YOUWIN2018

La révélation a été faite samedi dernier à Bertoua par une source de la compagnie de gendarmerie de l’Est.

C’est vendredi dernier que le dernier convoi des camions transportant des containers attribués à l’Onu a quitté la capitale régionale de l’est du pays pour Douala via Yaoundé. Pendant que certaines de ces cargaisons étaient encore en place et continuaient de susciter de nombreuses interrogations, un officier de gendarmerie a observé qu’un des containers n’avait pas des scellés posés selon les normes.
Après vérification, il a constaté que trois grandes caisses de ce container renfermaient, l’une des lances roquettes, l’autre des fusils de marque kalachnikov et la dernière, des grenades. Cette révélation a obligé des autorités de Bertoua à faire escorter le convoi suspect par la gendarmerie locale tout au moins jusqu’à Yaoundé.
Par ailleurs, une source proche de l’enquête est formelle : « Deux containers seraient déjà passés au scanner du Port autonome de Douala samedi 12 mars dernier en fin de journée. Pour l’instant, le contenu de ces deux containers n’est pas encore rendu public », indique cette source. Cependant, d’autres sources indiquent plutôt que le scanner de la Douane subissait encore certains réglages au Port autonome de Douala. Ce qui aurait conduit au report du passage de tous les containers au scanner à ce lundi 14 mars 2011.

Le suspens continue donc d’être entretenu quant au contenu des desdits containers. Seul le scanner doit pouvoir révéler ce que cachent réellement ces containers dont certains sont estampillés « UN » (United nations). A leur arrivée jeudi, 10 mars dernier à Douala, quelques chauffeurs des camions qui ont échangé avec les reporters de Mutations, soutenaient que la photocopie du manifeste de voyage en leur possession précisait le contenu des containers indique : « matériel logistique ».
Toutefois, le 19ème camion arrivé dans la soirée de jeudi dernier a intrigué plus d’une personne : il transportait en arrière un char lance eau de couleur rouge. Selon nos sources, sur les 45 containers interpellés à Bertoua, une partie du convoi a été retardée à cause d’une panne sèche de certains camions survenus en chemin.
Mais tard dans la nuit du même jeudi, 21 camions sont venus s’ajouter aux 19 qui étaient déjà stationnés au terrain du Groupement mobile n°2 à Bonanjo. Ce qui porte le nombre de containers parvenus à Douala à 40. A l’observation, le stade de football du Gmi n°2 envahi par ces engins transportant des containers ressemble à une zone portuaire. La semaine qui s’ouvre pourrait être riche en d’autres révélations.

Alfred Epacka