Rencontré après la visite de lancement officielle de la campagne gratuite d’opération de la cataracte à l’hôpital Laquintinie, le ministre de la santé publique revient ici sur le bilan à mis parcours de cette opération et s’explique également sur le scandale qu’il y a eu à la morgue dudit hôpital au mois d’aout 2012. Les questions sont virtuelles.
Monsieur le ministre, pouvez-vous nous dire ce qui justifie votre présence à l’hôpital Laquintinie?
Je suis venu à l’hôpital Laquintinie pour que nous puissions
apprécier ensemble la politique sociale menée par notre illustre chef
d’Etat le président Paul Biya. A savoir, permettre aux Camerounais de
recevoir des soins de qualité. La préoccupation du jour est de donner
la vue à près de 400 personnes qui souffrent de problème de cataracte.
C’est donc un programme mené par le gouvernement du Cameroun, appuyer
par la banque islamique de développement ou le programme nationale de
lutte contre la cécité intervient avec une Ong tunisienne. La seconde
étape de notre visite consistait à apprécier l’état physique et l’état
moral de l’hôpital Laquintinie. Sur le plan physique nous nous sommes
préoccupés de l’état de certaines infrastructures de l’hôpital.
Notamment pavillon mère enfant, le bâtiment de chirurgie, le bloc
opératoire et enfin la morgue. Au jour d’aujourd’hui nous savons que
certains évènements ont eu lieu dans cette morgue il y a deux mois. La
presse nationale et internationale s’en’ est préoccupé.
Quel est le bilan que nous pouvons faire aujourd’hui ?
Le bilan à mis parcours aujourd’hui montre que sur un objectif
de 400, nous avons déjà réalisé 200 opérations de cataractes avec
succès. Nous nous réjouissons de ce partenariat Sud Sud. Et nous
demandons aux populations de faire confiance à cette politique sanitaire
qui est donnée par le chef de l’Etat et qui est mise en œuvre par le
gouvernement.
A titre de rappel, nous savons que le 23 aout 2012 dernier, le jeune Ngueukam Franck est arrivé à l’hôpital Laquintinie après avoir séjourné trois jours dans un centre de santé. Il a été admis au service de réanimation dans un état de santé précaire. Il a été pris en charge pour des troubles digestifs à type de colique fugace, un état fébrile et plus tard délétère. Son état de santé s’en est allé aggravant jusqu’à ce que survienne un comma et plus tard le décès. Par la suite le corps de ce jeune a été mis à la morgue à la date du 23 aout 2012. A la date du jour, nous pouvons dire depuis deux mois. Les circonstances du décès de ce jeune homme ayant été considéré par certain comme suspecte, a conduit à l’ouverture d’une enquête. L’enquête à conduit a des réquisitions des autopsies. Ces autopsies ont montré que pour certains aspects, il n’ya pas eu un respect de la déontologie et de l’éthique. Toutefois, il apparait que différents prélèvement ont été effectués et ces prélèvements sont en cours d’analyse.
Les informations relayées font état de ce que les organes génitaux du jeune Nguekalm ont été enlevés. Qu’en est –il exactement ?
Au niveau des organes vitaux, il apparait qu’aucun n’a été
enlevé à Nguekam contrairement à ce qui a pu être dit. Cette assertion a
été reconfirmée par les plus grands experts que nous avons dans la
République. Il ne me revient pas pour l’instant de révéler l’ensemble
des détails. Mais, nous rassurons l’ensemble de la presse nationale et
d’opinion que par rapport au respect de la déontologie et de l’éthique
où nous notons des manquements, les mesures disciplinaires seront prises
vis-à-vis des personnels concernés à l’hôpital Laquintinie. Mais nous
disons aussi que, cette manière d’agir doit interpeller tous les autres
hôpitaux. Il est utile que je précise aujourd’hui aux journalistes que
l’environnement juridique de cet évènement a rendu non souhaitable tout
embaumement du corps par le formol à cause des examens qui devraient
être effectués. Notamment des examens toxicologiques. Ceci
malheureusement a posé des problèmes parce que ce corps a fait des aller
et retour dans le secteur congélation où il a été décongelé.
Dans quel état se trouve ce corps aujourd’hui ?
Ce corps n’est plus en très bon état. Parce que ces différents
actes ont forcement entrainés une décomposition. Aussi, je pense que le
temps est venu pour que le jeune Nguekam puisse reposer en paix. Il est
temps qu’on mette fin à son calvaire en rendant donc la dépouille à la
famille. Nous avons donc rencontré la famille pour lui dire qu’elle peut
aujourd’hui organiser les obsèques.