Alternance 2011: René Sadi Le joker de l’"Offre-Orange"
YAOUNDE - 05 JUILLET 2010
© Nestor Djiatou | L'Anecdote
Dans certains cercles du parti au pouvoir le jeu trouble de l'actuel Secrétaire général du comité central prête le flanc à sa stigmatisation comme une imposture qui ouvre le boulevard à la victoire des adversaires du Rdpc lors des prochaines échéances électorales...
Un loup serait-il entré dans la bergerie du parti au pouvoir ? Affirmatif, n'hésitent pas de conclure certains cadres qui arpentent les couloirs du Palais des Congrès de Yaoundé, siège du Rdpc, depuis un certain temps. A la faveur des guerres de positionnement qui agitent le sérail, et dont la presse ne cesse d'en faire écho, quelques indiscrétions dignes de foi dissèquent aujourd'hui les agissements de René Sadi, présenté comme le dauphin de l'actuel Chef de l'Etat, pour révéler la face cachée d'un pouvoiriste déterminé qui ne lésine sur aucun moyen pour défendre son statut autoproclamé, en dépit de nombreuses insuffisances managériales qui découlent de sa caricature.
Depuis ce que d'aucuns considèrent comme un activisme sournois de l'actuel Secrétaire général du Comité central du Rdpc, les langues se délient dans son propre camp pour le dévoiler auprès de l'opinion, le juge suprême. De sa campagne promotionnelle qu'il organise à travers un affidé dangereux, ses camarades du parti retiennent sa forte propension à l'auto-glorification. C'est de lui-même que viendrait l'image du «plus confident du Chef de l'Etat» dont il rédige tous les discours, et prend part à tous ses voyages officiels. Si l'on en croit ces coulisses, c'est encore lui qui aurait dévoilé que le Chef de l'Etat lui avait confié qu'il serait son successeur (?) à la tête de l'Etat, d'où le statut de dauphin qu'on lui prête volontiers aujourd'hui.
C'est dire si le fameux poisson d'avril du quotidien Mutations était loin d'une simple imagination de journaliste. Des enquêtes indiscrètes qu'il nourrit au sein du parti au pouvoir ont conclu à un galop d'essai, inspiré selon toute vraisemblance par le concerné dans le but de sonder la réaction du Chef de l'Etat. Un de ses proches révèle sous cape qu'informé de sa publication, il a laissé échapper cette exclamation: «Ce sont eux» Qui donc ? «Fame Ndongo et Grégoire» rétorquent ses connaissances, ses collaborateurs qui semble-t-il, étaient au courant de son plan.
Entre G11 et «Offre Orange»
Depuis lors, même s'il s'en défend, la question du poisson d'avril l'a révélé comme un pouvoiriste déterminé. Ses multiples descentes sur le terrain, dévoilent les indiscrets, viseraient à se forger une popularité dans un domaine qu'il peine à maîtriser. Toutefois, comme s'il redoutait une volte-face de son protecteur de Chef de l'Etat, il ne manque pas de tisser sa toile même en dehors du Rdpc dont il est au service. Ainsi, certains colporteurs le présentent comme un proche parrain du fameux G11. A ce titre, ils font remarquer ses rapports étroits avec l'homme d'affaires James Onobiono, qu'on dit très proche de Jean Marie Atangana Mebara. C'est d'ailleurs à bord de la Mercedes de l'homme d'affaires qu'il était arrivé à la cérémonie d'installation de l'ancien Sgpr en 2002.
Mieux, dans son obsession nombriliste, René Sadi aurait choisi de piocher jusque dans les rangs des adversaires déclarés du Rdpc. Par l'intermédiaire de son homme de main, Ateba Eyene, son nom circulerait également dans les coulisses de l' «Offre Orange», adversaire potentiellement sérieux du Rdpc, qui aurait opté de ratisser dans les rangs du parti au pouvoir. Le président du «Club éthique du Cameroun» dont lès amours avec le Sg du comité central du Rdpc ne fait l'ombre d'aucun doute, ne tarit pas d'éloges aux principes et idéaux véhiculés par l'organisation de Hilaire Kamga, qui l'aurait assez courtisé. Sur un plateau de télévision il n'y a pas longtemps, le Dr Fogue, après une mission d'Ateba Eyené, déclarait que «même le responsable technique du parti au pouvoir sera bientôt dans l'Offre Orange», A qui faisait-il allusion ? Assurément pas au président national. De quoi penser que le SG du comité central serait le mystère qui entoure toujours la face du candidat de l'Offre à la prochaine élection présidentielle.
Quoiqu'il en soit, au Rdpc, les notes d'information ont déjà suffisamment renseigné sur l'équipe de René Sadi. Dans la perspective de l'alternance à la tête de l'Etat. Dans celle-ci, une figure de proue du Rdpc à Douala (stratégie oblige), Mme Françoise Foning, à qui le SG aurait déjà promis l'éclatement de la section Rdpc du Wouri 5. Autre appui de taille du SG à Douala, Jacques Bimaï, le Directeur général de la Sitrafer, qui par opportunisme, a choisi de dissoudre son parti pour se fondre dans le Rdpc, depuis la nomination de René Emmanuel Sadi au comité central.
INSUFFISANCES
Telle serait la stratégie de «rassemblement» autour de sa personne, mise en place par le Secrétaire général du Comité central du parti au pouvoir. Mais à la vérité, cette velléité de s'arroger le pouvoir remonte à sa nomination au Secrétariat général du comité central du Rdpc. Présenté par ses propres collaborateurs comme carriériste, ceux-ci ne manquent pas d'émettre des doutes sur son profil du fauteuil présidentiel eu égard aux insuffisances qui ont transgressé l'orthodoxie de son management. Ce côté jardin, le révèle comme un incompétent, si l'on en croit certains de ses collaborateurs de la Présidence de la République. Des anecdotes rappellent qu'il fait régulièrement recours aux conseillers techniques de la présidence, où il fait également office de Ministre chargé de missions, pour s'expliquer la conduite à tenir dans le traitement de certains dossiers, pourtant débattus en réunion de coordination. Cette incompétence, susurrent certains de ses collaborateurs, il l'a exportée du côté du Comité central du Rdpc, où les décisions prises en réunion de coordination ne sont jamais suivies d'effet, où les parapheurs emplissent le bureau du boss, parce que le SG n'y arrive régulièrement que dans les encablures de 17h. Conséquence de ce laxisme, la réforme du parti, qui constituait le point d'orgue de sa feuille de route, a pris un sérieux coup, malgré les plaies béantes laissées par le renouvellement du sommier politique parti.
Plus grave, selon des coulisses qui filtrent de certaines notes d'information, le Rdpc serait retombé dans les travers de l'arnaque qu'on y décriait, depuis que le président national aurait donné carte blanche au Secrétaire général pour l'organisation du futur congrès du parti. Le recrutement insidieux des futurs membres du Comité central se ferait à prix d'or, moyennant le déliement du cordon de la bourse. Les bras séculier du Secrétaire général sont même déjà stigmatisés par certains rapports, à savoir un certain Ebodé, chargé du protocole et son particulier, Hamadou. On dit certains cadres sous la pression de combler le reliquat de leurs offres, avant la convocation de ce congrès dont la date, voire la période de sa convocation, restent couvertes par une nébuleuse. Certains députés élus lors des législatives de 2007, en savent un peu sur cette pratique peu orthodoxe. (Dans une de nos prochaines éditions, nous publierons la liste de ceux qui sont déjà passés par la caisse).
A côté de cet affairisme éhonté, la gestion financière du parti laisserait à désirer. Les deux mousquetaires suscités seraient, à en croire des sources internes même au parti, les véritables ordonnateurs des dépenses. Une gestion alambiquée qui aurait déjà amené le trésorier général du parti, Gilbert Tsimi Ewouna, à tirer la sonnette d'alarme. Autant de frasques qui grippent aujourd'hui l'image du Rdpc et qui nécessitent une communication idoine. Comble de turpitudes, le SG a préféré ignorer des communicateurs confirmés à l'instar de Paul Célestin Ndebiyembe, pour s'attacher les services d'un pigeon nommé Ateba Eyené. Et ce dernier ne se prive d'aucune retenue pour faire remarquer que l'heure de s'accrocher aux prébendes a bel et bien sonné. D'où son activisme à présenter René Emmanuel Sadi comme l'homme sans lequel le Rdpc serait déjà mort et enterré. Comme si cette flagornerie caricaturale constituait l'enjeu majeur au parti au pouvoir; On comprend donc le sens de cette correspondance adressée par René Sadi au Chef de l'Etat pour demander la décoration de son poulain. Les bons comptes faisant les bons amis ! Mais jusqu'à quand durera l'idylle. L'expérience d'avec Charles Ndoumba qui avait chassé Ateba Eyené du Comité central tel un malpropre reste une école.
© Nestor Djiatou | L'Anecdote
Dans certains cercles du parti au pouvoir le jeu trouble de l'actuel Secrétaire général du comité central prête le flanc à sa stigmatisation comme une imposture qui ouvre le boulevard à la victoire des adversaires du Rdpc lors des prochaines échéances électorales...
Un loup serait-il entré dans la bergerie du parti au pouvoir ? Affirmatif, n'hésitent pas de conclure certains cadres qui arpentent les couloirs du Palais des Congrès de Yaoundé, siège du Rdpc, depuis un certain temps. A la faveur des guerres de positionnement qui agitent le sérail, et dont la presse ne cesse d'en faire écho, quelques indiscrétions dignes de foi dissèquent aujourd'hui les agissements de René Sadi, présenté comme le dauphin de l'actuel Chef de l'Etat, pour révéler la face cachée d'un pouvoiriste déterminé qui ne lésine sur aucun moyen pour défendre son statut autoproclamé, en dépit de nombreuses insuffisances managériales qui découlent de sa caricature.
Depuis ce que d'aucuns considèrent comme un activisme sournois de l'actuel Secrétaire général du Comité central du Rdpc, les langues se délient dans son propre camp pour le dévoiler auprès de l'opinion, le juge suprême. De sa campagne promotionnelle qu'il organise à travers un affidé dangereux, ses camarades du parti retiennent sa forte propension à l'auto-glorification. C'est de lui-même que viendrait l'image du «plus confident du Chef de l'Etat» dont il rédige tous les discours, et prend part à tous ses voyages officiels. Si l'on en croit ces coulisses, c'est encore lui qui aurait dévoilé que le Chef de l'Etat lui avait confié qu'il serait son successeur (?) à la tête de l'Etat, d'où le statut de dauphin qu'on lui prête volontiers aujourd'hui.
C'est dire si le fameux poisson d'avril du quotidien Mutations était loin d'une simple imagination de journaliste. Des enquêtes indiscrètes qu'il nourrit au sein du parti au pouvoir ont conclu à un galop d'essai, inspiré selon toute vraisemblance par le concerné dans le but de sonder la réaction du Chef de l'Etat. Un de ses proches révèle sous cape qu'informé de sa publication, il a laissé échapper cette exclamation: «Ce sont eux» Qui donc ? «Fame Ndongo et Grégoire» rétorquent ses connaissances, ses collaborateurs qui semble-t-il, étaient au courant de son plan.
Entre G11 et «Offre Orange»
Depuis lors, même s'il s'en défend, la question du poisson d'avril l'a révélé comme un pouvoiriste déterminé. Ses multiples descentes sur le terrain, dévoilent les indiscrets, viseraient à se forger une popularité dans un domaine qu'il peine à maîtriser. Toutefois, comme s'il redoutait une volte-face de son protecteur de Chef de l'Etat, il ne manque pas de tisser sa toile même en dehors du Rdpc dont il est au service. Ainsi, certains colporteurs le présentent comme un proche parrain du fameux G11. A ce titre, ils font remarquer ses rapports étroits avec l'homme d'affaires James Onobiono, qu'on dit très proche de Jean Marie Atangana Mebara. C'est d'ailleurs à bord de la Mercedes de l'homme d'affaires qu'il était arrivé à la cérémonie d'installation de l'ancien Sgpr en 2002.
Mieux, dans son obsession nombriliste, René Sadi aurait choisi de piocher jusque dans les rangs des adversaires déclarés du Rdpc. Par l'intermédiaire de son homme de main, Ateba Eyene, son nom circulerait également dans les coulisses de l' «Offre Orange», adversaire potentiellement sérieux du Rdpc, qui aurait opté de ratisser dans les rangs du parti au pouvoir. Le président du «Club éthique du Cameroun» dont lès amours avec le Sg du comité central du Rdpc ne fait l'ombre d'aucun doute, ne tarit pas d'éloges aux principes et idéaux véhiculés par l'organisation de Hilaire Kamga, qui l'aurait assez courtisé. Sur un plateau de télévision il n'y a pas longtemps, le Dr Fogue, après une mission d'Ateba Eyené, déclarait que «même le responsable technique du parti au pouvoir sera bientôt dans l'Offre Orange», A qui faisait-il allusion ? Assurément pas au président national. De quoi penser que le SG du comité central serait le mystère qui entoure toujours la face du candidat de l'Offre à la prochaine élection présidentielle.
Quoiqu'il en soit, au Rdpc, les notes d'information ont déjà suffisamment renseigné sur l'équipe de René Sadi. Dans la perspective de l'alternance à la tête de l'Etat. Dans celle-ci, une figure de proue du Rdpc à Douala (stratégie oblige), Mme Françoise Foning, à qui le SG aurait déjà promis l'éclatement de la section Rdpc du Wouri 5. Autre appui de taille du SG à Douala, Jacques Bimaï, le Directeur général de la Sitrafer, qui par opportunisme, a choisi de dissoudre son parti pour se fondre dans le Rdpc, depuis la nomination de René Emmanuel Sadi au comité central.
INSUFFISANCES
Telle serait la stratégie de «rassemblement» autour de sa personne, mise en place par le Secrétaire général du Comité central du parti au pouvoir. Mais à la vérité, cette velléité de s'arroger le pouvoir remonte à sa nomination au Secrétariat général du comité central du Rdpc. Présenté par ses propres collaborateurs comme carriériste, ceux-ci ne manquent pas d'émettre des doutes sur son profil du fauteuil présidentiel eu égard aux insuffisances qui ont transgressé l'orthodoxie de son management. Ce côté jardin, le révèle comme un incompétent, si l'on en croit certains de ses collaborateurs de la Présidence de la République. Des anecdotes rappellent qu'il fait régulièrement recours aux conseillers techniques de la présidence, où il fait également office de Ministre chargé de missions, pour s'expliquer la conduite à tenir dans le traitement de certains dossiers, pourtant débattus en réunion de coordination. Cette incompétence, susurrent certains de ses collaborateurs, il l'a exportée du côté du Comité central du Rdpc, où les décisions prises en réunion de coordination ne sont jamais suivies d'effet, où les parapheurs emplissent le bureau du boss, parce que le SG n'y arrive régulièrement que dans les encablures de 17h. Conséquence de ce laxisme, la réforme du parti, qui constituait le point d'orgue de sa feuille de route, a pris un sérieux coup, malgré les plaies béantes laissées par le renouvellement du sommier politique parti.
Plus grave, selon des coulisses qui filtrent de certaines notes d'information, le Rdpc serait retombé dans les travers de l'arnaque qu'on y décriait, depuis que le président national aurait donné carte blanche au Secrétaire général pour l'organisation du futur congrès du parti. Le recrutement insidieux des futurs membres du Comité central se ferait à prix d'or, moyennant le déliement du cordon de la bourse. Les bras séculier du Secrétaire général sont même déjà stigmatisés par certains rapports, à savoir un certain Ebodé, chargé du protocole et son particulier, Hamadou. On dit certains cadres sous la pression de combler le reliquat de leurs offres, avant la convocation de ce congrès dont la date, voire la période de sa convocation, restent couvertes par une nébuleuse. Certains députés élus lors des législatives de 2007, en savent un peu sur cette pratique peu orthodoxe. (Dans une de nos prochaines éditions, nous publierons la liste de ceux qui sont déjà passés par la caisse).
A côté de cet affairisme éhonté, la gestion financière du parti laisserait à désirer. Les deux mousquetaires suscités seraient, à en croire des sources internes même au parti, les véritables ordonnateurs des dépenses. Une gestion alambiquée qui aurait déjà amené le trésorier général du parti, Gilbert Tsimi Ewouna, à tirer la sonnette d'alarme. Autant de frasques qui grippent aujourd'hui l'image du Rdpc et qui nécessitent une communication idoine. Comble de turpitudes, le SG a préféré ignorer des communicateurs confirmés à l'instar de Paul Célestin Ndebiyembe, pour s'attacher les services d'un pigeon nommé Ateba Eyené. Et ce dernier ne se prive d'aucune retenue pour faire remarquer que l'heure de s'accrocher aux prébendes a bel et bien sonné. D'où son activisme à présenter René Emmanuel Sadi comme l'homme sans lequel le Rdpc serait déjà mort et enterré. Comme si cette flagornerie caricaturale constituait l'enjeu majeur au parti au pouvoir; On comprend donc le sens de cette correspondance adressée par René Sadi au Chef de l'Etat pour demander la décoration de son poulain. Les bons comptes faisant les bons amis ! Mais jusqu'à quand durera l'idylle. L'expérience d'avec Charles Ndoumba qui avait chassé Ateba Eyené du Comité central tel un malpropre reste une école.