Assemblée nationale: Cavaye annonce la fin du mandat des députés
Douala, 21 juin 2013
© Rodrigue N. TONGUE | Le Messager
Au cours de son discours d’ouverture de la session de juin de la chambre basse du parlement camerounais, le 20 juin 2013, le président de celle-ci a dressé le bilan de la 8e législature parvenue à son terme définitif. Ce qui laisse croire que les législatives auraient lieux avant novembre, mois de la prochaine session ordinaire.
© Rodrigue N. TONGUE | Le Messager
Au cours de son discours d’ouverture de la session de juin de la chambre basse du parlement camerounais, le 20 juin 2013, le président de celle-ci a dressé le bilan de la 8e législature parvenue à son terme définitif. Ce qui laisse croire que les législatives auraient lieux avant novembre, mois de la prochaine session ordinaire.
Cavaye Yéguié Djibril dit-il au revoir
? C’est la question qui brûle les lèvres des journalistes commis à la
couverture de la séance plénière d’ouverture de la session de juin 2013
de l’Assemblée nationale. Tant l’occupant du perchoir a semblé
nostalgique voire, mélancolique après 6 années passées à son siège
depuis les législatives de 2007. Le président de l’Assemblée nationale
(Pan) a donné l’impression d’avoir sélectionné minutieusement ses mots
pour dresser ce que lui-même a taxé de « bilan » servant de
rétrospective de l’activité parlementaire qui « court inexorablement
vers son terme définitif ».
Mieux, Cavaye a invité ses collègues députés à retenir « la date du jeudi 20 juin 2013, [celle d’hier, ndlr] comme celle qui restera [une date historique où] les députés de la législature signent leur testament ». Plus loin, le Pan affirme même que: «A la prospérité, nous léguons un lourd héritage [constitué entre autres] d’exemple de patriotisme et d’une abondante production législative. » Dans la même veine, le président de la chambre est « fier d’avoir été député et élu de la nation au cours de cette législature ». En outre, puisant dans les Saintes Ecritures, le député du Mayo Sava qu’il est, va prétendre avoir « combattu le bon combat ». Un extrait de la Bible qui renvoie dans la sphère socio-populaire au Cameroun à un message d’adieu.
Discours-bilan
D’autres éléments de langage du discours de Cayaye sont pour accréditer cette thèse. Lui qui revendique une importante production législative pour la mandature en cours (111 projets de lois adoptés) ; un nombre élevé de sessions extraordinaires ; une cinquantaine de questions orales. Ce bilan est fait à un mois presque jour pour jour du terme du mandat des députés, prorogé trois fois depuis leur premier terme en juillet 2012. En pareille circonstance en novembre dernier (vers la fin de la première prorogation) le président de la chambre basse ne s’était pas engagé dans ce type de discours-bilan, sachant certainement qu’il serait à nouveau prorogé. De même, il n’y s’était pas essayé au cours de la session de mars que l’opinion présentait pourtant comme la dernière de la législature. Aussi, est–il loisible pour les observateurs de constater que Cavaye qui dresse le bilan de toute la législature en ce moment seulement, a certainement été prévenu par le président de la République que ses collègues et lui devront remettre bientôt leurs sièges en compétition.
Si tel était le cas, Cavaye Yéguié Djibril qui aurait pu réserver les adieux pour le discours de clôture de la session ouverte hier, prouve qu’il serait déjà gagné par l’euphorie de la campagne électorale pour un retour à l’hémicycle de Ngoa-Ekelle. Cette précipitation à dire au revoir… à faire un bilan final de la mandature suggère à penser que quelque chose bouge dans le sérail. Et que les partis politiques sur le qui-vive, en attente de la convocation du corps électoral devraient mettre les bouchées doubles pour la convocation du corps électoral par le président de la République. Ce décret qui programme les consultations électorales devrait alors intervenir avant le 21 juillet prochain, date de la fin du mandat en cours pour une élection qui devrait avoir lieu au plus tard en octobre. Ça bouge à Yaoundé !
Rodrigue N. TONGUE
Mieux, Cavaye a invité ses collègues députés à retenir « la date du jeudi 20 juin 2013, [celle d’hier, ndlr] comme celle qui restera [une date historique où] les députés de la législature signent leur testament ». Plus loin, le Pan affirme même que: «A la prospérité, nous léguons un lourd héritage [constitué entre autres] d’exemple de patriotisme et d’une abondante production législative. » Dans la même veine, le président de la chambre est « fier d’avoir été député et élu de la nation au cours de cette législature ». En outre, puisant dans les Saintes Ecritures, le député du Mayo Sava qu’il est, va prétendre avoir « combattu le bon combat ». Un extrait de la Bible qui renvoie dans la sphère socio-populaire au Cameroun à un message d’adieu.
Discours-bilan
D’autres éléments de langage du discours de Cayaye sont pour accréditer cette thèse. Lui qui revendique une importante production législative pour la mandature en cours (111 projets de lois adoptés) ; un nombre élevé de sessions extraordinaires ; une cinquantaine de questions orales. Ce bilan est fait à un mois presque jour pour jour du terme du mandat des députés, prorogé trois fois depuis leur premier terme en juillet 2012. En pareille circonstance en novembre dernier (vers la fin de la première prorogation) le président de la chambre basse ne s’était pas engagé dans ce type de discours-bilan, sachant certainement qu’il serait à nouveau prorogé. De même, il n’y s’était pas essayé au cours de la session de mars que l’opinion présentait pourtant comme la dernière de la législature. Aussi, est–il loisible pour les observateurs de constater que Cavaye qui dresse le bilan de toute la législature en ce moment seulement, a certainement été prévenu par le président de la République que ses collègues et lui devront remettre bientôt leurs sièges en compétition.
Si tel était le cas, Cavaye Yéguié Djibril qui aurait pu réserver les adieux pour le discours de clôture de la session ouverte hier, prouve qu’il serait déjà gagné par l’euphorie de la campagne électorale pour un retour à l’hémicycle de Ngoa-Ekelle. Cette précipitation à dire au revoir… à faire un bilan final de la mandature suggère à penser que quelque chose bouge dans le sérail. Et que les partis politiques sur le qui-vive, en attente de la convocation du corps électoral devraient mettre les bouchées doubles pour la convocation du corps électoral par le président de la République. Ce décret qui programme les consultations électorales devrait alors intervenir avant le 21 juillet prochain, date de la fin du mandat en cours pour une élection qui devrait avoir lieu au plus tard en octobre. Ça bouge à Yaoundé !
Rodrigue N. TONGUE