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Une plainte portée contre l'Etat du Cameroun à Paris, dénonce le non respect d'un contrat par le Président de l'Assemblée nationale, Cavayé Yéguié Djibril, par ailleurs accusé d'avoir ouvert un compte parallèle avec la complicité du Sg de l'Assemblée et le fils Pan. Celui qui visait une place au Sénat ne serait pas véritablement au bout de ses peines.

L'homme n'avait pas encore dirigé le repas copieux du rejet de sa candidature au Sénat que lui a servi Paul Biya, que ses homologues Députés sont montés au créneau pour dénoncer un détournement de fonds qui donne des graves insomnies à Cavayé Yéguié Djibril. En effet, des tracts mis en circulation par les élus du peuple accusent le Pan de détournement de près de 449 millions de FCFA sur 500 que le gouvernement de la République a mis à leur disposition.

En ce moment, une correspondance en provenance du cabinet Me Nomo, Avocat au barreau du Cameroun, adressée au Secrétaire Général de l'Assemblée nationale, épingle Cavayé Yéguié Djibril pour non respect de contrat en ces termes: «Biyo'o Belinga a été recruté au Secrétariat de l'Assemblée nationale du Cameroun en date du 1er mars 1982 en qualité de chauffeur classé à la 3ème catégorie, sous matricule N°0395-M, puis reclassé à la 4ème catégorie, 12ème échelon. Par correspondance N°2011/201 du 27 juin 2011, vous informiez Monsieur le Ministre des Relations extérieures que par décision du Président de l'Assemblée nationale, mon client venait d'être mis à la disposition de l'antenne de l'Assemblée nationale située au sein de la représentation diplomatique du Cameroun à Paris, et que votre institution n'étant pas habilitée à procéder aux affectations hors du territoire national, vous demandiez de le faire à votre place en précisant que tous les frais y afférents devaient être pris en charge par l'Assemblée nationale. La correspondance de l'homme en noir poursuit: «faisant suite à votre demande, le Ministre des Relations extérieures par décision N° 562/Dipl/Cab du 24 octobre 2011, à vous transmise par correspondance N°02446 du 31 octobre 2011, a affecté Monsieur Biyo'o Belinga à l'antenne de l'Assemblée nationale située à l'Ambassade du Cameroun à Paris (...). Après avoir pris effectivement le service à l'Ambassade du Cameroun à paris, et pour se conformer à la législation française du travail, mon client et l'Ambassade du Cameroun à Paris ont signé en toute indépendance et de manière synallagmatique un contrat de durée indéterminée date du 1er mars 2012; (...) ce contrat est valable jusqu'à ce jour pour n'avoir pas été dénoncé par aucune des parties; s'agissant de la notification à mon client de son admission à la retraite se pour compter du 03 avril 2013, il y a lieu de relever que conformément à la législation française, l'admission à la retraite se fait à partir de l'âge de 62 ans, mais qu'à ce jour, mon client n'a que 50 ans; le fait de le rappeler au Cameroun en ce moment constitue une atteinte grave à ce contrat et cristallise du coup un licenciement abusif». Voilà les extraits de cette correspondance qui épingle Cavayé Yeguié Djibril.


Dossiers noirs

Cette autre casserole du Président de l'Assemblée nationale et de son équipe remet au goût du jour, la question du maintien ou non du Pan actuel au fauteuil de patron de l'auguste Chambre. Et, comme si cela ne suffisait pas, une source révèle aujourd'hui qu'un compte parallèle aurait été ouvert par le Pan, son Sg et le fils de Cavayé Yéguié Djibril. Toute la manœuvre serait faite à l'insu de l'Agent comptable de l'Assemblée nationale, mais la source précise que les Députes mènent en ce moment des investigations pour découvrir le pot aux roses. Si cette révélation se confirme, il ne serait pas superflu de prendre au sérieux une autre accusation qui parle de la braderie des véhicules de luxe de l’Assemblée nationale - véhicules de moins de 5 ans, précise la source -. Tout comme il est à noter la dénonciation par une autre source proche de l'auguste Chambre, du rôle trouble de l'entourage du Pan qui serait compromis par des comportements peu orthodoxes. On cite des noms tapis dans l'ombre tels que Bouba, l'aide de camp du Pan, Amieva de nationalité espagnole, âgé de 72 ans admis à la retraite mais qui continue à travailler au noir pour le Pan et payé via une société de transfert d'argent ayant pignon sur rue au Cameroun, alors qu'il touche parallèlement sa pension retraite à Lursaf. Cette dernière machination serait favorisée par un certain Isaac Eboule, chef d'antenne de l'Assemblée nationale au sein de la représentation diplomatique camerounaise à Paris.

Face à toutes ces casseroles, certains observateurs se demandent aujourd'hui quel sera le discours et le comportement de l'actuel Pan pendant la campagne pour les sénatoriales, puisque son nom se trouve parmi les membres de la délégation de la région du Nord. Cavayé Yéguié Djibril aurait-il perdu le Nord en ce moment où ses collègues Députés, tous partis politiques confondus, exigent sa tête et attendent impatiemment que le Chef de l'Etat se prononce sur ses dossiers noirs? Des questions et encore des questions.