioses et constructions imposantes, appartenant dans la majorité des cas, aux fonctionnaires et autres hauts cadres de l’Etat, fruit des détournements massifs et de la corruption généralisée, masquent bien, les manquements de la politique gouvernementale en matière d’habitat.
Le désordre urbain, l’indiscipline et l’insalubrité au Cameroun c’est aussi, le déchargement et le chargement des passagers sur la chaussée, par des conducteurs de taxis et de motos, ou, par des particuliers, qui, pour joindre les deux bouts du mois, transforment leurs automobiles en véhicules de transport en commun, le tout, sous le regard de la police.
La présence des poubelles à ciel ouvert dont les odeurs pestilentielles envahissent l’atmosphère dès les premières heures de la matinée, n’émeut plus. Ces poubelles font partie du décor. D’ailleurs, au Cameroun, les populations n’affichent pas un enthousiasme particulier à vider leurs ordures ménagères dans les rares bacs à ordures, prévus à cet effet.
Les caniveaux non curés qui déversent leur contenu dès la première pluie, traduisent à suffisance le laxisme des autorités municipales. Parmi les clichés du désordre urbain, qui frappent le visiteur qui arrive à Yaoundé la première fois, l’on relève les nuisances sonores diurnes et nocturnes, des fils électriques enchevêtrés, les klaxons intempestifs, la vitesse démentielle des conducteurs de camions, les vieux taxis et des « cercueils » venus d’Europe, roulant à tombeaux ouvert…
L’éparpillement des bars sur les abords des routes, où l’on ne trouve pas de toilettes publiques, poussent les habitants de la capitale camerounaise, à se soulager en plein air.
Peu importe l’électrochoc que peuvent susciter les atteintes à la pudeur qui sont banalisées.
Autre image que renvoie Yaoundé, c’est l’état de certaines infrastructures hospitalières, dont le délabrement laisse à désirer, en plus de la faiblesse de la qualité des soins dans les hôpitaux.
Armand Ougock, Yaoundé
Source : koaci.com