Attaques contre Chantal Biya: Quand les apprentis sorciers conspirent

Yaoundé, 10 Décembre 2012
© André Michel Bayiha | La Nouvelle

Les différentes accusations contre la première Dame ne manquent pas d'intérêt, surtout quand on sait qu'elle est le côté cœur de l'autre. En la blessant, on blesse automatiquement sa moitié.

Reçue par Mme Le Penn. Une photo avec Paris Hilton la fille du milliardaire. Une autre avec Michelle Obama. De nombreux rendez-vous avec les épouses des chefs d'Etat africains et les organismes internationaux. Et puis quoi encore! La liste des occasions pouvant faire de la première Dame une célébrité, est loin d'être exhaustive. Sauf que ce n'est pas toujours d'un bon œil qu'une certaine opinion voit tous ces clichés. Cette dernière a trouvé le moyen d'y glisser quelques idées susceptibles d'embraser ou de créer un soulèvement populaire.

Après la rencontre avec paris Hilton, un célèbre quotidien de la place connue pour sa haine contre le régime d'Etoudi consacre tout un dossier sur Chantal Biya. Le thème retenu par nos confrères n'a pas manqué d'intérêt, surtout n'y sont pas allés de mains mortes. Pour eux, la rencontre avec Paris Hilton est une preuve suffisante qu'elle affectionne la compagnie des personnes aux mœurs débridées et que fondamentalement elle ne veut pas se défaire d'un passé pas très noble. Cependant, les Camerounais qui ne sont dupes, auront remarqué que le journal en question n'a jamais fait un zoom sur les activités très connues de la première Dame telles que la création des Synergies africaines qui contribuent très efficacement à la lutte contre le Sida et dont les dernières nouvelles sont plus encourageantes. On parle d un recul de 32%. Très sérieux et élogieux, ce chiffre mais les journaux dont la plume a pris une couleur noire qui ne peut plus changer, trouvent du mal à en parler. Devant un bilan honorable comme celui de la lutte qu'elle mène contre le Sida, toutes les pensées positives sont unanimes pour la reconnaissance d'un travail de fond mené à grande échelle de mains de maîtresse.

Le concept même de la sensibilisation contre le Sida intègre de tous temps que des personnes élevées en dignité en deviennent des locomotives, pour une meilleure transmission du message et pour servir de modèle aux femmes qui sont les personnes les plus susceptibles de passer à la trappe de la pandémie, Mais l'absence de commentaires sur ce sujet qui ne manque pourtant pas d'intérêt est révélatrice d'une envie profonde de diriger l'opinion vers une déroute et non de l'informer réellement. C'est une véritablement manipulation tant il est vrai qu’on refuse sciemment de parler par exemple de la pose de la première Dame avec Michelle Obama, pour se concentrer sur sa rencontre avec Paris Hilton. On aura tout compris. L'un des sujets est plus vendable que l'autre. Mais le souci commercial d'un titre doit-il prendre le pas contre la vérité ? Doit-on refuser de mentionner que la première Dame accomplit des choses honorables? Lors des états généraux de la communication, Jean Claude Allanic, journaliste de France 2 évoquant la question du traitement de l'information, dira que le journaliste ne doit en aucun cas se défaire du culte de la vérité, c'est le souci majeur du journaliste. Il est connu de tous que certains journaux, par souci de suivisme dune ligne éditoriale, voient tout en noir, même s'ils sont éblouis par l'éclat du blanc dont ils sont témoins. Le problème reste donc que malgré le principe sacro saint du rendu de la vérité, l'appartenance politique ou tribale a le plus souvent tendance à changer la nature de la vérité.


Un fait banal

Lorsqu'un journaliste français avait évoqué les vacances du couple présidentiel camerounais à la Baule en France, il insista sur le fait que le gros des dépenses a tourné autour de la personne de la première Dame. Ce sera suffisant pour que nos journaux locaux prennent le relais en criant au scandale, à la moquerie vis-à-vis du peuple camerounais. Après investigations, on comprendra très rapidement que l'article du journaliste français n'était ni plus ni moins qu'une commande des activistes de la diaspora dont le désir profond est de voir partir Paul Biya par tous les moyens, même s'il faille le remplacer par un trou sans fond. En fait de dépense, on comprendra également que le principe déontologique du respect de la vie privée des personnes qui de surcroît, sont haut placées, est violée de la manière la plus forte. Et qu'une fois que les limites de la vie privée sont franchies, le champ devient libre et voilà le roi nu. Déshabillé par les hommes dont la plume ne connaît pas de frontière déontologique. Et, encore une fois, on comprendra sincèrement que ce n'est pas la première Dame qui est visée, mais sa moitié. Le but étant nécessairement que l'information crée un tolet général et partant, un soulèvement populaire pour un peuple nageant dans la misère. Mais le peuple camerounais est tellement mûr qu'il a déjà compris que ces manipulateurs de haut ne visent que le chaos, la violence, la guerre. Ayant choisi l'option de la paix, le Cameroun en majorité rejette toutes les tentatives de le mettre en ordre de bataille contre lui-même.

Ainsi, les scènes de ménage, sa boucle d'oreille qui tombe, seraient chez une autre femme même de haute personnalité un fait banal. Mais les donneurs de leçon déontologique d'une certaine presse en font tout un grain à moudre pour des adversaires politiques qui se déchirent à belles dents. Malgré toutes les tentatives d'agitation et de manipulation, plusieurs n'ont même pas franchi le Rubicon de 2% lors de la dernière élection présidentielle. Comme pour démontrer que c'est bien beau s'acharner sur une Dame pourtant dotée de bonne volonté, mais c'est encore mieux de convaincre politiquement.



14/12/2012
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