Annulation des élections: La Cour suprême bloque la requête de Maurice Kamto
DOUALA - 01 AOUT 2013
© Joseph Flavien KANKEU | Le Messager
Législatives et municipales: Dipanda Mouelle bloque le recours du Mrc
La chambre administrative a rendu son verdict relatif aux recours des partis politiques. Mais celui du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) a été renvoyé aux calendes grecques, dit-on, par le premier président de la cour suprême en personne.
La surprise est totale au sein du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). Ce parti, comme quatre autres, mécontents de la manière avec laquelle le processus électoral est mené, a introduit auprès de la Chambre administrative de la Cour suprême, un recours en vue de l’annulation pure et simple des élections municipales du 30 septembre prochain. Maurice Kamto dans son recours indiquait clairement que les dispositions de la loi portant code électoral, notamment en ses articles 150 et 173 ont été violées. La loi prescrit au chef de l’Etat de convoquer le corps électoral en publiant en même temps un décret portant découpage des circonscriptions électorales. Mais Paul Biya, très habitué à la jonglerie ne définit le nombre de conseillers municipaux par commune que plusieurs jours après la convocation du corps électoral. Pis, il n’a pas tenu compte du tout dernier recensement général de la population intervenu en 2005 et dont les résultats ont été publiés en 2010. Ce que le Mrc a trouvé comme une violation flagrante de la loi.
Mais contre toute attente, son recours a été mis de côté par la Chambre administrative de la Cour suprême dit-on, sur instruction du premier président, Alexis Dipanda Mouelle en personne. Ce que les camarades de Maurice Kamto considèrent comme de la provocation. « C’est une façon de prendre du temps. Cela peut être interprété de deux manières. Soit Dipanda Mouelle est embarrassé par la pertinence de notre recours et est gêné de prononcer l’annulation du double scrutin, soit il est convaincu que nous avons raison et attend les instructions du président de la République », analyse un cadre du Mouvement pour la renaissance du Cameroun. D'ailleurs, le recours en annulation du Mrc n'a pas été affiché sur le babillard à la Cour suprême, comme le veut la loi. C’est-à-dire qu’il n’a pas été enrôlé.
Pourtant, ceux des autres partis politiques l'avaient été dès réception. Dans tous les cas, Elections Cameron a jusqu’à ce jeudi minuit pour publier la liste des candidats retenus pour le double scrutin. Et après, au regard des contestations ayant émaillé les investitures au sein du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, il est prévisible que les membres de cette haute juridiction perdent le sommeil. Car de nombreux militants du parti au pouvoir attendent la publication des listes pour porter des réserves et demander pourquoi pas l’annulation des élections.
Le parti de Maurice Kamto qui est certain d’avoir raison à l’issue de l’étude au fond de son recours croise les doigts et attend, comme on attendait l’enfant. Mais la haute juridiction trouvera-t-il des stratagèmes pour faire invalider ce recours ? Wait and see.
© Joseph Flavien KANKEU | Le Messager
La chambre administrative a rendu hier, les premiers verdicts du contentieux préélectoral
Législatives et municipales: Dipanda Mouelle bloque le recours du Mrc
La chambre administrative a rendu son verdict relatif aux recours des partis politiques. Mais celui du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) a été renvoyé aux calendes grecques, dit-on, par le premier président de la cour suprême en personne.
La surprise est totale au sein du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). Ce parti, comme quatre autres, mécontents de la manière avec laquelle le processus électoral est mené, a introduit auprès de la Chambre administrative de la Cour suprême, un recours en vue de l’annulation pure et simple des élections municipales du 30 septembre prochain. Maurice Kamto dans son recours indiquait clairement que les dispositions de la loi portant code électoral, notamment en ses articles 150 et 173 ont été violées. La loi prescrit au chef de l’Etat de convoquer le corps électoral en publiant en même temps un décret portant découpage des circonscriptions électorales. Mais Paul Biya, très habitué à la jonglerie ne définit le nombre de conseillers municipaux par commune que plusieurs jours après la convocation du corps électoral. Pis, il n’a pas tenu compte du tout dernier recensement général de la population intervenu en 2005 et dont les résultats ont été publiés en 2010. Ce que le Mrc a trouvé comme une violation flagrante de la loi.
Mais contre toute attente, son recours a été mis de côté par la Chambre administrative de la Cour suprême dit-on, sur instruction du premier président, Alexis Dipanda Mouelle en personne. Ce que les camarades de Maurice Kamto considèrent comme de la provocation. « C’est une façon de prendre du temps. Cela peut être interprété de deux manières. Soit Dipanda Mouelle est embarrassé par la pertinence de notre recours et est gêné de prononcer l’annulation du double scrutin, soit il est convaincu que nous avons raison et attend les instructions du président de la République », analyse un cadre du Mouvement pour la renaissance du Cameroun. D'ailleurs, le recours en annulation du Mrc n'a pas été affiché sur le babillard à la Cour suprême, comme le veut la loi. C’est-à-dire qu’il n’a pas été enrôlé.
Pourtant, ceux des autres partis politiques l'avaient été dès réception. Dans tous les cas, Elections Cameron a jusqu’à ce jeudi minuit pour publier la liste des candidats retenus pour le double scrutin. Et après, au regard des contestations ayant émaillé les investitures au sein du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, il est prévisible que les membres de cette haute juridiction perdent le sommeil. Car de nombreux militants du parti au pouvoir attendent la publication des listes pour porter des réserves et demander pourquoi pas l’annulation des élections.
Le parti de Maurice Kamto qui est certain d’avoir raison à l’issue de l’étude au fond de son recours croise les doigts et attend, comme on attendait l’enfant. Mais la haute juridiction trouvera-t-il des stratagèmes pour faire invalider ce recours ? Wait and see.