Alexis Dipanda Mouellé, 80 ans, ex President de la Cour Supreme, ne voulait pas aller à la retraite et pourrait poursuivre l’Etat du Cameroun en Justice
YAOUNDE - 06 AOUT 2015
© Yves Junior NGANGUE | Cameroon-Info.Net
L’hebdomadaire Repères révèle que l’ancien premier président de la cour suprême aujourd’hui âgé de 80 ans, devrait se retrouver à la barre du tribunal administratif avec son ex employeur, après la rupture abusive de son contrat.
Dans son édition N°434 du mercredi 05 Août 2015 actuellement en kiosque, l'on apprend de l’hebdomadaire Repères que l’ancien 1er président de la cour suprême avait introduit un recours gracieux auprès du Ministre de la justice, moins de trois mois après sa mise à la retraite.
Selon les mêmes informations, le magistrat hors hiérarchie de classe exceptionnelle avait déposé son pourvoi dans les délais impartis, à l’issue des assisses du dernier conseil supérieur de la magistrature pour réparer le préjudice. Le journal de Richard Touna Ombé soutient d’ailleurs qu’Alexis Dipanda Mouellé pourrait donc ester en justice, après la rupture abusive de son contrat.
On se souvient encore, invoque Repères, qu’il y a quelques temps, l’ancien président de la chambre judiciaire de la cour suprême avait bénéficié d’une prorogation d’activité de deux ans, soit vingt-quatre mois. Mais six mois seulement après cette exemption, l’ex SG du MINJUSTICE avait été appelé à faire valoir ses droits à la retraite.
La goutte d’eau qui fit déborder le vase
Au sujet de sa disgrâce, l’hebdomadaire paraissant à Yaoundé rapporte que Dipanda Mouellé avait maintes fois refusé d’obtempérer aux injonctions du ministre de la justice, par rapport à certains dossiers de l’Operation Epervier.
Dans la foulée, l’auteur de l’article «Dipanda Mouellé bientôt à la barre ?» paru à la page 3 du tabloïd, allègue que des instructions formelles avaient pourtant plusieurs fois été faites à l’ex responsable de la plus haute juridiction de l’Etat, par le garde des sceaux, afin que les anciens ministres poursuivis dans le cadre de cette opération d’assainissement des mœurs publiques soient condamnés à vie. Ce qu’aurait réfuté l’ancien premier président de la cour suprême, préférant plutôt infliger des peines de 10 ans.
Ainsi, Repères prétend qu’un jour, le ministre de la justice Laurent Esso ivre de colère était arrivé à la cour suprême comme en territoire conquis, dans l’intention de remonter les bretelles à Alexis Dipanda Mouellé, mais qu’y étant, l’ancien président de la cour suprême avait refusé de le recevoir.
Interrogés au sujet de la tension qui régnerait entre Dipanda Mouellé et Laurent Esso, deux principales élites «Sawa» de la région du Littoral, aucun des proches de chacune des personnalités susmentionnées, n’a souhaité commenter lesdites informations.
Affaire à suivre…
Yves Junior Ngangue