La sonnette d’alarme est tirée par le ministre de la santé publique, “Nous ne sommes pas à l’abri d’une flambée locale de l’épidémie d’Ebola”, a déclaré le ministre camerounais de la santé publique André Mama Fouda, Samedi 10 Aout, au cours d’un échange avec les hommes et femmes des média.
Après le Libéria, La Sierra Léone, La Guinée, où le nombre de victime
du virus d’Ebola est compté par millier, et surtout le Nigeria où 7
cas ont déjà été enregistrés, André Mama Fouda avoue que le risque
d’importation du virus d’Ebola est déjà réel sur le sol camerounais, eu
égard à la proximité et davantage la porosité des frontières entre
les deux pays. D’autre part, les risques d’une rapide propagation sont à
craindre, à cause de l’inobservance des règles d’hygiène dans certaines
régions du pays Du coup, la menace d’importation et de propagation
du virus, a obligé les pouvoirs publics à prendre des mesures
préventives.
Avec notamment la mise sur pied d’un plan d’urgence dont l’objectif, est de renforcer la coordination avec les partenaires techniques, à l’effet d’organiser la riposte contre toute résurgence d’épidémie sur le territoire camerounais. Ledit plan d’urgence et de riposte élaboré entre le ministère de la santé et ses partenaires techniques a été dévoilé au cours d’un point de presse, ce vendredi 08 août 2014 à Yaoundé.
On y apprend que le niveau de vigilance et de surveillance va être élevé et serré aux frontières. De même que le dispositif sécuritaire sera renforcé aux postes de contrôles de la douane, à l’aéroport, où des personnels de la santé, équipés pour la cause, devront signaler toute personne suspecte. On annonce également la mise à disposition d’un équipement spécial, dans tous les hôpitaux régionaux, et dans les districts de santé des localités proches des frontières. Etant donné l’énorme difficulté à identifier rapidement les personnes porteuse du virus. Par ailleurs, le ministre de la santé exhorte les populations à ne plus consommer du gibier trouvé mort. Signalant au passage, que les statistiques révèlent que plus de la moitié des camerounais consomment du gibier trouvé mort dans les forêts.
Il a également proscrit la manipulation des dépouilles mortuaires, lors des rites funéraires traditionnelles.