Après son titre « Démissionnez »... Lapiro de Mbanga s’exile aux Etats-Unis
DOUALA - 07 SEPT. 2012
© Joseph OLINGA à Mbanga | Le Messager
© Joseph OLINGA à Mbanga | Le Messager
L’artiste
«à polémique» a quitté le Cameroun, le 2 septembre 2012, en compagnie
d’une grande partie de sa famille. Aucune information formelle ne filtre
encore sur les raisons de ce départ.
Ville de Mbanga ce 5 septembre 2012.
Le temps semi ensoleillé qu’il fait ne l’enlève pas à l’impression de
vide qui émane du domicile de l’artiste «à polémique» Lambo Pierre Roger
(Lapiro de Mbanga). Un coup d’œil à travers le portail laisse, certes,
entrevoir du linge étalé sur des cordes de la grande cour, mais pas de
quoi faire la conversation. Quelques coups de gongs sur le portillon
éveille l’attention d’un voisin. Après quelques civilités, l’on apprend
que: «Lapiro n’est plus ici. Il est parti aux Etats-Unis avec toute sa famille».
Une information qui fait des vagues dans cette localité rurale
mi-urbaine du département du Moungo. Dans les points à forte
concentration, chacun y va de son latin. Pour l’essentiel, les habitants
de cette bourgade conviennent sans autre forme de procès que Ngata Man
(le prisonnier en pidjin, ndlr) paye le prix de son audace face aux
autorités politiques et administratives du pays et de leurs commis dans
la région.
Rencontré quelques temps après, Marcel Djeupa (un proche de Lapiro) raconte que «Lapiro a quitté le Cameroun le dimanche 2 septembre aux environ de 7 heures 30.» Un départ mouvementé à en croire cette source qui l’a accompagné à l’aéroport de Douala. «Lapiro n’a pas pu prendre le vol de 6 heures comme cela était prévu.» Et pour cause, la même source soutient que le père du maxi single «Démissionnez» a été longuement interrogé par les éléments de la sécurité territoriale en faction à l’aéroport de Douala. «C’est finalement à bord d’un vol de la Camair-Co qu’il (Lapiro, ndlr) a quitté le Cameroun à destination de la ville de Chicago ; aux Etats-Unis». A l’instar de nombreuses autres sources, Marcel tient à préciser que des coups de feu ont été tirés non loin du domicile de l’artiste dans la soirée de son départ. L’œuvre d’un officier de police bien connu dans la ville qui, à en croire les riverains, tenait à faire passer le message selon lequel «Lapiro est parti. La recréation est terminée.» Des raisons pour les voisins et autres proches de l’artiste d’évoquer ses relations tendues avec certaines autorités traditionnelles et administratives de la ville qui l’auraient récemment accusé «d’incitation à la révolte» en instrumentalisant quelques jeunes de la ville. Sans ambages, l’on explique avec force détails que l’incendie d’une partie de l’hôpital de Mbanga serait officieusement attribué, à tord ou à raison, au nouvel exilé. Des assertions quelque peu relativisées par une proche.
Edition du livre
Cette dernière précise que «c’est une décision personnelle que Lapiro a prise en choisissant d’aller s’installer aux Etats-Unis avec cinq de ses enfants» Cette source souligne qu’il «n’a pas été contraint». Au sujet des bisbilles que l’artiste aurait avec certaines autorités de la ville, la jeune femme pense que cette relation n’est pas nouvelle. «Ça a toujours été comme cela entre lui et les autorités. Et puis quand l’hôpital brûlait, il était encore en prison.» D’aucuns croient savoir que «l’artiste a été motivé par l’ambition de se consacrer à l’édition de son livre. » Un livre qui porterait sur le procès ayant conduit Lapiro de Mbanga dans la prison de New-Bell à Douala. Nos tentatives pour avoir la version de l’artiste désormais installé au pays de l’oncle Sam, par téléphone, ont été vaines.
Rencontré quelques temps après, Marcel Djeupa (un proche de Lapiro) raconte que «Lapiro a quitté le Cameroun le dimanche 2 septembre aux environ de 7 heures 30.» Un départ mouvementé à en croire cette source qui l’a accompagné à l’aéroport de Douala. «Lapiro n’a pas pu prendre le vol de 6 heures comme cela était prévu.» Et pour cause, la même source soutient que le père du maxi single «Démissionnez» a été longuement interrogé par les éléments de la sécurité territoriale en faction à l’aéroport de Douala. «C’est finalement à bord d’un vol de la Camair-Co qu’il (Lapiro, ndlr) a quitté le Cameroun à destination de la ville de Chicago ; aux Etats-Unis». A l’instar de nombreuses autres sources, Marcel tient à préciser que des coups de feu ont été tirés non loin du domicile de l’artiste dans la soirée de son départ. L’œuvre d’un officier de police bien connu dans la ville qui, à en croire les riverains, tenait à faire passer le message selon lequel «Lapiro est parti. La recréation est terminée.» Des raisons pour les voisins et autres proches de l’artiste d’évoquer ses relations tendues avec certaines autorités traditionnelles et administratives de la ville qui l’auraient récemment accusé «d’incitation à la révolte» en instrumentalisant quelques jeunes de la ville. Sans ambages, l’on explique avec force détails que l’incendie d’une partie de l’hôpital de Mbanga serait officieusement attribué, à tord ou à raison, au nouvel exilé. Des assertions quelque peu relativisées par une proche.
Edition du livre
Cette dernière précise que «c’est une décision personnelle que Lapiro a prise en choisissant d’aller s’installer aux Etats-Unis avec cinq de ses enfants» Cette source souligne qu’il «n’a pas été contraint». Au sujet des bisbilles que l’artiste aurait avec certaines autorités de la ville, la jeune femme pense que cette relation n’est pas nouvelle. «Ça a toujours été comme cela entre lui et les autorités. Et puis quand l’hôpital brûlait, il était encore en prison.» D’aucuns croient savoir que «l’artiste a été motivé par l’ambition de se consacrer à l’édition de son livre. » Un livre qui porterait sur le procès ayant conduit Lapiro de Mbanga dans la prison de New-Bell à Douala. Nos tentatives pour avoir la version de l’artiste désormais installé au pays de l’oncle Sam, par téléphone, ont été vaines.