Arrestation d’Hissène Habré: Des Tchadiens du Cameroun réagissent
DOUALA - 02 JUIL. 2013
© Christelle Ngaleu | Le Messager
L’ex-dirigeant tchadien, Hissène Habré est aux arrêts depuis dimanche 30 avril 2013, à Dakar. Réfugié dans la capitale sénégalaise après sa déchéance en 1990, son arrestation fait des vagues au sein de la communauté des ressortissants de son pays à Yaoundé.
Lundi 01 juillet 2013, il est 12 heures. Nous sommes à l’ambassade du Tchad au Cameroun, sis au quartier Bastos. Ici, l’ambiance n’est pas différente de celle des jours ordinaires. Des ressortissants du « pays des Sao » entrent et ressortent. Dans les bureaux, l’atmosphère est presque la même. Chacun s’occupe à remplir ses tâches quotidiennes. Dehors, Aucun commentaire audible ni d’attroupement visible. La garde à vue d’Hissène Habré ne semble inquiéter personne ici. Cependant, quelques individus approchés n’hésitent pas à s’exprimer sur cette affaire.
Pour Moussa, étudiant tchadien au Cameroun, c’est un « ouf de soulagement ». D’après lui, le régine Habré a fait beaucoup de mal aux Tchadiens. « Nous attendons cette arrestation depuis longtemps. En réalité, il n’y a pas une famille tchadienne qui n’a pas été victime d’Habré. Même les bourreaux ont été des victimes du pouvoir. Je pense que tous ceux qui ont été actifs dans ce régime doivent eux aussi répondre de leurs actes. Par ailleurs, c’est une victoire de la justice africaine et l’Union africaine, car il a été arrêté en Afrique et sera jugé en Afrique » ajoute t-il.
En revanche, approché, le premier Conseiller de l’ambassadeur de la République du Tchad au Cameroun, Abachou Moustapha Brahimi, dit n’avoir pas d’opinion personnelle à exprimer. Il affirme néanmoins qu’au niveau de l’Union africaine, mandat a été donné au Sénégal pour juger Hissène Habré. Tout comme, le gouvernement tchadien a déjà mis à la disposition de la Justice sénégalaise, des moyens financiers nécessaires à la tenue de ce procès. Pour l’heure, renchérit-il, la procédure judiciaire suit son cours. « C’est une question judiciaire, quand c’est le cas, on laisse la Justice faire son travail».
Toutefois, certains réfugiés tchadiens au Cameroun soutiennent que, cette arrestation n’a plus lieu d’être. C’est le cas de Sidonie Telko, refugié au Cameroun depuis 2004, qui estime que c’est inutile de l’arrêter à 70 ans. « Habré est déjà vieux et ploie sous une santé fragile. Il a fini de gaspiller l’argent qu’il a volé au peuple tchadien. Il aurait dû être arrêté quand il était encore solide. Il nous a beaucoup fait souffrir. Moi je pense qu’il faut le laisser répondre de ses actes devant Dieu », se résigne-t-elle.
L’ex-dictateur tchadien, Hissène Habré a été interpelé dimanche 30 juin 2013 à son domicile aux Almadies à Dakar au Sénégal où il était réfugié depuis 1990. Il est accusé de crimes contre l’humanité. En attendant d’être entendu par le procureur général des chambres extraordinaires, Mbacké Fall, il est placé en garde à vue.
Christelle Ngaleu (Stagiaire)
© Christelle Ngaleu | Le Messager
L’ex-dirigeant tchadien, Hissène Habré est aux arrêts depuis dimanche 30 avril 2013, à Dakar. Réfugié dans la capitale sénégalaise après sa déchéance en 1990, son arrestation fait des vagues au sein de la communauté des ressortissants de son pays à Yaoundé.
Lundi 01 juillet 2013, il est 12 heures. Nous sommes à l’ambassade du Tchad au Cameroun, sis au quartier Bastos. Ici, l’ambiance n’est pas différente de celle des jours ordinaires. Des ressortissants du « pays des Sao » entrent et ressortent. Dans les bureaux, l’atmosphère est presque la même. Chacun s’occupe à remplir ses tâches quotidiennes. Dehors, Aucun commentaire audible ni d’attroupement visible. La garde à vue d’Hissène Habré ne semble inquiéter personne ici. Cependant, quelques individus approchés n’hésitent pas à s’exprimer sur cette affaire.
Pour Moussa, étudiant tchadien au Cameroun, c’est un « ouf de soulagement ». D’après lui, le régine Habré a fait beaucoup de mal aux Tchadiens. « Nous attendons cette arrestation depuis longtemps. En réalité, il n’y a pas une famille tchadienne qui n’a pas été victime d’Habré. Même les bourreaux ont été des victimes du pouvoir. Je pense que tous ceux qui ont été actifs dans ce régime doivent eux aussi répondre de leurs actes. Par ailleurs, c’est une victoire de la justice africaine et l’Union africaine, car il a été arrêté en Afrique et sera jugé en Afrique » ajoute t-il.
En revanche, approché, le premier Conseiller de l’ambassadeur de la République du Tchad au Cameroun, Abachou Moustapha Brahimi, dit n’avoir pas d’opinion personnelle à exprimer. Il affirme néanmoins qu’au niveau de l’Union africaine, mandat a été donné au Sénégal pour juger Hissène Habré. Tout comme, le gouvernement tchadien a déjà mis à la disposition de la Justice sénégalaise, des moyens financiers nécessaires à la tenue de ce procès. Pour l’heure, renchérit-il, la procédure judiciaire suit son cours. « C’est une question judiciaire, quand c’est le cas, on laisse la Justice faire son travail».
Toutefois, certains réfugiés tchadiens au Cameroun soutiennent que, cette arrestation n’a plus lieu d’être. C’est le cas de Sidonie Telko, refugié au Cameroun depuis 2004, qui estime que c’est inutile de l’arrêter à 70 ans. « Habré est déjà vieux et ploie sous une santé fragile. Il a fini de gaspiller l’argent qu’il a volé au peuple tchadien. Il aurait dû être arrêté quand il était encore solide. Il nous a beaucoup fait souffrir. Moi je pense qu’il faut le laisser répondre de ses actes devant Dieu », se résigne-t-elle.
L’ex-dictateur tchadien, Hissène Habré a été interpelé dimanche 30 juin 2013 à son domicile aux Almadies à Dakar au Sénégal où il était réfugié depuis 1990. Il est accusé de crimes contre l’humanité. En attendant d’être entendu par le procureur général des chambres extraordinaires, Mbacké Fall, il est placé en garde à vue.
Christelle Ngaleu (Stagiaire)