arrestation de 4 étudiants militants militant contre la corruption
YAOUNDE - 30 JUIN 2012
© AFP
Le leader de l'Association pour la défense des droits des étudiants (Addec), plus grand syndicat estudiantin du Cameroun, et trois de ses camarades ont été arrêtés vendredi à Yaoundé et étaient toujours détenus samedi, a appris l'AFP auprès d'un responsable de l'Addec.
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Le leader de l'Association pour la défense des droits des étudiants (Addec), plus grand syndicat estudiantin du Cameroun, et trois de ses camarades ont été arrêtés vendredi à Yaoundé et étaient toujours détenus samedi, a appris l'AFP auprès d'un responsable de l'Addec.
Hervé Nzouabet, président de l'Addec,
et trois autres membres de l'association "ont été arrêtés (vendredi) par
la police devant le campus de l'Université de Yaoundé II à Soa (
quartier périphérique de la ville)", a affirmé Thierry Batoum,
secrétaire aux affaires académiques de l'Addec.
"Ils sont toujours détenus au commissariat de Soa. Un responsable de la police nous a expliqués qu'ils sont détenus pour +manifestation illégale+", a-t-il ajouté.
"Nous ne savons pas s'ils vont être libérés dans la journée. Le chef de poste a dit qu'il attendait les instructions de sa +hiérarchie+", a-t-il poursuivi.
Selon M. Batoum, les quatre étudiants, qui sont inscrits dans une autre université de la ville, s'étaient rendus à celle de Soa dans le but de soutenir leurs camarades qui voulaient organiser "une manifestation contre la corruption et la mauvaise gestion" de leur université.
Vendredi, le recteur de l'université de Yaoundé II, Jean Tabi Manga a été limogé. Le 11 juin, il avait été condamné à payer 61,6 millions de FCFA (93.908 euros) pour des "fautes de gestion" établies par le Contrôle supérieur de l'Etat (Consupé), un ministère en charge du contrôle de la gestion des fonds publics.
Deux autres recteurs d'universités ont été également révoqués vendredi, dont celui de l'Université de Douala (sud, capitale économique), Bruno Bekolo Ebé. Ce dernier a été traduit devant le Conseil de discipline budgétaire et financière qui doit trancher sur des erreurs de gestion présumées.
L'Addec dénonce assez régulièrement la mauvaise gestion des universités d'Etat et les conditions d'études dans ces institutions.
"Ils sont toujours détenus au commissariat de Soa. Un responsable de la police nous a expliqués qu'ils sont détenus pour +manifestation illégale+", a-t-il ajouté.
"Nous ne savons pas s'ils vont être libérés dans la journée. Le chef de poste a dit qu'il attendait les instructions de sa +hiérarchie+", a-t-il poursuivi.
Selon M. Batoum, les quatre étudiants, qui sont inscrits dans une autre université de la ville, s'étaient rendus à celle de Soa dans le but de soutenir leurs camarades qui voulaient organiser "une manifestation contre la corruption et la mauvaise gestion" de leur université.
Vendredi, le recteur de l'université de Yaoundé II, Jean Tabi Manga a été limogé. Le 11 juin, il avait été condamné à payer 61,6 millions de FCFA (93.908 euros) pour des "fautes de gestion" établies par le Contrôle supérieur de l'Etat (Consupé), un ministère en charge du contrôle de la gestion des fonds publics.
Deux autres recteurs d'universités ont été également révoqués vendredi, dont celui de l'Université de Douala (sud, capitale économique), Bruno Bekolo Ebé. Ce dernier a été traduit devant le Conseil de discipline budgétaire et financière qui doit trancher sur des erreurs de gestion présumées.
L'Addec dénonce assez régulièrement la mauvaise gestion des universités d'Etat et les conditions d'études dans ces institutions.