Un des 2 C 130 qui meublait la flottille de l'aviation militaire à la base aérienne 101 à Yaoundé est en panne.
Cloué au sol, ce coucou d'origine canadienne n'arrive pas à être dépanné. De sources proches des milieux de l'armée de l'air, des pièces auraient été prélevées du moteur de cet aéronef pour requinquer l'autre appareil. C'est cet avion composite qui actuellement assure les liaisons intérieures et extérieures. Il a été opérationnel lors du déplacement de Mama Fouda, ministre de la santé publique, du Dr Taïga, ministre de l'élevage, des pêches et des industries animales et de Magloire Mbarga Atangana, ministre du commerce, en direction du Congo Brazzaville.
Ces officiels camerounais, allés apporter de l'assistance, constituée de vivres, de médicaments et d'argent aux sinistrés de «Mpila», victimes de l'explosion d'une soute à munitions, étaient accompagnés au cours de cette mission, d'une vingtaine de militaires. Si les états de service de cet aéronef amphibie et très performant sont actuellement appréciés, personne ne jurerait au niveau de la base 101 de l'armée de l'air camerounaise que la situation va perdurer, ceci en raison de l'importante sollicitation, dont il fait l'objet.
L'immobilisation de l'autre appareil devra à court terme exposer à d'autres avaries, celui qui navigue, parce que constamment réquisitionné par des demandeurs.
Davantage, le prestige de l'armée de l'air, dont la flotte s'amenuise du fait des incuries itératives, s'en trouve écorné. Précédemment, le traitement infligé aux «Impala», acquis par l'armée de l'air, avait contribué à la détérioration de ces aéronefs de provenance Sud africaine et dont les pièces avaient été vendues au marché noir. Une situation qui devrait mettre en alerte le général de brigade aérienne et chef d'état major de l'armée de l'air, Jean Calvin Momha…
Cette affaire n'est pas sans rappeler celle de la marine nationale où de nombreux bâtiments de guerre, des «swift kip», vedettes américaines, sont sous cale. Compte tenu du patrouilleur lance-missiles Bakassi (plmb), bâtiment expérimental, modèle unique, acquis à 17 milliards en France pour assurer la surveillance côtière, notamment à Manoka et Bakassi.
Désarmé, les pièces de ce navire qui aurait été restauré pour un coût de 4 milliards, ont estimé des sources internes au Mindef, auraient été retrouvées à la casse. Selon des informations dans les milieux de l'armée de l'air, ce type d'agissement ne peut couvrir qu'un objectif. Il pourrait s'agir de déclarer l'autre C130, lorsqu’il sera réformé en secret, épave et incapable de naviguer, afin de le brader comme l'avaient été 9 autres aéronefs, dont des Dorniers, Buffalos et Alouettes vendus, dit-on à la société Locair en 2007.