APPEL A LA RESISTANCE DU PEUPLE CAMEROUNAIS MANIFESTE DE RESISTANCE ET DE LIBERATION DU CAMEROUN.
Un
moment grave de l’histoire de notre pays va commencer: la libération du
Cameroun. Les gestionnaires des élections Présidentielles du 9 Octobre
2011 sont structurés uniquement pour introniser Paul BIYA au pouvoir,
sans rival véritable.
...
Dans notre pays il s’est développé un clivage social inacceptable. D’un
côté on a les petits ouvriers, les « débrouillards » et les paysans
misérabilistes, les intellectuels insoumis humiliés, les chômeurs
diplômés attitrés, les étudiants sans bourses d’Etat, ceux qui meurent
sur place sans soins, et de l’autre côté, les membres de l’oligarchie
régnante et leurs complices dans « l’opposition » rayonnant de bonheur,
qui pillent le pays à leur seul profit. Les jeunes et les paysans sont
moins que des esclaves, les commerçants et les transporteurs rançonnés,
les « bayam sélam » rackettés, les enfants de plus en plus déscolarisés
et livrés dans les rues, les intelligences s’expatrient...La paix
déclamée par BIYA est une paix est de cimetière...
Un
Conseil National de Résistance que je dirige s’engage à mener la lutte
de libération de notre pays. Il rendra aux Camerounais la dignité qui
lui est volée depuis 30 ans et à notre pays son rayonnement
international et son honorabilité ternis.
L’immense majorité du
Peuple Camerounais humilié, réclame la fin du régime BIYA comme celui
de MOUBARACK en Egypte, ou Ben Ali en Tunisie, et ailleurs…
Il
n’est plus à expliquer que l’emprise autocratique de Paul BIYA sur le
pays bloque notre progrès commun depuis 29 ans au profit d’une minable
oligarchie mesquine.
Notre vœu le plus cher a toujours été de
parvenir avec la majorité du Peuple qui est acquis à la modernité, à un
changement démocratique par la voie électorale. Cette voie nous est
refusée. L’opinion nationale et internationale est 2 fois témoins de
ces refus arbitraires. Le projet alternatif proposé par la voie des
urnes, ce qui est conforme à la Constitution du Cameroun, est
persécuté, refoulé une 1ère fois à la présidentielle d'Octobre 2004 et
une 2ème fois de trop à celle de 2011, au nom de la force. L’espoir du
« mieux-être » du Peuple Camerounais que porte Pierre MILA ASSOUTE est
systématiquement et sans fondement de droit rejeté par Paul BIYA et sa
bande. Or toute oppression et dénie de justice portent les germes d’une
résistance.
Les institutions politiques, la justice et l’armée sont
presque « privatisées» au profit d’un individu qui a accédé au pouvoir
depuis 29 ans sans élection et s’y maintient de force pour ses
jouissances privées. Les candidats de paille sont suscités,
financièrement aidés pour escorter Paul BIYA à son couronnement en
écartant tout rival de poids à chaque parodie d’élection
présidentielle. L’appareil d’Etat se mélange au RDPC son parti
politique.
ELECAM, organe électoral en principe impartial et la
Cour Suprême sont vassalisés et taillés sur mesure pour dire un
résultat arbitraire au bout des scrutins.
La résistance
immédiate se présente désormais comme la seule alternative pour faire
échec au coup d’Etat électoral de Paul BIYA et les siens. La
Constitution du Cameroun a subi des coupes scélérates dans un bain de
sang effroyable, rien que pour assouvir le dessein personnel d’un
paresseux et nullissime autocrate. 200 de nos jeunes compatriotes qui
tentaient les mains nues par des manifestations pacifiques d’y faire
obstacle ont été massacrés.
J’invite toute la jeunesse
nationale, les paysans abandonnés à eux-mêmes depuis 30 ans, les
motos-taxis, les sauveteurs, les laissés -pour –compte, les chômeurs,
les réseaux associatifs, les syndicats des transporteurs, ceux des
travailleurs, les Camerounais de la Diaspora, les artistes patriotes,
et aussi tous les amis du Cameroun qui partagent les drames de notre
Peuple et qui souhaitent ou qui contribuent à l’essor de notre pays, à
soutenir sans réserve la résistance et la libération nationale qui
s’engagent dans la lutte pour la démocratie et la liberté.
L’œuvre
de libération du Cameroun va démarrer sans autre préavis, soyons y
préparés. Notre pays mérite la démocratie et la liberté au même titre
que les Nations modernes. Nous irons chercher ces valeurs à tout prix,
y compris au sacrifice suprême, pour la liberté dans mon pays.
La confiscation de force du pouvoir politique est clairement et
nettement exprimée par Paul BIYA et son oligarchie. Elle sera stoppée y
compris de force par les mouvements populaires de libération nationale.
Je m’engage ici à conduire physiquement sur le terrain, avec des
patriotes engagés, la bataille politique de libération de mon pays.
Je lance également un appel à l’armée Camerounaise et à toutes les
forces de maintien de l’ordre : la bataille de libération de notre
Peuple concerne aussi l’armée. Les soldats doivent refuser de tirer sur
leurs frères et sœurs et protéger notre Peuple. Je recommande aux
officiers généraux, aux officiers marins, aux officiers de l’armée de
terre et ceux de l’armée de l’air, aux officiers de gendarmerie, aux
divisionnaires et commissaires de police, aux officiers, inspecteurs et
gardiens de la paix, à tous les Sous-officiers et soldats des corps
armés de se remettre au service du Peuple et non pas d’un homme en
villégiature permanente en Suisse où des indices irréfutables et
vérifiées montrent l’acquisition d’une autre nationalité par Paul BIYA,
à se joindre au Conseil National de libération de notre pays pour
redonner espoir et vie à nos frères et sœurs et restituer ses lettres
d’Or à la Nation Camerounaise.
En revanche, je préviens fermement
tous les soldats, tous grades confondus qui seraient tentés de
massacrer le Peuple, des représailles internationales auxquelles ils
s’exposeraient personnellement, et celles de la résistance féroce
ciblée du CNL.
Les armes de notre Nation vous le savez, servent à
protéger le Peuple du Cameroun. Elles n’ont pas vocation à massacrer
les fils et les filles de notre patrie, exténués, qui meurent de faim,
de soif et de maladie et s’engageraient à protester contre l’oppression
des criminels économiques et politiques qui se cachent dans l’Etat.
Le Conseil National de Résistance et de Libération demande à Paul BIYA
de quitter pacifiquement sans délai le pouvoir et de revendiquer
ouvertement sa 2ème nationalité Suisse incompatible avec sa candidature
à cette élection.
L’érosion du socle unitaire menace gravement la
cohésion nationale. Le tribalisme d’Etat entretenu n’est plus
dissimulé. Certains membres du gouvernement à l’instar de Amadou Ali,
remettent en cause la capacité électorale du Peuple Camerounais à se
choisir un président de la République par les urnes. Ils en sont à
renier aux groupes ethniques ciblés, notamment les Anglos-Bamilékés et
les Bétis, la légitimité d’envisager démocratiquement la succession de
Paul BIYA à la fin de son long règne !!!
Les juges sont devenus des
bourreaux à charges qui broient les adversaires politiques de Paul BIYA
et s’échinent à violer ostensiblement et sans scrupules les Conventions
internationales ratifiées par le Cameroun.
Des pans entiers du
Peuple avec leurs candidats sont exclus du processus électoral par un
complot d’Etat piloté par l’autocrate Paul BIYA lui-même. L’importance
démographique des Régions est manipulée. Tenez en l’exemple : moins de
5000 électeurs sont inscrits pour prendre part à l’élection du 9
Octobre 2011 sur les 4000.000 de Camerounais vivant à l’étranger ;
Lorsqu’un régime politique dénie à une partie du Peuple le droit
d’exprimer démocratiquement son opinion politique, il y a rupture de la
Constitution et donc menace grave sur les fondements de l’Etat. Un
Peuple opprimé est légalement fondé de résister contre l’oppression.
Paul BIYA a perdu toute légitimité à diriger les Camerounais. Il veut
de force se faire introniser par ses marionnettes installés à ELECAM et
ses larbins de juges séniles et corrompus qui rendent des jugements
contraires au droit parce que maintenus par favoritisme à plus de 80
ans à la tête de la Cour suprême. Le CNL ignore par conséquent,
l’ensemble des décisions fantaisistes et honteuses de rejets
administratifs et politiques de tous les candidats recalés maquillés de
légalité par des juges retraités.
Le Conseil national de résistance
et de Libération ne voit aucune solution autre que l’effondrement du
régime BIYA pour donner un nouvel espoir à notre Peuple. Une deuxième
colonisation du Peuple Camerounais par ses propres fils est
inacceptable.
Je m’engage à conduire avec loyauté et fidélité la lutte de libération et la mise en place des institutions de transition.
Le Conseil demande le soutien de la communauté internationale,
notamment de l’ONU, l’Union Africaine, l’Union Européenne et
particulièrement la France et les Etats-Unis d’Amérique, la Fédération
de Russie, pour accompagner victorieusement à son terme sa lutte pour
la démocratie et la liberté.
En conclusion, l’élection
présidentielle du 9 Octobre 2011 est une mascarade, un coup d’Etat
électoral prémédité par des prévaricateurs notoires. C’est une
déclaration de guerre contre notre Peuple qui ne se laissera pas faire.
Le Conseil s’y opposera farouchement jusqu’à la libération totale du
pays.
Un gouvernement de transition sera mis en place pour une durée de 18 mois.
Fait à IDABATO le, 23 Septembre 2011.
Pour le CNL
Chief Pierre Mila Assouté