Après la remise des peines…: L’ambiance est à l’attente de la levée d’écrou au SED
Douala, 21 Février 2014
© Marlyse Sibatcheu | Le Messager
La prison secondaire de Yaoundé, logée au quartier général de la gendarmerie est traversée par l’émotion après la publication du décret présidentiel portant commutation et remise de peine de certains prisonniers Vip.
© Marlyse Sibatcheu | Le Messager
La prison secondaire de Yaoundé, logée au quartier général de la gendarmerie est traversée par l’émotion après la publication du décret présidentiel portant commutation et remise de peine de certains prisonniers Vip.
Le téléphone de maître Ndem sonne sans
cesse. Il répond inlassablement: « on attend. C’est peut-être la fête
qui cause le retard, [la célébration du Cinquantenaire, Ndlr]. L’avocat
de Titus Edzoa depuis la première heure de ses ennuis judiciaires en
1997 doté pourtant d’un sens extraordinaire de la répartie, a du mal à
gérer le flot d’appels téléphoniques. Lui qui est venu ce 19 février en
mi-journée voir, comme habituellement, son client sous la véranda d’un
bâtiment situé non loin des pompes à essence du Sed. Me Ndem qui ne
doute pas que le Professeur Edzoa soit concerné par les remises de
peines confie à la presse que son client reste imperturbable. « Il a
appris ça avec le même détachement, il n’a même pas de commentaire à
faire», indique-t-il. Entre temps, le regard que pose les gendarmes et
autres usagers sur l’ex secrétaire général de la présidence de la
République a quelque peu changé. On peut entendre ses geôliers affirmer:
« il a trop souffert. Il peut enfin quitter ce milieu après 17 ans».
Quelques hommes du Sed qui passent près du balcon où le professeur
Edzoa reçoit ses visiteurs lui adressent même parfois des gestes de
sympathie auquel il réagit sobrement.
En contrebas de ce bâtiment où Titus Edzoa passe ses journées, lorsqu’il a quitté sa cellule, non loin de celui qui abrite le cabinet du secrétaire d’Etat à la gendarmerie (Sed), il y a un peu plus d’affluence. C’est là en effet que Michel-Thierry Atangana reçoit pour sa part ses visiteurs. Toujours situé sous une véranda, ce réceptacle donne sur la clôture du Sed envahie par la broussaille. Ce qui peut justifier l’aménagement particulier facilement remarquable par le visiteur. En effet, cette terrasse est complètement fermée par des grillages qui empêchent que le lieu soit investi par les moustiques et laissent en même temps passer l’air. Il y a au centre une table de fortune et quelques chaises où le prisonnier qui y passent ses dernières heures reçoit ses avocats. La conversation tourne visiblement autour de l’attitude à avoir en attendant l’application du décret du Paul Biya. Le reporter du Messager peut apercevoir Michel-Thierry Atangana assis au bout de la table écoutant religieusement et sereinement ses avocats. Pas de signe visible de triomphalisme. Juste quelques sourires qui peuvent laisser croire que la nouvelle de la remise de peine est accueillie avec joie. Durant ces échanges, une demi-dizaine de personnes (des amis et la famille, apprend-on) attend devant les gendarmes chargés d’assurer la garde. Car Michel-Thierry Atangana reste prisonnier.
Quelques heures après, ses avocats et les membres de son Comité de soutien, section Cameroun venus à sa rencontre vont donner une conférence de presse au quartier Mvog-ada à Yaoundé. De la bouche de Maître Djoko, on entendra que la défense espère qu’au plus tard, ce jour, 21 février 2014, la libération de son client qui est concerné sans plus aucun doute par les remises de peine totale accordées par le chef de l’Etat. Maître Marc Ndzouba, président du comité de soutien ne passera pas par quatre chemins pour remercier Paul Biya d’avoir posé cet acte de magnanimité. Même si Maître Kéou rencontré quelques temps avant, y met un bémol en soulignant que son client ne prend pas cette remise de peine comme une faveur. «Il a toujours clamé son innocence. Il a toujours plaidé non coupable», souligne-t-il.
Marlyse Sibatcheu
En contrebas de ce bâtiment où Titus Edzoa passe ses journées, lorsqu’il a quitté sa cellule, non loin de celui qui abrite le cabinet du secrétaire d’Etat à la gendarmerie (Sed), il y a un peu plus d’affluence. C’est là en effet que Michel-Thierry Atangana reçoit pour sa part ses visiteurs. Toujours situé sous une véranda, ce réceptacle donne sur la clôture du Sed envahie par la broussaille. Ce qui peut justifier l’aménagement particulier facilement remarquable par le visiteur. En effet, cette terrasse est complètement fermée par des grillages qui empêchent que le lieu soit investi par les moustiques et laissent en même temps passer l’air. Il y a au centre une table de fortune et quelques chaises où le prisonnier qui y passent ses dernières heures reçoit ses avocats. La conversation tourne visiblement autour de l’attitude à avoir en attendant l’application du décret du Paul Biya. Le reporter du Messager peut apercevoir Michel-Thierry Atangana assis au bout de la table écoutant religieusement et sereinement ses avocats. Pas de signe visible de triomphalisme. Juste quelques sourires qui peuvent laisser croire que la nouvelle de la remise de peine est accueillie avec joie. Durant ces échanges, une demi-dizaine de personnes (des amis et la famille, apprend-on) attend devant les gendarmes chargés d’assurer la garde. Car Michel-Thierry Atangana reste prisonnier.
Quelques heures après, ses avocats et les membres de son Comité de soutien, section Cameroun venus à sa rencontre vont donner une conférence de presse au quartier Mvog-ada à Yaoundé. De la bouche de Maître Djoko, on entendra que la défense espère qu’au plus tard, ce jour, 21 février 2014, la libération de son client qui est concerné sans plus aucun doute par les remises de peine totale accordées par le chef de l’Etat. Maître Marc Ndzouba, président du comité de soutien ne passera pas par quatre chemins pour remercier Paul Biya d’avoir posé cet acte de magnanimité. Même si Maître Kéou rencontré quelques temps avant, y met un bémol en soulignant que son client ne prend pas cette remise de peine comme une faveur. «Il a toujours clamé son innocence. Il a toujours plaidé non coupable», souligne-t-il.
Marlyse Sibatcheu