Anatole Adolf Ebongo bien 102 ans: Le dernier survivant de Foulassi

Anatole Ebongo:Camer.beAnatole Adolf Ebongo.Réactions, dernier survivant de foulassi, né le 11 aout 1911 à Bwémbé dans le Nkam. A 101 ans, 7 mois et 6 jours, cet ancien élève de l’école normale de Foulassi dans la période 1925-1933, directeur des douanes retraité reste alerte et bien lucide. Il etait la star lors de la conférence de Foulassi sur l’hymne national était incontestablement ce vieil homme encore bien lucide pour ses presque 102 ans. Anatole Adolf Ebongo, quand il a été informé la décision du comité d’organisation d’organiser la conférence sur le thème de l’hymne national à Foulassi avec lui comme invité spécial, il a instruit son fils de lui trouver une tenue kaki et un béret.

Cet accoutrement porté le 17 avril dernier était la tenue des élèves de l’école normale de Foulassi à son époque. Comme élève, il fut aussi très brillant depuis son entrée à Foulassi après son Cepe, si l’on s’en tien à son bulletin de note de 3ème année signé le 19 juin 1930. 1er sur 10 élèves avec 10/10 en conduite, 8/ 10 en travail manuel, 10/10 en religion, 18/20 en orthographe, 9/10 en français, 9/I0 en géographie, 9,5/ 10 en écrit, etc. Aucune absence ne lui ait imputée. Il fut un condisciple de Um Nyobé qui dirigeât une révolte contre les responsables pour refuser d’exécuter une punition consistant à tailler les moellons devant servir à la construction de la paroisse.

Après Foulassi, il sera fonctionnaire des douanes avec comme couronnement de sa carrière, le poste de directeur des douanes. D’ailleurs, cela lui a plu de raconter le plaisir qu’il éprouvait de voir des blancs alignés devant sa porte, lui l’indigène, chef de poste des douanes à Ambam. Il fut le premier indigène chef du bureau central des douanes de Douala, poste où il traversa tous les contrôles et audits sans problème. C’est pourquoi dans lors de sa prise de parole, il déclarait être fièr qu’après 32 ans de carrière, il prit sa by Text-Enhance">retraite sans un débet à son encontre et sans avoir puisé dans les caisses comme beaucoup de le font aujourd’hui.

Cette probité, il l’avait promise à son directeur après avoir reçu la note de 20/20 pour une dissertation faite dans le cadre d’une punition infligée à toute la classe, après avoir aidé un camarade à faire son devoir de mathématique. Il souhaite que l’hymne national soit rebaptisé la « Foulassiène » en souvenir de ses camarades. D’ailleurs en souvenir de cette période, il vient de publier aux éditions Clé, « souvenir d’un enfant du siècle ».‘’C’est une grande journée pour moi avec mes 102 ans. J’espère que vous comprendrez ce que les normaliens ont voulu faire, en faisant de ce pays un pays libre. Cet hymne est né d’une éducation citoyenne, car nous sommes le fruit de la suppression de l’esclavage par les américains. Je suis fière car je sais que les camerounais sont un peuple fière. L’éducation a fait de moi un homme privilégié. J’ai été le premier fonctionnaire indigène des douanes avec des blancs alignés à ma porte. Ils m’ont proposé d’être citoyen français, j’ai refusé. Je suis fière d’être noir, d’être camerounais. Essayons d’imiter les jeunes normaliens des années 1929. J’ai passé 32 ans comme fonctionnaire de douanes sans aucun débet, que les jeunes d’aujourd’hui suivent mon exemple’’

© Journal Diapason : Antony Daka, Foulassi - Cameroun


06/05/2013
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