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La capitale économique s’est réveillée hier, lundi 17 septembre 2012 dans l’émoi avec la mort tragique d’un jeune opérateur économique. Alain Fodou, promoteur de la chaine de quincaillerie Fodou Construction a été abattu par une balle dans le cou devant la barrière de son domicile, sis fin barrière Mbangue. C’est au petit matin qu’il a été retrouvé baignant dans du sang à une dizaine de mètres de son domicile. La portière du véhicule ouverte, le moteur du véhicule ronflant. Difficile de décrire avec exactitude les circonstances de cet assassinat odieux. Les fins limiers de la Division régionale de la police judiciaire et les différentes unités des forces de maintien de l’ordre de la région du Littoral rivalisent depuis hier d’adresse pour retrouver les coupables. Ils ont du grain à moudre. Vraisemblablement, il regagnait son domicile aux environs de 4 heures du matin de retour d’un voyage dans son village natal au bord de son véhicule 4x4. C’est alors qu’il a été confronté à un obstacle. Des troncs de bananier-plantain dressés à une dizaine de mètre du portail de son domicile. Il serait alors sorti de son véhicule pour les enlever lorsque ses bourreaux ont surgi de nulle part et l’ont froidement abattu d’une balle dans le cou et sont repartis sans le dépouiller. Un acte qui ressemble bien à un règlement de compte. Par qui ? Pourquoi ? Restent les grandes énigmes de ce crime.

Depuis lors, les commentaires vont bon train. Pour certains, il faut remonter ses malheurs à la suite de la tournée effectuée à Douala en début d’année par le chef supérieur du groupement villageois dont il est originaire dans le département de la Menoua. Alors que le comité d’organisation concoctait des stratégies pour offrir à leur illustre haute un véhicule 4x4 comme cadeau, avec l’apport de tous, Alain Fodou aurait pris tout le monde au dépourvu en offrant tout seul ce cadeau au chef supérieur. Un geste qui n’aurait pas été très apprécié par certaines élites et par une majorité des membres du comité d’organisation. Quelques semaines plus tard, ce sont les bandits qui vont visiter la succursale pionnière du réseau des quincailleries Fodou Construction, sise à Baho par Bonamoussadi. Un vigile va être grièvement blessé et le gang sera repoussé. Par la suite, cette même quincaillerie va consumer dans un incendie inextricable. Les causes restent toujours sibyllines. Alors qu’on croyait qu’il sera affecté par cette série d’événements malheureux, il va en un temps record remettre la quincaillerie à flot. Certaines langues vont même soupçonner ses concurrents d’être les commanditaires de ces coups fourrés. Son expansion fulgurante étant de plus en plus inquiétante. Il se dit que des manœuvres étaient même entreprises pour le déguerpir du site de Bonamoussadi, en vain.

En un laps de temps, il va quadriller la ville de Douala en ouvrant des succursales comme des champignons. Et même dans certaines villes du Cameroun. Plus encore, ses succursales se font distinguer par leur impressionnant achalandage. Toutefois, il se trouve toujours des personnes malveillantes qui estiment qu’au regard de certains événements pas toujours heureux qu’il a traversé ces derniers mois, Alain Fodou savait qu’il n’était pas en sécurité. Curieusement, il n’a pris aucune disposition pour s’en prémunir. Demander une garde-rapproché ou encore veiller à ne pas se retrouver seul dans certains endroits, à l’instar de toujours se faire conduire par un chauffeur. Ce qui amène d’autres personnes à explorer la piste des milieux mystiques où certaines personnes tirent leurs richesses subites et où ils ont en contre-partie des conditionnalités dont ils se savent liées et dont ils ne peuvent plus se défaire. Attendant inexorablement l’heure fatale. Est-ce le cas d’Alain Fodou ? Personne ne saurait le dire. Mais les supputations font leur bonhomme de chemin. Vivement que les enquêtes ouvertes par les services compétentes livrent leur conclusion au plus tôt. Afin que cette autre enquête ne connaisse le sort des nombreuses affaires classées.