Archidiocèse de Yaoundé: Un homme d'affaires remplace un commerçant
Yaoundé, 01 Août 2013
© Yves Marc Kamdoum | La Météo
Mgr Jean Mbarga et son prédécesseur Mgr Tonye Bakot partagent une même passion pour l'argent. Et, les biens de ce monde. Rien de nouveau donc sous le ciel de l'archidiocèse.
© Yves Marc Kamdoum | La Météo
Mgr Jean Mbarga et son prédécesseur Mgr Tonye Bakot partagent une même passion pour l'argent. Et, les biens de ce monde. Rien de nouveau donc sous le ciel de l'archidiocèse.
Un mauvais casting! C'est sur fond
d'interrogation que beaucoup de fidèles catholiques ont accueilli la
nomination de Mgr Jean Mbarga, comme administrateur apostolique de
l'archidiocèse de Yaoundé, dans la foulée de l'annonce de la
renonciation de Mgr Victor Tonye Bakot. Et pour cause, l'évêque
d'Ebolowa ne dépareille pas à côté de son prédécesseur, finalement
emporté par une litanie de scandales financiers. Ce n'est plus un secret
pour personne. Tonye Bakot a tout bradé ou presque non sans faire de
fausses déclarations aux impôts. Les opérateurs économiques, Sylvestre
Ngoutchingué, le Pdg de Congelcam qui serait l'un des principaux
acquéreurs à qui les terrains de l'archidiocèse ont été bradés à
Yaoundé, n'arrête plus de pleurer depuis que la «mauvaise» nouvelle est
tombée.
Le serviteur de Dieu, qui dit-on, dans le viseur du Tribunal criminel spécial (Tcs), serait à cet effet concerné par des scandales des marchés publics. Certains de ses complices sont actuellement en détention préventive à la maison d'arrêt de Kondengui. «En contraignant Bakot à la renonciation, le Vatican envoie un message de moralisation dans les affaires de l'église. Seulement, son message est double quand il remplace une brebis galeuse par une autre brebis galeuse. C'est à n'y rien comprendre», s'exclame un séminariste, qui donne l'air de bien connaître Mgr Jean Mbarga comme sa poche.
Selon des sources convergentes, l'évêque d'Ebolowa (que nous avons tenté de joindre en vain) posséderait plusieurs biens. On le dit à la tête de vastes hectares de cacao, du côté de Biwong Bane, dans le Sud. L'ecclésiaste n'est pas un inconnu dans le transport terrestre: des cars de transport et des pick-up, qu'on dit lui appartenir, écument les routes de la République. Entre deux messes, le successeur de Bakot enlèverait sa soutane pour revêtir le costume sombre d'opérateur immobilier. L'homme de Dieu serait à la tête d'une constellation de mini-cités, à Ebolowa notamment, qu'il ferait administrer par ses proches tout aussi intransigeants que lui. Conséquence, faire les affaires chez Mgr Jean Mbarga est aussi essentiel que dire le culte. Mais, non Dieu! Pourquoi ce prélat, qui a certainement souscrit au vœu de chasteté, en est-il toujours à courir après l'argent? A accumuler dans sa main davantage de biens matériels? Mystère. Mystère. Mystère.
Eglise et argent. Dans la communauté chrétienne —catholique romaine— d'Ebolowa où on ne manque pas d'humour, on affirme (pour rire) que comme l'archidiocèse de Yaoundé est en proie à des difficultés financières, le fait pour elle d'être désormais gérée, même provisoirement, par un homme d'affaires (donc un créateur de richesse) est plutôt une bonne chose. Déjà, Mgr Mbarga, qui, à peine installé sur le fauteuil de son prédécesseur, a procédé le même jour à des nominations à des postes stratégiques, saura-t-il user de ce talent pas très catholique qu'on lui prête pour regarnir les caisses de l'archidiocèse de Yaoundé, et pas ses propres poches?
Par ailleurs, le successeur de Bakot devra penser à associer un tout petit peu à sa gestion, les prêtres et autres collaborateurs de l'archidiocèse à qui il ne devrait point se mettre dos les prêtres. Question de ne point frustrer aucun collaborateur à quelque niveau, comme ce fut le cas avec son prédécesseur.
Pour l'heure, les caisses de l'église sont d'autant plus en piteux état que le patrimoine foncier de l'archidiocèse a fondu comme neige au soleil sous Victor Tonyè Bakot. Les détracteurs de l'ex archevêque l'accusent d'avoir bradé les immeubles bâtis et non bâtis de l'église à travers la capitale, d'avoir conduit l'archidiocèse au bord de la faillite. S'il est un secret de Polichinelle que l'ancien évêque d'Eséka fait mauvais commerce avec l'argent, ses partisans soutiennent plutôt que Mgr Tonyè Bakot (dont La Météo avait prédit la chute) a fait les frais de sa dénonciation acharnée de l'homosexualité. A les en croire, le lobby gay - très actif dans les couloirs du Vatican - aurait fini par obtenir auprès du Pape François la tête du désormais ex-archevêque de Yaoundé. Au dernier jour, Dieu reconnaîtra, malgré tout, ses messagers!
Le serviteur de Dieu, qui dit-on, dans le viseur du Tribunal criminel spécial (Tcs), serait à cet effet concerné par des scandales des marchés publics. Certains de ses complices sont actuellement en détention préventive à la maison d'arrêt de Kondengui. «En contraignant Bakot à la renonciation, le Vatican envoie un message de moralisation dans les affaires de l'église. Seulement, son message est double quand il remplace une brebis galeuse par une autre brebis galeuse. C'est à n'y rien comprendre», s'exclame un séminariste, qui donne l'air de bien connaître Mgr Jean Mbarga comme sa poche.
Selon des sources convergentes, l'évêque d'Ebolowa (que nous avons tenté de joindre en vain) posséderait plusieurs biens. On le dit à la tête de vastes hectares de cacao, du côté de Biwong Bane, dans le Sud. L'ecclésiaste n'est pas un inconnu dans le transport terrestre: des cars de transport et des pick-up, qu'on dit lui appartenir, écument les routes de la République. Entre deux messes, le successeur de Bakot enlèverait sa soutane pour revêtir le costume sombre d'opérateur immobilier. L'homme de Dieu serait à la tête d'une constellation de mini-cités, à Ebolowa notamment, qu'il ferait administrer par ses proches tout aussi intransigeants que lui. Conséquence, faire les affaires chez Mgr Jean Mbarga est aussi essentiel que dire le culte. Mais, non Dieu! Pourquoi ce prélat, qui a certainement souscrit au vœu de chasteté, en est-il toujours à courir après l'argent? A accumuler dans sa main davantage de biens matériels? Mystère. Mystère. Mystère.
Eglise et argent. Dans la communauté chrétienne —catholique romaine— d'Ebolowa où on ne manque pas d'humour, on affirme (pour rire) que comme l'archidiocèse de Yaoundé est en proie à des difficultés financières, le fait pour elle d'être désormais gérée, même provisoirement, par un homme d'affaires (donc un créateur de richesse) est plutôt une bonne chose. Déjà, Mgr Mbarga, qui, à peine installé sur le fauteuil de son prédécesseur, a procédé le même jour à des nominations à des postes stratégiques, saura-t-il user de ce talent pas très catholique qu'on lui prête pour regarnir les caisses de l'archidiocèse de Yaoundé, et pas ses propres poches?
Par ailleurs, le successeur de Bakot devra penser à associer un tout petit peu à sa gestion, les prêtres et autres collaborateurs de l'archidiocèse à qui il ne devrait point se mettre dos les prêtres. Question de ne point frustrer aucun collaborateur à quelque niveau, comme ce fut le cas avec son prédécesseur.
Pour l'heure, les caisses de l'église sont d'autant plus en piteux état que le patrimoine foncier de l'archidiocèse a fondu comme neige au soleil sous Victor Tonyè Bakot. Les détracteurs de l'ex archevêque l'accusent d'avoir bradé les immeubles bâtis et non bâtis de l'église à travers la capitale, d'avoir conduit l'archidiocèse au bord de la faillite. S'il est un secret de Polichinelle que l'ancien évêque d'Eséka fait mauvais commerce avec l'argent, ses partisans soutiennent plutôt que Mgr Tonyè Bakot (dont La Météo avait prédit la chute) a fait les frais de sa dénonciation acharnée de l'homosexualité. A les en croire, le lobby gay - très actif dans les couloirs du Vatican - aurait fini par obtenir auprès du Pape François la tête du désormais ex-archevêque de Yaoundé. Au dernier jour, Dieu reconnaîtra, malgré tout, ses messagers!