Depuis quelques mois déjà, l’on assiste à la publication d’un certain nombre d’informations et de documents accablants sur la gestion de l’ex-directeur général des Brasseries du Cameroun. Enquête sur un réseau qui fait trembler les milieux d’affaires. C’est la dernière sortie de Francis Batista, le nouveau directeur général de la Société anonyme des Brasseries du Cameroun (Sabc) qui vient quelque peu clarifier cette affaire. En effet, le silence des services incriminés dans ce que l’on pourrait aujourd’hui appeler « l’affaire André Siaka » commençait à offrir une odeur de complicité entre les services des douanes et l’entreprise qui l’a longtemps employée. Car, dans les accusations orientées vers l’ex-Dg de la Sabc, les responsabilités sont bien partagées.
Sinon, comment comprendre que, depuis que ces joutes se passent par médias interposés, aucun responsable, ni des Brasseries, ni de la Douane, ne soit monté au créneau faire la lumière dans cette affaire où un ex-douanier, aujourd’hui à la retraite, réclame plus de 400 millions à l’Etat représentant la prime de rendement.
Pour bien comprendre cette affaire, nous avons effectivement approché les différents services et sommes arrivés aux conclusions suivantes : les services des douanes ont régulièrement cours aux contrôles dans toutes les entreprises qui travaillent dans l’import-export. Mais ces contrôles se limitent au constat fait sur place en attendant que des justificatifs, s’il y en a, puissent contredire certains manquements constatés.
C’est dire que lors d’un contrôle, l’agent verbalisateur peut établir un constat d’un montant élevé, mais après la confrontation des pièces, la société se trouve finalement soit à ne payer aucun franc, soit à voir le montant de la contravention fortement chuter.
C’est ce qui est arrivé dans le cas de l’affaire André Siaka, alors Dg de la Sabc. Et ce n’est pas le seul exemple dans ce milieu, c’est plutôt un comportement normal. La sortie de Francis Batista, Dg des Brasseries du Cameroun, par le communiqué de presse N°001/2014 du 27 janvier 2014, vient assurément mettre un terme à cette querelle en précisant de facto qu’ « il y a aucun audit sur la gestion de monsieur André Siaka à la Sabc dont la gestion en 25 années de direction générale est élogieux ». Par ailleurs, ajoute le communiqué, « monsieur André Siaka reste au sein du groupe Castel où il occupe des positions importantes : administrateur de la Sabc, président du conseil d’administration de la société camerounaise de verrerie (Socaver) et président du conseil d’administration de Sibraca Afrique », tranche définitivement M. Batista