Attente res résultats des concours d’entrée à la police : La sérénité l’emporte sur la polémique

 

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Les corrections des épreuves écrites se poursuivent en toute quiétude. Un seul souci, selon la Délégation générale à la Sûreté nationale, le mérite.

 

Dans son édition du vendredi 21 août 2015, le journal la Nouvelle Expression, dans un article intitulé « concours à la police : quand les résultats coincent », révèle que les résultats d’entrée à la police, qui ont eu lieu depuis plusieurs mois, sont coincés parce que le Délégué général à la sûreté nationale est quelque peu contrarié par le Président de la République ces derniers temps. Sans plus. Une information qui n’est étayée nulle part par un argument de poids et qui est non seulement de nature à créer la confusion dans les esprits de ceux-là qui ont postulé pour un recrutement à la police mais aussi et surtout à jeter le discrédit sur les corrections actuellement en cours et, pour tout dire, sur les résultats à  venir.

 

Face à la gravité de telles informations, le journal l’Equation a parcouru les différentes étapes des concours organisés par la police. La première étape concernait la phase d’inscription. Celle-ci s’est faite en ligne. Et sur l’informatisation du système de recrutement à la police qui est une innovation du Délégué général à la sûreté nationale, Martin Mbarga Nguélé, les explications du commissaire divisionnaire Pierre-Marie Ngouanom, directeur des Ressources humaines à la Délégation générale à la sûreté nationale, sont sans équivoque : « Par informatisation du système de recrutement à la sûreté nationale, il faut simplement comprendre qu’il est question de l’introduction de l’outil informatique dans la gestion de l’ensemble du processus de recrutement. Toute chose qui permet de crédibiliser nos concours à travers, entre autres, le système d’anonymisation par code-barres pour faire prévaloir le mérite… »

 

Les épreuves écrites ont constitué la seconde étape de ce processus. Selon les chiffres officiels, 5.500 candidats ont concouru dans le cadre des commissaires de police pour 138 places en compétition, 26.000 pour les officiers de police pour 350 places disponibles, 62.600 pour les inspecteurs de police pour 1200 places disponibles et 29.300 pour les gardiens de la paix pour 3000 places disponibles.

 

Transparence

La troisième étape concerne les corrections. Celles-ci ont été lancées le 31 mars 2015 par le Délégué général à la sûreté nationale. Une cérémonie ponctuée par trois grandes articulations. D’abord, la présentation des cantines cadenassées, scellées, et bien sécurisées contenant les enveloppes également scellées comportant les cahiers de tous les concours dans la salle des conférences de l’immeuble- siège de la Délégation générale à la sûreté nationale. Ensuite, les consignes de Martin Mbarga Nguélé aux correcteurs (enseignants d’université et du secondaire, magistrats et policiers) rigoureusement sélectionnés sur la base de leurs compétences avérées et de leur rectitude morale : « Qu’est-ce que nous pouvons prétendre attendre de vous ? C’est une appréciation objective, correcte des copies qui vous seront soumises.

 

Si votre appréciation est vraiment objective et correcte, cela nous permettra de ne retenir, comme nous l’espérons, que ceux qui l’auront mérité. Si vos appréciations ne sont pas placées dans ce contexte, nous avons des résultats mitigés… je voudrais donc vous prier de prendre tout votre temps pour vraiment apprécier à leur juste valeur les copies qui vous seront soumises pour que cela ne puisse pas fausser à la fin les résultats que nous voulons vraiment justes ». Enfin, le patron de la police a procédé à la coupure des scellés apposés sur une cantine, symbole de la volonté de la transparence.

 

Et au sujet justement des résultats attendus dans les prochains jours, concernant particulièrement le concours des commissaires de police et des officiers de police, les candidats seront classés par région et par ordre de mérite. Pour le concours des élèves-inspecteurs de police, le classement se fera par département et également par ordre de mérite. Enfin, à propos des gardiens de la paix, le classement se fera par arrondissement et par ordre de mérite.

 

Haro sur la corruption

 

a quelques jours des résultats d’admissibilité aux différents concours d’entrée à la police, et au moment où certains délateurs, nostalgiques sans doute d’un passé retors, voudraient créer une certaine hantise auprès des candidats, le Délégué général à la sûreté nationale a anticipé en prenant les devants pour tordre le cou à certaines pratiques rétrogrades qui avaient fait leur lit au sein de la police : « le seul critère de valeur à considérer aujourd’hui à la police est et demeure le mérite. Cela signifie que pour les différents concours ouverts, il n’y aura ni monnayage quelconque, ni réseau. Les corrupteurs et les corrompus répondront tous devant la loi, même si certains vendeurs d’illusion persistent à envisager le contraire… »

Et pour passer de la parole aux actes, des sanctions sont aussitôt tombées et huit quidams méditent leur sort aujourd’hui à la prison de kondengui à Yaoundé. Ils ont été inculpés de corruption, d’escroquerie, de complicité et d’usurpation de fonction et de titre. Il s’agit, entre autres : de l’officier de police de deuxième grade Ngassa Handou deuxième adjoint au commissaire de police de fundong. Il faisait croire qu’il a deux places aux concours. Du gardien de la paix principal Gabriel Nguelé Oyono qui a été arrêté en flagrant délit d’extorsion d’une somme de 30.000 FCFA à trois candidats. De la gardienne de la paix principale Yolande Nga abena Ndi épouse Koto qui a extorqué d’importantes sommes d’argent aux parents sous le prétexte d’insérer les noms de leurs enfants sur la liste des admissibilités même s’ils n’ont pas composé. De la sergent-chef Véronique Nathalie qui a été révoquée des forces armées depuis 2009. Elle a extorqué 4.350.000 FCFA à un parent pour l’achat de trois places à ses enfants. Les nommés Hubert Yepgoua et Ntiuchi Yandja, collaborateurs de l’officier de police Ngassa Handou, jouaient le rôle d’intermédiaire.

 

a la veille des résultats, des escrocs continuant d’écumer les villes et autres villages pour proposer des facilités d’admission aux concours d’entrée à la police aux candidats et aux parents, le Délégué général à la sûreté nationale, Martin Mbarga Nguélé, rappelle aux uns et aux autres que « seul le mérite sera retenu ». Dont acte !

 

© L'Equation : Richard BONDOL


25/08/2015
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