Assurance maladie: Le Gouvernement boude un investissement suisse
DOUALA - 23 Mai 2012
© Joseph OLINGA | Le Messager
Malgré les multiples contrats signés par l’Etat du Cameroun et le crédit suisse, le projet de création d’assurance maladie est bloqué par la présidence de la République. La banque Suisse menace d’annuler les 65 milliards engagés dans ce projet.
Déjà mis à mal par la Conférence interafricaine des marchés d’assurance (Cima) qui l'a placée sous administration provisoire, lors des travaux de la commission sous régionale qui se sont tenus à la fin du mois d’avril 2012, la compagnie d’assurance Samiris doit désormais faire face aux atermoiements du gouvernement camerounais. Le projet de financement d’assurance maladie universelle (Santephone) proposé par cette compagnie d’assurance et consentis par la Suisse reste coincé dans les tiroirs de la présidence de la République. Une situation qui emmène le partenaire financier suisse à envisager le retrait de ce financement estimé à 100 millions d’Euros. Soit 65 milliards Francs cfa.
Tout un accord de partenariat est signé entre l’Etat du Cameroun représenté par le ministère du Travail et de la sécurité sociale et la compagnie Samiris. Le partenariat public-privé envisagé à cet effet fait de la compagnie d’assurance l’agent d’exécution dudit projet tandis que le gouvernement assure la bonne marche du projet. Le processus suit son cours avec la signature d’une lettre d’engagement entre le crédit suisse, partenaire financier du projet et le ministère des Finances le 13 janvier 2011. Le processus ira jusqu’à l’autorisation de signature d’un avenant entre l’Etat du Cameroun et la compagnie d’assurance Samiris S.A, en décembre 2011. Dès cette date, l’engagement du gouvernement prend du plomb.
Alors qu’un arrêté portant création d’un comité de pilotage du projet est en cours de signature, le projet de décret d’habilitation du ministère de l’Economie en vue de la signature du prêt avec le crédit suisse est bloqué à la présidence de la République. Dans les faits, les services de la présidence exigent qu’un comité interministériel, «se prononce pour la soutenabilité de la dette». Une exigence remplie par son partenaire et le Premier ministère qui indique que «tous les intérêts du prêt son entièrement payés par le projet ainsi que plus de 50% du principal.» Depuis, le projet piétine tandis que le partenaire financier suisse annonce son retrait éventuel.
Le crédit suisse fait en effet savoir sa difficulté à bloquer les fonds alloués au Cameroun pour la couverture de cette transaction. Une transaction que le partenaire helvétique croyait bouclée au terme d’une réunion interministérielle le 4 juillet 2011. Une rencontre qui regroupait le ministère de l’Economie, celui du Travail et de la sécurité sociale ainsi que le partenaire suisse et la compagnie d’assurance Samiris. Il était question de finaliser le projet en vue de sa transmission à la présidence de la République. Le projet d’ordonnance joint au rapport de cette réunion est depuis lors bloqué à la présidence.
Pour expliquer l’arrêt de cette procédure, une source proche de la présidence de la République évoque la publication de la loi sur la sécurité sociale comme préalable au démarrage du projet Santephone. Dans le même temps, ce projet de loi n’a jamais été acheminé à l’Assemblée nationale. Un fait relativisé par notre source qui insiste sur le fait que «le projet Santephone doit être inséré dans le cadre réglementaire.»Côté suisse, l’on évoque le fait que, «la nécessité pour la banque (Crédit Suisse, Ndlr) d’adopter un nouveau plan d’engagement pour l’exercice 2012 nous oblige à nous retirer du financement du projet Santephone. Si nous n’avons plus aucune lisibilité dans la matérialisation de ce projet.»
© Joseph OLINGA | Le Messager
Malgré les multiples contrats signés par l’Etat du Cameroun et le crédit suisse, le projet de création d’assurance maladie est bloqué par la présidence de la République. La banque Suisse menace d’annuler les 65 milliards engagés dans ce projet.
Déjà mis à mal par la Conférence interafricaine des marchés d’assurance (Cima) qui l'a placée sous administration provisoire, lors des travaux de la commission sous régionale qui se sont tenus à la fin du mois d’avril 2012, la compagnie d’assurance Samiris doit désormais faire face aux atermoiements du gouvernement camerounais. Le projet de financement d’assurance maladie universelle (Santephone) proposé par cette compagnie d’assurance et consentis par la Suisse reste coincé dans les tiroirs de la présidence de la République. Une situation qui emmène le partenaire financier suisse à envisager le retrait de ce financement estimé à 100 millions d’Euros. Soit 65 milliards Francs cfa.
Tout un accord de partenariat est signé entre l’Etat du Cameroun représenté par le ministère du Travail et de la sécurité sociale et la compagnie Samiris. Le partenariat public-privé envisagé à cet effet fait de la compagnie d’assurance l’agent d’exécution dudit projet tandis que le gouvernement assure la bonne marche du projet. Le processus suit son cours avec la signature d’une lettre d’engagement entre le crédit suisse, partenaire financier du projet et le ministère des Finances le 13 janvier 2011. Le processus ira jusqu’à l’autorisation de signature d’un avenant entre l’Etat du Cameroun et la compagnie d’assurance Samiris S.A, en décembre 2011. Dès cette date, l’engagement du gouvernement prend du plomb.
Alors qu’un arrêté portant création d’un comité de pilotage du projet est en cours de signature, le projet de décret d’habilitation du ministère de l’Economie en vue de la signature du prêt avec le crédit suisse est bloqué à la présidence de la République. Dans les faits, les services de la présidence exigent qu’un comité interministériel, «se prononce pour la soutenabilité de la dette». Une exigence remplie par son partenaire et le Premier ministère qui indique que «tous les intérêts du prêt son entièrement payés par le projet ainsi que plus de 50% du principal.» Depuis, le projet piétine tandis que le partenaire financier suisse annonce son retrait éventuel.
Le crédit suisse fait en effet savoir sa difficulté à bloquer les fonds alloués au Cameroun pour la couverture de cette transaction. Une transaction que le partenaire helvétique croyait bouclée au terme d’une réunion interministérielle le 4 juillet 2011. Une rencontre qui regroupait le ministère de l’Economie, celui du Travail et de la sécurité sociale ainsi que le partenaire suisse et la compagnie d’assurance Samiris. Il était question de finaliser le projet en vue de sa transmission à la présidence de la République. Le projet d’ordonnance joint au rapport de cette réunion est depuis lors bloqué à la présidence.
Pour expliquer l’arrêt de cette procédure, une source proche de la présidence de la République évoque la publication de la loi sur la sécurité sociale comme préalable au démarrage du projet Santephone. Dans le même temps, ce projet de loi n’a jamais été acheminé à l’Assemblée nationale. Un fait relativisé par notre source qui insiste sur le fait que «le projet Santephone doit être inséré dans le cadre réglementaire.»Côté suisse, l’on évoque le fait que, «la nécessité pour la banque (Crédit Suisse, Ndlr) d’adopter un nouveau plan d’engagement pour l’exercice 2012 nous oblige à nous retirer du financement du projet Santephone. Si nous n’avons plus aucune lisibilité dans la matérialisation de ce projet.»