Ambiance Apres le verdict: Garoua sous haute surveillance policière
DOUALA - 24 SEPT. 2012
© Salomon KANKILI | Le Messager
Un calme apparent prévaut dans les artères de la ville natale de l’ex Sg/Pr et ministre d’Etat Marafa Hamidou Yaya condamné depuis ce weekend à 25 ans d’emprisonnement.
© Salomon KANKILI | Le Messager
Un calme apparent prévaut dans les artères de la ville natale de l’ex Sg/Pr et ministre d’Etat Marafa Hamidou Yaya condamné depuis ce weekend à 25 ans d’emprisonnement.
Garoua, ville en état de siège. On eût
dit même que le verdict était connu d’avance par les forces de l’ordre
déversées partout. Car la veille de la décision du tribunal de grande
instance du Mfoundi, gendarmes et policiers ont reçu l’ordre de
quadriller la ville natale du ministre d’Etat condamné au même titre que
son principal coaccusé Yves Michel Fotso à 25 ans d’emprisonnement…
Ainsi qu’il a été ordonné, agences de voyage, marchés, grands
carrefours, artères principales ainsi que le domicile de certains
leaders d’opinions reconnu hostiles au régime de Yaoundé sont surveillés
à la loupe. Des flics en tenue ou en civile infiltrent également
certains lieux de regroupement insoupçonnés. Même les éléments de
l’Esir, reconnaissables par leur pick up et leurs tenues sombres
déambulent à travers la ville.
Déjà ce 19 septembre, lors du séjour présidentiel qui aura duré 1h30, les éléments de la garde présidentielle, aidés en cela par la gendarmerie nationale avaient asphyxié la circulation/ le trafic dans la même ville et les régions voisines de l’Adamaoua et de l’Extrême-Nord. L’on se souvient que le « Prince » alors en visite de réconfort auprès des sinistrés de Garoua et Lagdo s’était formellement interdit la moindre virée à sa résidence locale, esquivant de fait les pro-marafa. La meute de Camerounais en attendant d’être reçus en audience a simplement été remerciée, puis priée d’attendre une prochaine fois.
«Pas du tout surpris !»
Du côté du Cnjc dans la Benoué, l’on compatit sans en être surpris. « Je ne suis pas surpris. Tel que Marafa a été interpellé on ne s’attendait pas tout de même que la justice le libère. Ce que je peux dire c’est que nous jeunes prenons acte de cette décision du 22 septembre, nous la respectons tout en déclarant qu’elle restera à jamais marquée dans l’histoire du Cameroun. Après avoir servi ce pays jusqu’à récemment au côté du chef de l’Etat il se retrouve ainsi condamné. Par solidarité culturelle, nous compatissons et souhaitons maintenant qu’il y ait une accalmie dans tout le pays », déclare Moktar Oumarou, président départemental du Cnjc pour la Benoué. Hier encore à Garoua, les avis étaient partagés sur une éventuelle tournure du procès Marafa. Fera ou ne fera-t-il pas appel ? C’est la question à l’ordre du jour ici.
Déjà ce 19 septembre, lors du séjour présidentiel qui aura duré 1h30, les éléments de la garde présidentielle, aidés en cela par la gendarmerie nationale avaient asphyxié la circulation/ le trafic dans la même ville et les régions voisines de l’Adamaoua et de l’Extrême-Nord. L’on se souvient que le « Prince » alors en visite de réconfort auprès des sinistrés de Garoua et Lagdo s’était formellement interdit la moindre virée à sa résidence locale, esquivant de fait les pro-marafa. La meute de Camerounais en attendant d’être reçus en audience a simplement été remerciée, puis priée d’attendre une prochaine fois.
«Pas du tout surpris !»
Du côté du Cnjc dans la Benoué, l’on compatit sans en être surpris. « Je ne suis pas surpris. Tel que Marafa a été interpellé on ne s’attendait pas tout de même que la justice le libère. Ce que je peux dire c’est que nous jeunes prenons acte de cette décision du 22 septembre, nous la respectons tout en déclarant qu’elle restera à jamais marquée dans l’histoire du Cameroun. Après avoir servi ce pays jusqu’à récemment au côté du chef de l’Etat il se retrouve ainsi condamné. Par solidarité culturelle, nous compatissons et souhaitons maintenant qu’il y ait une accalmie dans tout le pays », déclare Moktar Oumarou, président départemental du Cnjc pour la Benoué. Hier encore à Garoua, les avis étaient partagés sur une éventuelle tournure du procès Marafa. Fera ou ne fera-t-il pas appel ? C’est la question à l’ordre du jour ici.