Assemblée Nationale-Affaire du bébé volé: Bakang Mbock tourne les députés en bourrique
DOUALA - 28 Mars 2012
© Joseph Flavien KANKEU | Le Messager
Des élus de la Nation exigent des explications au sujet du bébé volé de Vanessa Tchatchou, tout en interrogeant le côté humaniste du ministre des Affaires sociales. Cette dernière refuse d'y répondre et lance plutôt un appel à candidature à l'intension des députes désireux de récupérer les enfants en détresse abandonnés dans ses services.
La première session ordinaire de l'année législative 2012 se poursuit à l'Assemblée nationale. Hier mardi, 27 mars, l'hémicycle du palais des verres de Ngoa-Ekélé a abrité une séance plénière visant à adopter un texte de loi sur la protection des enfants au Cameroun. Et pour la circonstance, un rapport des travaux de la commission des affaires étrangères a été présenté au public. Un document indiquant clairement, et à la grande stupéfaction des élus de la Nation, que le ministre des Affaires sociales a systématiquement refusé de se prononcer sur l'affaire du bébé de Vanessa Tchatchou, volé quelques heures seulement après sa naissance à l'hôpital gynéco obstétrique et pédiatrique de Ngousso le 20 août 2011.
Selon ce rapport, Catherine Bakang Mbock aurait avancé l'argument selon lequel l'affaire est pendante devant les tribunaux, pour justifier son mutisme. Mais pendant la plénière, les députés n'ont pas voulu entendre cela de leurs oreilles. C'est ainsi que dès l'ouverture de la phase de questions réponses. De nombreux élus du peuple ont pris la parole, pour exiger des explications de ce membre du gouvernement, tout eu/ interrogeant son humanisme face aux souffrances de cette jeune mère éplorée. Des cinq députés ayant pris la parole, trois ont interpellé Catherine Bakang Mbock à ce sujet. Parmi eux, l'honorable Joseph Mba Ndam du Social democratic front (Sdf), l'honorable Datoud du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) et le député de la circonscription électorale de Nkoteng, où l'un des bébés cité dans le cadre, de cette affaire à été enterré. De mensonge en mensonge, le ministre des Affaires sociales a fait balader les députés. Affirmant même être solidaire des souffrances de Vanessa Tcahtchou. «Nous comprenons la douleur de Vanessa, nous partageons sa souffrance. Je voudrais rassurer les uns et les autres que nous sommes solidaires de ses peines. Maintenant, cette affaire étant pendage devant les tribunaux, je ne peux pas manquer du respect au pouvoir judiciaire en parlant. Mais je vous retourne la question. Qu'en est-il du bébé volé?», Interroge subtilement le patron des Affaires sociales.
Elle va même plus loin, en indiquant qu'elle n'a jamais fait la déclaration selon laquelle un bébé n'a jamais été volé dans cet hôpital gynéco. Elle dit être revenue de New York aux Etats-Unis d'Amérique le 13 février 2012, après le déclenchement de l'affaire et comprend mal que l'on lui attribue une déclaration qui fait le tour du monde. La ministre des Affaires sociales dit ne rien savoir absolument au sujet de l'adoption de l'enfant se trouvant à la magistrate, tout en indiquant que son département ministériel ne signe pas les certificats d'adoption. Pourtant la magistrate n'hésite pas de brandir au premier venu un document signé par madame la ministre quelques jours après la naissance de l’enfant querellé, lui attribuant la garde. Garde ou adoption, la ministre a-t-elle suivi la procédure normale en menant une enquête minutieuse sur l'existence ou non des parents du pauvre bébé? Il nous semble que non. Elle affirme même être chaque jour aux côtés de la jeune mère! «Nous accompagnons Vanessa au quotidien. Nous lui avons apporté un accompagnement psychosocial à travers notre délégation régionale. Le problème c'est qu'il y a une méconnaissance de ce qui est fait au quotidien par notre département ministériel. Lorsque je venais tout à l'heure, j'ai laissé dans mon cabinet une mère porteuse qui m'a abandonné deux enfants. Aux sortir d'ici, je vais mener une enquête dans la famille de cette dame. Si je me rends compte qu'un député est proche à celle-ci, je vais lui confier ces enfants», déclare Catherine Bakang Mbock tout en invitant les députés à se rapprocher de son ministère pour s'enquérir des textes sur l'adoption des enfants au Cameroun.
Quoi qu'on dise, l'affaire Vanessa Tchatchou est encore loin d'être terminée. Surtout que Vincent Sosthène Fouda ambitionne de saisir dans les prochains jours le congrès américain, pour action auprès des autorités camerounaises afin que le bébé de Vanessa lui soit restitué.
© Joseph Flavien KANKEU | Le Messager
Des élus de la Nation exigent des explications au sujet du bébé volé de Vanessa Tchatchou, tout en interrogeant le côté humaniste du ministre des Affaires sociales. Cette dernière refuse d'y répondre et lance plutôt un appel à candidature à l'intension des députes désireux de récupérer les enfants en détresse abandonnés dans ses services.
La première session ordinaire de l'année législative 2012 se poursuit à l'Assemblée nationale. Hier mardi, 27 mars, l'hémicycle du palais des verres de Ngoa-Ekélé a abrité une séance plénière visant à adopter un texte de loi sur la protection des enfants au Cameroun. Et pour la circonstance, un rapport des travaux de la commission des affaires étrangères a été présenté au public. Un document indiquant clairement, et à la grande stupéfaction des élus de la Nation, que le ministre des Affaires sociales a systématiquement refusé de se prononcer sur l'affaire du bébé de Vanessa Tchatchou, volé quelques heures seulement après sa naissance à l'hôpital gynéco obstétrique et pédiatrique de Ngousso le 20 août 2011.
Selon ce rapport, Catherine Bakang Mbock aurait avancé l'argument selon lequel l'affaire est pendante devant les tribunaux, pour justifier son mutisme. Mais pendant la plénière, les députés n'ont pas voulu entendre cela de leurs oreilles. C'est ainsi que dès l'ouverture de la phase de questions réponses. De nombreux élus du peuple ont pris la parole, pour exiger des explications de ce membre du gouvernement, tout eu/ interrogeant son humanisme face aux souffrances de cette jeune mère éplorée. Des cinq députés ayant pris la parole, trois ont interpellé Catherine Bakang Mbock à ce sujet. Parmi eux, l'honorable Joseph Mba Ndam du Social democratic front (Sdf), l'honorable Datoud du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) et le député de la circonscription électorale de Nkoteng, où l'un des bébés cité dans le cadre, de cette affaire à été enterré. De mensonge en mensonge, le ministre des Affaires sociales a fait balader les députés. Affirmant même être solidaire des souffrances de Vanessa Tcahtchou. «Nous comprenons la douleur de Vanessa, nous partageons sa souffrance. Je voudrais rassurer les uns et les autres que nous sommes solidaires de ses peines. Maintenant, cette affaire étant pendage devant les tribunaux, je ne peux pas manquer du respect au pouvoir judiciaire en parlant. Mais je vous retourne la question. Qu'en est-il du bébé volé?», Interroge subtilement le patron des Affaires sociales.
Elle va même plus loin, en indiquant qu'elle n'a jamais fait la déclaration selon laquelle un bébé n'a jamais été volé dans cet hôpital gynéco. Elle dit être revenue de New York aux Etats-Unis d'Amérique le 13 février 2012, après le déclenchement de l'affaire et comprend mal que l'on lui attribue une déclaration qui fait le tour du monde. La ministre des Affaires sociales dit ne rien savoir absolument au sujet de l'adoption de l'enfant se trouvant à la magistrate, tout en indiquant que son département ministériel ne signe pas les certificats d'adoption. Pourtant la magistrate n'hésite pas de brandir au premier venu un document signé par madame la ministre quelques jours après la naissance de l’enfant querellé, lui attribuant la garde. Garde ou adoption, la ministre a-t-elle suivi la procédure normale en menant une enquête minutieuse sur l'existence ou non des parents du pauvre bébé? Il nous semble que non. Elle affirme même être chaque jour aux côtés de la jeune mère! «Nous accompagnons Vanessa au quotidien. Nous lui avons apporté un accompagnement psychosocial à travers notre délégation régionale. Le problème c'est qu'il y a une méconnaissance de ce qui est fait au quotidien par notre département ministériel. Lorsque je venais tout à l'heure, j'ai laissé dans mon cabinet une mère porteuse qui m'a abandonné deux enfants. Aux sortir d'ici, je vais mener une enquête dans la famille de cette dame. Si je me rends compte qu'un député est proche à celle-ci, je vais lui confier ces enfants», déclare Catherine Bakang Mbock tout en invitant les députés à se rapprocher de son ministère pour s'enquérir des textes sur l'adoption des enfants au Cameroun.
Quoi qu'on dise, l'affaire Vanessa Tchatchou est encore loin d'être terminée. Surtout que Vincent Sosthène Fouda ambitionne de saisir dans les prochains jours le congrès américain, pour action auprès des autorités camerounaises afin que le bébé de Vanessa lui soit restitué.