Après le sommet Eu-Afrique: Où est passé le Chef de l'Etat, Paul Biya ?
DOUALA - 15 AVRIL 2014
© Joseph Flavien KANKEU | Le Messager
Plus de deux semaines après la fin du sommet Union européenne-Afrique tenu à Bruxelles en Belgique les 2 et 3 avril 2014, le président de la République n’est toujours pas revenu au pays. Et Pourtant…
Parti du Cameroun le 31 mars dernier, à la tête d’une forte délégation, pour prendre part à Bruxelles en Belgique au sommet Union européenne – Afrique, Paul Biya est toujours en vadrouille en Europe. Cette rencontre qui est la quatrième du genre a réuni plus de 60 dirigeants africains et européens, pour débattre des relations entre l’Ue et l’Afrique. Mais aussitôt après la clôture des travaux, les autres chefs d’Etat ont regagné leur pays où ils vaquent à leurs occupations. Ali Bongo Ondimba (Abo) qui a pris part à ce sommet au même tire que Paul Biya est rentré dans son pays aussitôt après. Vendredi, 11 avril 2014, il a d’ailleurs effectué une visite en Côte d’Ivoire, question de s’enquérir de l’état de son homologue Alassane Ouattara qui a quelques soucis de santé ces dernières semaines. Avant ce séjour en Côte-d’Ivoire, Abo était l’hôte des Français et de François Hollande avec qui, le chef d’Etat a eu un têt-à-tête au cours de sa visite officielle en Hexagone. Catherine Samba-Panza a également regagné Bangui juste après, pour penser les possibilités de sortie de la crise qui terrasse son pays depuis presque un an. François Hollande a eu le temps de procéder à un remaniement ministériel et est attendu en visite d’Etat au Mexique…
Mais Paul Biya est toujours introuvable au Cameroun. Aucun communiqué officiel n’a encore renseigné les Camerounais sur la destination prise par le couple présidentiel après la fin du sommet bruxellois. Quelques uns des membres de la délégation officielle qui l’accompagnait ont déjà repris du service. Martin Bélinga Eboutou, le directeur du cabinet civil avait pourtant souligné dans un communiqué signé le 31 mars dernier, que le président de la République et son épouse quittaient le Cameroun pour prendre part à ce sommet de deux jours. Paul Biya a peut-être opté d’en profiter pour prendre un peu de repos, dans des luxueuses suites bruxelloises... ou celles de Genève où il a ses habitudes.
Pourtant, des dossiers brûlants attendent sur sa table. Notamment, celui du très attendu remaniement ministériel. Depuis la publication des résultats du double scrutin législatif et municipal du 30 septembre 2013, Paul Biya devrait procéder, comme il est de coutume, à une nouvelle redistribution des cartes. Plus de six mois après, l’on attend toujours. Et l’affaire Bapès Bapès est un pavé dans la marre de l’Opération Epervier.
La conséquence directe c’est que la mise en route du budget d’investissement en prend un coup. Car de nombreux ministères attendent toujours le feu vert de la hiérarchie pour engager les dépenses autres que celles de fonctionnement. L’on attendait aussi sur la table des députés lors de cette session, la loi portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale pour toilettage. Paul Biya n’a pas donné le quitus pour la révision de cette loi jugée obsolète par la quasi-totalité des élus. De même qu’il est resté silencieux sur l’éventuelle révision du code électoral annoncé par René Emmanuel Sadi, le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation.
Dans ce contexte, l’on est bien en droit de se demander si le Cameroun, dont la partie septentrionale est devenue la chasse gardée des groupes terroristes, est encore gouverné.
© Joseph Flavien KANKEU | Le Messager
Plus de deux semaines après la fin du sommet Union européenne-Afrique tenu à Bruxelles en Belgique les 2 et 3 avril 2014, le président de la République n’est toujours pas revenu au pays. Et Pourtant…
Parti du Cameroun le 31 mars dernier, à la tête d’une forte délégation, pour prendre part à Bruxelles en Belgique au sommet Union européenne – Afrique, Paul Biya est toujours en vadrouille en Europe. Cette rencontre qui est la quatrième du genre a réuni plus de 60 dirigeants africains et européens, pour débattre des relations entre l’Ue et l’Afrique. Mais aussitôt après la clôture des travaux, les autres chefs d’Etat ont regagné leur pays où ils vaquent à leurs occupations. Ali Bongo Ondimba (Abo) qui a pris part à ce sommet au même tire que Paul Biya est rentré dans son pays aussitôt après. Vendredi, 11 avril 2014, il a d’ailleurs effectué une visite en Côte d’Ivoire, question de s’enquérir de l’état de son homologue Alassane Ouattara qui a quelques soucis de santé ces dernières semaines. Avant ce séjour en Côte-d’Ivoire, Abo était l’hôte des Français et de François Hollande avec qui, le chef d’Etat a eu un têt-à-tête au cours de sa visite officielle en Hexagone. Catherine Samba-Panza a également regagné Bangui juste après, pour penser les possibilités de sortie de la crise qui terrasse son pays depuis presque un an. François Hollande a eu le temps de procéder à un remaniement ministériel et est attendu en visite d’Etat au Mexique…
Mais Paul Biya est toujours introuvable au Cameroun. Aucun communiqué officiel n’a encore renseigné les Camerounais sur la destination prise par le couple présidentiel après la fin du sommet bruxellois. Quelques uns des membres de la délégation officielle qui l’accompagnait ont déjà repris du service. Martin Bélinga Eboutou, le directeur du cabinet civil avait pourtant souligné dans un communiqué signé le 31 mars dernier, que le président de la République et son épouse quittaient le Cameroun pour prendre part à ce sommet de deux jours. Paul Biya a peut-être opté d’en profiter pour prendre un peu de repos, dans des luxueuses suites bruxelloises... ou celles de Genève où il a ses habitudes.
Pourtant, des dossiers brûlants attendent sur sa table. Notamment, celui du très attendu remaniement ministériel. Depuis la publication des résultats du double scrutin législatif et municipal du 30 septembre 2013, Paul Biya devrait procéder, comme il est de coutume, à une nouvelle redistribution des cartes. Plus de six mois après, l’on attend toujours. Et l’affaire Bapès Bapès est un pavé dans la marre de l’Opération Epervier.
La conséquence directe c’est que la mise en route du budget d’investissement en prend un coup. Car de nombreux ministères attendent toujours le feu vert de la hiérarchie pour engager les dépenses autres que celles de fonctionnement. L’on attendait aussi sur la table des députés lors de cette session, la loi portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale pour toilettage. Paul Biya n’a pas donné le quitus pour la révision de cette loi jugée obsolète par la quasi-totalité des élus. De même qu’il est resté silencieux sur l’éventuelle révision du code électoral annoncé par René Emmanuel Sadi, le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation.
Dans ce contexte, l’on est bien en droit de se demander si le Cameroun, dont la partie septentrionale est devenue la chasse gardée des groupes terroristes, est encore gouverné.