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Le Vice premier ministre en charge de l’Agriculture les a présentées vendredi dernier en marge de la séance de questions orales au gouvernement.

Le Vice premier ministre en charge de l’Agriculture et du développement rural, Jean Nkuete n’avait pas pris part à la séance de questions orales du vendredi 26 novembre 2010 quand il avait choisi de se faire représenter par son ministre délégué. Les députés par la voix de Cyprian Awudu Mbaya avaient alors exigé qu’il vienne à la tribune de l’Assemblée nationale faire des excuses à la Chambre entière à la suite de l’incident survenu dans son cabinet il y a quelques mois.
Incident au cours duquel quelques élus qui sollicitaient une audience auprès de lui, avaient été particulièrement rudoyés par son garde du corps. Jean Nkuete a donc tenu vendredi dernier à faire le déplacement du palais de verre de Ngoa Ekellé lorsqu’il a été interpellé par l’élu Sdf Joseph Banadzem, pour donner des précisions sur la politique agricole du Cameroun de façon générale et sur ce qui est fait en particulier pour relever la production de riz.

Il est donc revenu sur les circonstances de cet incident qui, à son avis, n’aurait jamais dû faire les choux gras de la presse, «le linge sale se lavant en famille», sur la convocation dont il avait été l’objet de la part du président de l’Assemblée nationale, ou encore sur les démarches qu’il avait par la suite entreprises auprès de Grégoire Owona, le ministre délégué chargé des Relations avec les Assemblées afin que ce dernier joue les médiateurs avec les élus. Voire sur l’audience de deux heures qu’il avait par la suite accordée aux députés concernés. Puis ses excuses.
Sur le niveau de la production de riz, que l’élu a jugé très en deçà de celle d’un pays comme le Mali qui a pris des mesures énergiques pour accroître sa production après les émeutes de la faim en 2008, la faisant passer à plus de 500 000 tonnes, le Vice premier ministre en charge de l’Agriculture a indiqué au milieu d’une salle quelque peu amusée qu’ «en l’espace de 4 ans la production de riz (du Cameroun NDLR) a plus que doublé, passant de 60 000 tonnes par an à plus de 150 000 tonnes», avant d’indiquer que «le rôle du ministère n’est pas de produire, mais d’inciter à la production», tout en énumérant un ensemble d’actions entreprises dans ce sens pour inciter à l’augmentation de la production.

Copropriété
Avant Jean Nkuete, c’est Philémon Yang qui est monté à la tribune, alors qu’il était interpellé par l’élu Rdpc Albert Dooh Collins sur la place et le rôle des entreprises nationales dans les 17 projets structurants que le gouvernement envisage de lancer sur le territoire national. Le Premier ministre a tenu à indiquer que des instructions ont été données au gouvernement pour qu’ «une part belle» soit accordée aux entreprises camerounaises dans la mise en œuvre de ces projets, notamment dans les opérations de sous traitance. Même s’il a par ailleurs souligné, pour le regretter, le fait que ces entreprises manquent parfois de l’expertise nécessaire. Il est donc question selon le chef du gouvernement de mettre de plus en plus l’accent sur la professionnalisation des enseignements au niveau du secondaire, alors qu’un cadre légal pour la sous traitance est en préparation en ce moment.
Préparatifs du cinquantenaire des Armées oblige, l’Assemblée nationale n’aura particulièrement pas eu de repos durant le week end, ce d’autant plus que la fin de la session semble de plus en plus pointer à l’horizon. C’est ainsi que samedi, la Chambre a adopté le projet de loi relatif à la co propriété des immeubles. Un texte examiné par la Commission de la Production et des échanges conduite par le député Rdpc Lekene Donfack.

L’examen d’un texte qui a notamment permis aux élus de ressortir un ensemble de problèmes auxquels font face les populations dans nos agglomérations urbaines. C’est ainsi que les problèmes d’assainissement dans la ville de Yaoundé ont particulièrement rythmé les débats en plénière. Outre les quartiers comme Mendong qui connaissent un certain nombre de difficultés en la matière, il aura aussi été question du lac municipal de la capitale pour lequel les députés souhaitent voir le gouvernement associer des privés pour son aménagement. Seulement, pour Clobert Tchatat, le ministre du Développement urbain et de l’habitat, «le lac municipal de Yaoundé est constamment pollué». Une pollution qui vient à la fois de la station d’épuration de Messa et d’un établissement hôtelier qui lui est voisin, même s’il s’est voulu rassurant en indiquant que des mesures sont actuellement prises pour faire face à la situation.
La session devrait prendre fin ce jour, avec l’examen de sept autres textes de loi dont la proposition de loi introduite par Hermine Patricia Tomaino Ndam Njoya de l’Udc.

Jean Francis Belibi

Muations 06-12-2010