Après les abdications de Benoit XVI à Rome, de Béatrix à Amsterdam, celle de Biya Ier est vivement attendue à Yaoundé
YAOUNDE - 03 MAI 2013
© Eric Essono Tsimi | Correspondance
2013 sera-t-elle l’année de la jeunesse, du renouvellement politique, et de l’élégance politique ? Des souverains usés, des dauphins agacés, les monarques du monde entier semblent de plus en plus pénétrés des idéaux démocratiques.
2013 sera-t-elle l’année de la jeunesse, du renouvellement politique, et de l’élégance politique ? Des souverains usés, des dauphins agacés, les monarques du monde entier semblent de plus en plus pénétrés des idéaux démocratiques. En Espagne ou en Belgique aussi, il pourrait se passer des choses en cette sacrée année 2013 ! Au Cameroun, où le nom du souverain commence aussi par « B », ce n’est pas parce que tout le monde se met au garde-à-vous, se cache à son passage, que la présence de Paul Biya est encore souhaitée.
L’homme-dieu d’Etoudi règne, mais c’est encore la corruption qui gouverne. Quoiqu’il fasse, Paul Biya ne connait pas, auprès de ses collaborateurs, l’impopularité. Nul n’ose commenter ses commentaires, apprécier son action, juger sa politique, tout ce que Biya fait est forcément et juste et bon. Et comme une fois tous les trente ans il parvient à libérer des otages français, on peut être sûr que la France pendant les trente prochaines années soutiendra sa durée et ne pêchera que par pensée et par omission.
L’explication tribale (ou ethniciste)
Ce sont les Bamilékés qui maintiennent le président Biya au pouvoir. Les Bamilékés, c’est la bourgeoisie camerounaise, c’est la puissance financière, dans un environnement où l’appartenance ethnique est invoquée dans les affaires privées (mariage, associations, etc.) comme dans les déterminations politiques (il y a deux partis politiques, les seuls que la by Text-Enhance">vérité des urnes ait consacrés au sénat : le RDPC des Bamilékés et des autres Camerounais et le SDF des Bamilékés entre eux). Les Bamilékés mènent le Cameroun par le bout du nez, comme l’argent mène le monde par le bout du nez.
Il est temps que l’Ouest laisse le président Biya aller se reposer en paix ! Le président camerounais ne protège qu’une seule chose, son pouvoir ; ses supporters de l’Ouest eux ne protègent qu’une seule chose, leurs intérêts. Mieux que Guillaume Soro, en d’autres temps et autres mœurs, l’Ouest a les moyens matériels, humains et financiers de déloger Paul Biya… Mais cet homme leur ressemble tellement : secret, respectueux, retors, les tribalistes ajouteraient hypocrites, mais ça se sont les tribalistes.
Les listes du RDPC à l’Ouest ont été rejetées en raison de fraudes… Comme par hasard ! Tous les commerçants du monde sont régulièrement soupçonnés de fraude, alors, au Cameroun aussi il s’est trouvé des tribalistes pour dire que l’origine de la corruption est bien à l’Ouest. De plus en plus, les Camerounais vont accuser les Bamilékés de leur avoir fait subir un président si conforme à leurs intérêts.
© Eric Essono Tsimi | Correspondance
2013 sera-t-elle l’année de la jeunesse, du renouvellement politique, et de l’élégance politique ? Des souverains usés, des dauphins agacés, les monarques du monde entier semblent de plus en plus pénétrés des idéaux démocratiques.
2013 sera-t-elle l’année de la jeunesse, du renouvellement politique, et de l’élégance politique ? Des souverains usés, des dauphins agacés, les monarques du monde entier semblent de plus en plus pénétrés des idéaux démocratiques. En Espagne ou en Belgique aussi, il pourrait se passer des choses en cette sacrée année 2013 ! Au Cameroun, où le nom du souverain commence aussi par « B », ce n’est pas parce que tout le monde se met au garde-à-vous, se cache à son passage, que la présence de Paul Biya est encore souhaitée.
L’homme-dieu d’Etoudi règne, mais c’est encore la corruption qui gouverne. Quoiqu’il fasse, Paul Biya ne connait pas, auprès de ses collaborateurs, l’impopularité. Nul n’ose commenter ses commentaires, apprécier son action, juger sa politique, tout ce que Biya fait est forcément et juste et bon. Et comme une fois tous les trente ans il parvient à libérer des otages français, on peut être sûr que la France pendant les trente prochaines années soutiendra sa durée et ne pêchera que par pensée et par omission.
L’explication tribale (ou ethniciste)
Ce sont les Bamilékés qui maintiennent le président Biya au pouvoir. Les Bamilékés, c’est la bourgeoisie camerounaise, c’est la puissance financière, dans un environnement où l’appartenance ethnique est invoquée dans les affaires privées (mariage, associations, etc.) comme dans les déterminations politiques (il y a deux partis politiques, les seuls que la by Text-Enhance">vérité des urnes ait consacrés au sénat : le RDPC des Bamilékés et des autres Camerounais et le SDF des Bamilékés entre eux). Les Bamilékés mènent le Cameroun par le bout du nez, comme l’argent mène le monde par le bout du nez.
Il est temps que l’Ouest laisse le président Biya aller se reposer en paix ! Le président camerounais ne protège qu’une seule chose, son pouvoir ; ses supporters de l’Ouest eux ne protègent qu’une seule chose, leurs intérêts. Mieux que Guillaume Soro, en d’autres temps et autres mœurs, l’Ouest a les moyens matériels, humains et financiers de déloger Paul Biya… Mais cet homme leur ressemble tellement : secret, respectueux, retors, les tribalistes ajouteraient hypocrites, mais ça se sont les tribalistes.
Les listes du RDPC à l’Ouest ont été rejetées en raison de fraudes… Comme par hasard ! Tous les commerçants du monde sont régulièrement soupçonnés de fraude, alors, au Cameroun aussi il s’est trouvé des tribalistes pour dire que l’origine de la corruption est bien à l’Ouest. De plus en plus, les Camerounais vont accuser les Bamilékés de leur avoir fait subir un président si conforme à leurs intérêts.