Arnaque au Lycée Bilingue de Mendong
YAOUNDÉ - 19 Octobre 2012
© Josiane Afom | L'Actu
En plus des 5000 F CFA de frais d'APEE, chaque élève est sommé de payer 15 000 F CFA pour la «construction des salles de classe.»
Depuis quelques Jours, certains élèves du Lycée Bilingue de Mendong (LBM) situé dans l’arrondissement de Yaoundé VI, ne sont plus autorisés à suivre les cours. Et pour cause, ils ne se sont pas acquittés de la totalité des frais exigibles pour la scolarité. Dans cet établissement, la scolarité cache une perception illégale de 11 000 de F CFA de contribution exigible, les frais d'APEE 5000 F CFA et la contribution pour la construction, 15 000 F CFA. «On ne peut pas payer les frais d'APEE et ceux de la scolarité sans payer les frais de construction. On les paie tous au même moment», se révolte Tatiana Ngami, élève en classe de 3ème au LBM. Et même les moratoires ne sont pas accordés aux parents qui n'ont pas la totalité de la somme exigée par Marie Crescence Owona, proviseur dudit lycée. «Le proviseur n'accorde pas de moratoire», rétorque le secrétariat du proviseur à un parent éberlué.
Le fait pour madame le proviseur d'avoir inclus «les frais de construction» dans ceux de la scolarité pour en faire un package, est une arnaque à ciel ouvert. Mais les parents n'ont pas d'autre choix que de s’y plier. En effet, plusieurs parents rencontrés avouent payer les frais de construction contre leur volonté «Qu'allons-nous donc faire si nous ne payons pas ces frais? Voilà que nos enfants sont déjà exclus des salles de classes». S’indigne Madeleine Ngowa, parent d'élève. «Depuis quand on demande aux élèves de payer pour la construction des salles de classes? Encore qu'il s'agit d'un établissement public. Que fait donc l'Etat si ce sont les élèves qui doivent construire les salles de classes?» S'interroge furieux un autre parent rencontré.
Rendu à l'administration du LBM hier jeudi, il a été impossible de rencontrer le proviseur. «Je ne peux pas vous laisser rencontrer le proviseur pour qu'elle vous donne une explication au sujet des frais de construction. Chaque élève doit payer 15 000 F CFA pour être confortablement assis et être à l'abri de la pluie. Sachez même que les 15000 francs que vous versez ne représentent rien. C'est juste l'achat d'une table banc», lance la secrétaire du proviseur C'est dire à quel point la réplique du staff de Madame le proviseur est toute construite! Et de rajouter «si ça vous fait mal de payer ces 15 000 F CFA, vous n'avez qu'à enlever votre enfant et à aller l'inscrire ailleurs». Un autre responsable de l'établissement rencontré indique que des multiples bâtiments que compte le lycée, l'Etat n'en a construit qu'un seul, le reste étant l'ouvre de l’Association des parents d'élèves et enseignants (APEE).
Malgré cette rondelette somme d'argent que chaque élève doit débourser par la construction des salles de classes, les effectifs sont toujours pléthoriques dans les salles de classes. «Nous sommes environ 150 élèves dans notre classe et nous sommes assis 3 à 4 par bancs. Il y a tellement de tables bancs que les professeurs n'arrivent pas à se mouvoir ou si peu dans la classe». affirme Menine N. élève en classe de 3ème.
Pire, ces apprenants ne sont pas à l'abri de la pluie. «Quand on fait cours et qu'il pleut, c’est le désordre total. En cause le plafond qui coule, obligeant les élèves à se déplacer». déplore-t-elle. Payer 15.000 FCFA en sus des frais de scolarité pour vivre un tel calvaire, c’est quand même cher payé.
© Josiane Afom | L'Actu
En plus des 5000 F CFA de frais d'APEE, chaque élève est sommé de payer 15 000 F CFA pour la «construction des salles de classe.»
Depuis quelques Jours, certains élèves du Lycée Bilingue de Mendong (LBM) situé dans l’arrondissement de Yaoundé VI, ne sont plus autorisés à suivre les cours. Et pour cause, ils ne se sont pas acquittés de la totalité des frais exigibles pour la scolarité. Dans cet établissement, la scolarité cache une perception illégale de 11 000 de F CFA de contribution exigible, les frais d'APEE 5000 F CFA et la contribution pour la construction, 15 000 F CFA. «On ne peut pas payer les frais d'APEE et ceux de la scolarité sans payer les frais de construction. On les paie tous au même moment», se révolte Tatiana Ngami, élève en classe de 3ème au LBM. Et même les moratoires ne sont pas accordés aux parents qui n'ont pas la totalité de la somme exigée par Marie Crescence Owona, proviseur dudit lycée. «Le proviseur n'accorde pas de moratoire», rétorque le secrétariat du proviseur à un parent éberlué.
Le fait pour madame le proviseur d'avoir inclus «les frais de construction» dans ceux de la scolarité pour en faire un package, est une arnaque à ciel ouvert. Mais les parents n'ont pas d'autre choix que de s’y plier. En effet, plusieurs parents rencontrés avouent payer les frais de construction contre leur volonté «Qu'allons-nous donc faire si nous ne payons pas ces frais? Voilà que nos enfants sont déjà exclus des salles de classes». S’indigne Madeleine Ngowa, parent d'élève. «Depuis quand on demande aux élèves de payer pour la construction des salles de classes? Encore qu'il s'agit d'un établissement public. Que fait donc l'Etat si ce sont les élèves qui doivent construire les salles de classes?» S'interroge furieux un autre parent rencontré.
Rendu à l'administration du LBM hier jeudi, il a été impossible de rencontrer le proviseur. «Je ne peux pas vous laisser rencontrer le proviseur pour qu'elle vous donne une explication au sujet des frais de construction. Chaque élève doit payer 15 000 F CFA pour être confortablement assis et être à l'abri de la pluie. Sachez même que les 15000 francs que vous versez ne représentent rien. C'est juste l'achat d'une table banc», lance la secrétaire du proviseur C'est dire à quel point la réplique du staff de Madame le proviseur est toute construite! Et de rajouter «si ça vous fait mal de payer ces 15 000 F CFA, vous n'avez qu'à enlever votre enfant et à aller l'inscrire ailleurs». Un autre responsable de l'établissement rencontré indique que des multiples bâtiments que compte le lycée, l'Etat n'en a construit qu'un seul, le reste étant l'ouvre de l’Association des parents d'élèves et enseignants (APEE).
Malgré cette rondelette somme d'argent que chaque élève doit débourser par la construction des salles de classes, les effectifs sont toujours pléthoriques dans les salles de classes. «Nous sommes environ 150 élèves dans notre classe et nous sommes assis 3 à 4 par bancs. Il y a tellement de tables bancs que les professeurs n'arrivent pas à se mouvoir ou si peu dans la classe». affirme Menine N. élève en classe de 3ème.
Pire, ces apprenants ne sont pas à l'abri de la pluie. «Quand on fait cours et qu'il pleut, c’est le désordre total. En cause le plafond qui coule, obligeant les élèves à se déplacer». déplore-t-elle. Payer 15.000 FCFA en sus des frais de scolarité pour vivre un tel calvaire, c’est quand même cher payé.