Arrêtons de soutenir Laurent Gbagbo
19-12-2010
Arrêtons de soutenir Laurent Gbagbo
Chers Soeurs et Frères,
J’ai mal à l’Afrique au point où je ne peux m’empêcher au regard de ce qui se passe en Côte d’ivoire d’ouvrir ma bouche. La situation est tellement importante et je parie que la manière dont elle sera résolue déterminera l’avenir de l’Afrique, surtout de l’Afrique francophone.
J’ai commis un article, une lettre ouverte aux soutiens de Mr Gbagbo le 15.Décembre 2010. Au vu des réactions, je me rends compte qu` il est temps que les africains qui veulent véritablement libérer ce continent se lèvent. L’enjeu est de taille.
Pour ce qui me concerne, sachez que je ne suis pas un libéral comme Mr Ouattara et que j’aurais sincèrement aimé voir un social démocrate au pouvoir en Côte d’ivoire et partout ailleurs en Afrique; mais l’abus de pouvoir flagrant que vient d’infliger Gbagbo exige de moi que je ne me taise pas. Pour mes enfants, pour une Afrique qui se respecte et qui veut être respectée, pour la vérité historique.
Ce n’est pas parce que l’on crie son africanité sur tous les cieux plus fort que les autres que l’on est plus africain que ces autres. Dans le cas d’espèce de la Côte d’ivoire, avant de crier contre la soit-disante ingérance étrangère, fions nous aux faits, et rien qu’aux faits. Idi Amin, Bokassa, Eyadéma, Charles Taylor et de nombreux bouffons dans cette Afrique là se sont toujours retranchés sur un nationalisme ombrageux quand on leur demandait d’arrêter de maltraiter leurs propres concitoyens. Si le reste du monde trouve prétexte à se mêler de nos affaires, c’est justement à cause des politicards de l’espèce de Mr. Gbagbo. Des gens qui jouent la carte du populisme au lieu de se mettre honnêtement au travail pour leur peuple dont ils ont obtenu un mandat -quand ils l’ont vraiment obtenu- et défendre leurs intérêts sur des bases limpides. La politique est un art très important à ne pas laisser entre les mains de cancres mal intentionnés.
Chèrs Soeurs et Frères,
Nous parlons de la Côte d’ivoire, et non du Gabon, du Cameroun ou du Burkina. La démocratie n’est parfaite nulle part, c’est un long marathon. Pour ce qui est de la Côte d’ivoire, ses convulsions internes empêchent certain d’être lucide. Je vais donc les aider avec l’espoir que les faits, rien que les faits arriveront à les convaincre.
A la mort d’Houphouet, les politiciens ivoiriens ont tous un seul ennemi commun : Alassane Dramane Ouattara. Tout, je dis bien tout, ce qui se trame en Côte d’ivoire aujourd’hui tourne autour de la haine et des complexes par rapport à cet homme. A cause de cet homme, des conflits latents ressortiront au grand jour. On pourra alors découvrir que les citoyens du Nord sont dans l’imaginaire collectif d’une partie des ivoiriens du Sud considérés comme des sous hommes. Dieu Merci, la grande majorité des ivoiriens du sud ne sont pas de cet avis et c’est ce qui favorisera toujours le dialogue. Ouattara dans le même temps, arrive à condenser à son corps défendant, les frustations de la population face aux corrompus et incompétents qui entouraient Houphouet pour qui je n’ai jamais eu la moindre sympathie à titre personnel. Lui au moins, croient ils savoir, fait bien son travail. Il n’aura eu besoin que de cinq ans dans le gestion des affaires de l’Etat comme ministre des finances et comme Premier ministre pour convaincre ceux qui ont travaillé avec lui de ses grandes qualités de gestionnaires. Vous pouvez être sûr que si Ouattara avait été un gestionnaire moyen, il n’aurait pas pu convaincre une grande partie de ses soutiens d’aujourd’hui. On peut ne pas être de son bord politique comme moi, mais on lui reconnait une compétence certaine. Voilà un homme qui entre en politique pas parce qu`il a un beau discour, mais parce que son travail a été reconnu par tous.
Comme toujours dans nos pays, au lieu de départager les protagonistes par des moyens loyaux, ceux qui sont au pouvoir abusent de nos armées et de nos institutions qui n’ont de républicaine que le nom pour éliminer leurs adversaires. C’est ainsi que Bédié abusera du pouvoir d’Etat pour revoir la constitution à son avantage, c’est ainsi que Guei fera la même chose et aujourd’hui Gbagbo. L’union de l’opposition derrière ADO démontre à satiété que beaucoup ont eu tord et que les ivoiriens veulent mettre fin à l’exclusion d’une partie de la population qui est à l’origine du conflit. Si Gbagbo avait été un bon président, il n’y aurai pas eu cette union sacrée derrière Ouattara. Je rappelle que ce sont des leaders politiques ivoiriens qui se sont rallié á ADO, certain d’entre eux ayant même combattu Houphouet en son temps.
Malgré le fait qu’il ai été élu par moins de 2 millions d’ivoiriens en 2000 dans des conditions calamiteuses, la classe politique choisi néanmoins de composer avec Gbagbo dans l’espoir d’un nouveau départ. Les premières véritables élections transparentes, je n`ai pas dis démocratiques, qui ont eu lieu en Côte d’ivoire furent les élections municipales de l’ère Gbagbo avec des listes de votes de l’ère Bédié et Guei, c’est à dire théoriquement défavorable à Ouattara. Quel ne fut pas la surprise de tous les acteurs politiques de se rendre compte que plus de la moitié des villes du pays sont tombés aux mains du RDR ! Dès cet instant, la messe était dite. Une élection transparente en Côte d’ivoire sera gagné par Ouattara et il faut tout faire pour l’écarter. C’est dès cet instant qu’une partie de la population qui se revendique d’ADO se dit qu’il n’y a que la voie des armes pour résoudre ce problème. A ce niveau, chacun est libre de faire des procès en sorcellerie au leader du RDR puisque indirectement il est le bénéficiare de cette rebéllion. Je me suis toujours néanmoins posé une question assez banale. Croyez vous que Ouattara aurait été aussi idiot que cela en restant dans sa résidence sans une garde particulière s’il était le commanditaire de la rébellion ? Nous savons tous qu’il a failli passer ad patres ce même jour ou Guei fut assassiné par la soldastesque de Gbagbo. Guei avait auparavent devant tout le peuple ivoirien demandé pardon à Ouattara pour sa part de responsabilité dans la prétendu inéligibilité de celui-ci. On aura beau dire ce qu’on veut, Gbagbo n’a pu rester au pouvoir en 2002 que grâce à l’intervention francaise, qui pour une fois en Afrique, a réussi à éviter un plus grand bain de sang. On sait aussi que Gbagbo a demandé officiellement aux francais au nom des accords de défense signé par Houphouet et qu’il stigmatisait, le soutien militaire de la France. A ce moment, la France n’était pas la puissance impériale !
Chèrs Soeurs et Frères,
Les véritables négotiations politiques n’ont pu avoir lieu en Côte d’ivoire que parce que Gbagbo avait en face de lui une armée de rebelle déterminée. Ceux ci n’ont toujours voulu qu’une seule chose : Qu’on arrête de stigmatiser une partie de la population en rendant le jeu politique transparent. Je parie que beaucoup d’entre vous seraient près à prendre les armes si on leur disait qu’ils sont des apatrides dans leur propre pays. Si ces rebelles ont pu être manipulé par l’extérieur comme on peut l’imaginer, c’est parce que Gbagbo a donner de la matière pour cela. Pendant de nombreuses années, Laurent Gbagbo a su jouer de sa position. De prorogation en prorogation, nous en sommes arrivés à ces élections. Il a pu ainsi bénéficier gratuitement d’un mandat présidentiel. Tous les acteurs de cette élection ont reconnu que c’était la seule voie pour mettre fin à cette longue crise, et croyez moi, si Gbagbo avait l’once d’une seule certitude de sa victoire, la commission électorale indépendante aurait proclamé ces résultats dans les plus bref délais au vu de ses appuis dans l’administration. Voilà pour l’histoire.
Chèrs Soeurs et Frères,
En Afrique, nous le savons tous, ce sont les oppositions qui crient au truquage. Pour une fois, il y’a eu unanimité de la part des observateurs que le scrutin s’est bien déroulé. Ils étaient sur place, invités par tous les acteurs du jeu politique ivoirien. Soyons un peu honnête envers nous même et ne faisons pas des procès d’intentions à tous ces braves gens, africains, américains, européens et asiatiques qui ont supervisé ces élections. Qu’est ce qu’ils gagnent à mentir sur la sincérité du scrutin ? Un peu de cacao ivoirien ? du café ?du pétrole ? Non, ne nous ridiculisons pas en descendant si bas. C’est la Côte d’ivoire qui a besoin de la communauté internationale en ces moments difficilles et non le contraire.
La logique veut que la simple arrithmétique du repport des voix de Bédié, de Wodié et du parti de feu le général Guei joue contre Gbagbo. Plus de 60% ! Même si quelques voix se perdent, Gbagbo ne peut prétendre avoir gagné. Ajoutons à cela qu’au moins 10% des ivoiriens n’ont pas pu être inscrit sur les listes de votes pour nationalité douteuse. Presque tous ont la particularité d’être des partisans d’ADO. Ce n’est pas tout. En prenant les pourcentages du premier tour que tout le monde a validé, Gbagbo en tête, on constate que ce sont presque les mêmes pourcentages que ADO a obtenu au deuxième tour dans les départements litigieux. Et avec toutes ces évidences, vous voulez me faire croire qu’en rejettant ces résultats Mr. Gbagbo lutte pour l’indépence de la Côte d’ivoire ? En entrainant son pays dans un nouveau conflit qui le mettra effectivement sous tutelle onusienne, vous voulez nous faire croire que Mr. Gbagbo est plus africain que ces ivoiriens apatrides qui ont pris les armes ?
Chèrs Soeurs et Frères,
Il y’a des moments qui marquent des césures dans l’histoire d’un pays. Aussi imparfaite soit elle, l’ONU a rapproché les peuples de ce monde et organisé des élections très acceptable en Côte d’ivoire. Je connais beaucoup de pays africain, en commencant par le mien, le Cameroun, qui serait très heureux de connaitre des élections si transparentes. Si nous laissons faire en Côte d’ivoire, ce sera une « non assistance à peuple en danger ». Ne nous laissons pas infantiliser par quelques politicars qui connaissent notre envie de liberté et l’exploitent sans remords quand ca les arrange. Le cas Gbagbo doit faire jusrisprudence. Je soutiens ouvertement le président du Nigéria et le premier ministre kenyan qui proposent d’aller le déloger. Cela servira de lecon à d’autres apprentis dictateurs sur le continent.
Africainement
Dr.Pierre Thierry Noah
Arrêtons de soutenir Laurent Gbagbo
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Chers Soeurs et Frères,
J’ai mal à l’Afrique au point où je ne peux m’empêcher au regard de ce qui se passe en Côte d’ivoire d’ouvrir ma bouche. La situation est tellement importante et je parie que la manière dont elle sera résolue déterminera l’avenir de l’Afrique, surtout de l’Afrique francophone.
J’ai commis un article, une lettre ouverte aux soutiens de Mr Gbagbo le 15.Décembre 2010. Au vu des réactions, je me rends compte qu` il est temps que les africains qui veulent véritablement libérer ce continent se lèvent. L’enjeu est de taille.
Pour ce qui me concerne, sachez que je ne suis pas un libéral comme Mr Ouattara et que j’aurais sincèrement aimé voir un social démocrate au pouvoir en Côte d’ivoire et partout ailleurs en Afrique; mais l’abus de pouvoir flagrant que vient d’infliger Gbagbo exige de moi que je ne me taise pas. Pour mes enfants, pour une Afrique qui se respecte et qui veut être respectée, pour la vérité historique.
Ce n’est pas parce que l’on crie son africanité sur tous les cieux plus fort que les autres que l’on est plus africain que ces autres. Dans le cas d’espèce de la Côte d’ivoire, avant de crier contre la soit-disante ingérance étrangère, fions nous aux faits, et rien qu’aux faits. Idi Amin, Bokassa, Eyadéma, Charles Taylor et de nombreux bouffons dans cette Afrique là se sont toujours retranchés sur un nationalisme ombrageux quand on leur demandait d’arrêter de maltraiter leurs propres concitoyens. Si le reste du monde trouve prétexte à se mêler de nos affaires, c’est justement à cause des politicards de l’espèce de Mr. Gbagbo. Des gens qui jouent la carte du populisme au lieu de se mettre honnêtement au travail pour leur peuple dont ils ont obtenu un mandat -quand ils l’ont vraiment obtenu- et défendre leurs intérêts sur des bases limpides. La politique est un art très important à ne pas laisser entre les mains de cancres mal intentionnés.
Chèrs Soeurs et Frères,
Nous parlons de la Côte d’ivoire, et non du Gabon, du Cameroun ou du Burkina. La démocratie n’est parfaite nulle part, c’est un long marathon. Pour ce qui est de la Côte d’ivoire, ses convulsions internes empêchent certain d’être lucide. Je vais donc les aider avec l’espoir que les faits, rien que les faits arriveront à les convaincre.
A la mort d’Houphouet, les politiciens ivoiriens ont tous un seul ennemi commun : Alassane Dramane Ouattara. Tout, je dis bien tout, ce qui se trame en Côte d’ivoire aujourd’hui tourne autour de la haine et des complexes par rapport à cet homme. A cause de cet homme, des conflits latents ressortiront au grand jour. On pourra alors découvrir que les citoyens du Nord sont dans l’imaginaire collectif d’une partie des ivoiriens du Sud considérés comme des sous hommes. Dieu Merci, la grande majorité des ivoiriens du sud ne sont pas de cet avis et c’est ce qui favorisera toujours le dialogue. Ouattara dans le même temps, arrive à condenser à son corps défendant, les frustations de la population face aux corrompus et incompétents qui entouraient Houphouet pour qui je n’ai jamais eu la moindre sympathie à titre personnel. Lui au moins, croient ils savoir, fait bien son travail. Il n’aura eu besoin que de cinq ans dans le gestion des affaires de l’Etat comme ministre des finances et comme Premier ministre pour convaincre ceux qui ont travaillé avec lui de ses grandes qualités de gestionnaires. Vous pouvez être sûr que si Ouattara avait été un gestionnaire moyen, il n’aurait pas pu convaincre une grande partie de ses soutiens d’aujourd’hui. On peut ne pas être de son bord politique comme moi, mais on lui reconnait une compétence certaine. Voilà un homme qui entre en politique pas parce qu`il a un beau discour, mais parce que son travail a été reconnu par tous.
Comme toujours dans nos pays, au lieu de départager les protagonistes par des moyens loyaux, ceux qui sont au pouvoir abusent de nos armées et de nos institutions qui n’ont de républicaine que le nom pour éliminer leurs adversaires. C’est ainsi que Bédié abusera du pouvoir d’Etat pour revoir la constitution à son avantage, c’est ainsi que Guei fera la même chose et aujourd’hui Gbagbo. L’union de l’opposition derrière ADO démontre à satiété que beaucoup ont eu tord et que les ivoiriens veulent mettre fin à l’exclusion d’une partie de la population qui est à l’origine du conflit. Si Gbagbo avait été un bon président, il n’y aurai pas eu cette union sacrée derrière Ouattara. Je rappelle que ce sont des leaders politiques ivoiriens qui se sont rallié á ADO, certain d’entre eux ayant même combattu Houphouet en son temps.
Malgré le fait qu’il ai été élu par moins de 2 millions d’ivoiriens en 2000 dans des conditions calamiteuses, la classe politique choisi néanmoins de composer avec Gbagbo dans l’espoir d’un nouveau départ. Les premières véritables élections transparentes, je n`ai pas dis démocratiques, qui ont eu lieu en Côte d’ivoire furent les élections municipales de l’ère Gbagbo avec des listes de votes de l’ère Bédié et Guei, c’est à dire théoriquement défavorable à Ouattara. Quel ne fut pas la surprise de tous les acteurs politiques de se rendre compte que plus de la moitié des villes du pays sont tombés aux mains du RDR ! Dès cet instant, la messe était dite. Une élection transparente en Côte d’ivoire sera gagné par Ouattara et il faut tout faire pour l’écarter. C’est dès cet instant qu’une partie de la population qui se revendique d’ADO se dit qu’il n’y a que la voie des armes pour résoudre ce problème. A ce niveau, chacun est libre de faire des procès en sorcellerie au leader du RDR puisque indirectement il est le bénéficiare de cette rebéllion. Je me suis toujours néanmoins posé une question assez banale. Croyez vous que Ouattara aurait été aussi idiot que cela en restant dans sa résidence sans une garde particulière s’il était le commanditaire de la rébellion ? Nous savons tous qu’il a failli passer ad patres ce même jour ou Guei fut assassiné par la soldastesque de Gbagbo. Guei avait auparavent devant tout le peuple ivoirien demandé pardon à Ouattara pour sa part de responsabilité dans la prétendu inéligibilité de celui-ci. On aura beau dire ce qu’on veut, Gbagbo n’a pu rester au pouvoir en 2002 que grâce à l’intervention francaise, qui pour une fois en Afrique, a réussi à éviter un plus grand bain de sang. On sait aussi que Gbagbo a demandé officiellement aux francais au nom des accords de défense signé par Houphouet et qu’il stigmatisait, le soutien militaire de la France. A ce moment, la France n’était pas la puissance impériale !
Chèrs Soeurs et Frères,
Les véritables négotiations politiques n’ont pu avoir lieu en Côte d’ivoire que parce que Gbagbo avait en face de lui une armée de rebelle déterminée. Ceux ci n’ont toujours voulu qu’une seule chose : Qu’on arrête de stigmatiser une partie de la population en rendant le jeu politique transparent. Je parie que beaucoup d’entre vous seraient près à prendre les armes si on leur disait qu’ils sont des apatrides dans leur propre pays. Si ces rebelles ont pu être manipulé par l’extérieur comme on peut l’imaginer, c’est parce que Gbagbo a donner de la matière pour cela. Pendant de nombreuses années, Laurent Gbagbo a su jouer de sa position. De prorogation en prorogation, nous en sommes arrivés à ces élections. Il a pu ainsi bénéficier gratuitement d’un mandat présidentiel. Tous les acteurs de cette élection ont reconnu que c’était la seule voie pour mettre fin à cette longue crise, et croyez moi, si Gbagbo avait l’once d’une seule certitude de sa victoire, la commission électorale indépendante aurait proclamé ces résultats dans les plus bref délais au vu de ses appuis dans l’administration. Voilà pour l’histoire.
Chèrs Soeurs et Frères,
En Afrique, nous le savons tous, ce sont les oppositions qui crient au truquage. Pour une fois, il y’a eu unanimité de la part des observateurs que le scrutin s’est bien déroulé. Ils étaient sur place, invités par tous les acteurs du jeu politique ivoirien. Soyons un peu honnête envers nous même et ne faisons pas des procès d’intentions à tous ces braves gens, africains, américains, européens et asiatiques qui ont supervisé ces élections. Qu’est ce qu’ils gagnent à mentir sur la sincérité du scrutin ? Un peu de cacao ivoirien ? du café ?du pétrole ? Non, ne nous ridiculisons pas en descendant si bas. C’est la Côte d’ivoire qui a besoin de la communauté internationale en ces moments difficilles et non le contraire.
La logique veut que la simple arrithmétique du repport des voix de Bédié, de Wodié et du parti de feu le général Guei joue contre Gbagbo. Plus de 60% ! Même si quelques voix se perdent, Gbagbo ne peut prétendre avoir gagné. Ajoutons à cela qu’au moins 10% des ivoiriens n’ont pas pu être inscrit sur les listes de votes pour nationalité douteuse. Presque tous ont la particularité d’être des partisans d’ADO. Ce n’est pas tout. En prenant les pourcentages du premier tour que tout le monde a validé, Gbagbo en tête, on constate que ce sont presque les mêmes pourcentages que ADO a obtenu au deuxième tour dans les départements litigieux. Et avec toutes ces évidences, vous voulez me faire croire qu’en rejettant ces résultats Mr. Gbagbo lutte pour l’indépence de la Côte d’ivoire ? En entrainant son pays dans un nouveau conflit qui le mettra effectivement sous tutelle onusienne, vous voulez nous faire croire que Mr. Gbagbo est plus africain que ces ivoiriens apatrides qui ont pris les armes ?
Chèrs Soeurs et Frères,
Il y’a des moments qui marquent des césures dans l’histoire d’un pays. Aussi imparfaite soit elle, l’ONU a rapproché les peuples de ce monde et organisé des élections très acceptable en Côte d’ivoire. Je connais beaucoup de pays africain, en commencant par le mien, le Cameroun, qui serait très heureux de connaitre des élections si transparentes. Si nous laissons faire en Côte d’ivoire, ce sera une « non assistance à peuple en danger ». Ne nous laissons pas infantiliser par quelques politicars qui connaissent notre envie de liberté et l’exploitent sans remords quand ca les arrange. Le cas Gbagbo doit faire jusrisprudence. Je soutiens ouvertement le président du Nigéria et le premier ministre kenyan qui proposent d’aller le déloger. Cela servira de lecon à d’autres apprentis dictateurs sur le continent.
Africainement
Dr.Pierre Thierry Noah