Alerte: Le Ministre des Transports fixe les conditions de sécurité à l'aéroport de Douala
YAOUNDE - 11 Avril 2012
© Aloys Onana | Repères
Les porteurs de bagages ne doivent plus accéder à la salle des arrivées. Les effectifs des forces de sécurité seront renforcés.
© Aloys Onana | Repères
Les porteurs de bagages ne doivent plus accéder à la salle des arrivées. Les effectifs des forces de sécurité seront renforcés.
Les autorités administratives de la
capitale économique avaient jusque-là exigé le silence de la presse
s'agissant des cas d'agression, d'arnaque et d'assassinat à l'aéroport
international de Douala. En janvier 2012, pendant que les émeutes de
Deïdo font des vagues, l'ex préfet du Wouri tient ce discours aux hommes
de médias: «Voyez-vous, en décembre dernier, il y a un jeune
compatriote originaire de la Région du Centre qui a été froidement
abattu dans le parking de notre aéroport. J’ai mobilisé toutes les
forces de l'ordre, j'ai mis tous les moyens en jeu et j'ai demandé aux
parents de ce jeune de se taire car, si une telle information venait à
être publiée, cela allait porter un sérieux coup à notre image à
l'extérieur». Aveu de M. Bernard Okalia Bilaï devant la presse médusée.
Le 3 avril 2012, dans les locaux de l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), le discours du ministre des Transports (Mintrans) porte l'affaire sur la place publique. «C'est une mission qui a été expressément commandée par le chef de l'Etat parce que la sécurité des Camerounais, des amis des Camerounais est à prendre très au sérieux. Pour ce qui est de Douala, les écrits de la presse ont montré qu'il y avait péril en la demeure», se dédouane M. Robert Nkili. Qui poursuit : «Il est inadmissible que les gens soient arnaqués au niveau de l'aéroport, qu'ils se sentent en insécurité au plan physique. Je suis venu en concertation avec les intervenants pour qu'on trouve des solutions», indique le Mintrans.
Même si le Mintrans fait l'économie des mesures prises, car il s'agit de la sécurité et donc des stratégies qui ne doivent pas être dévoilées au grand jour, l'on retient néanmoins que les mesures de sécurités seront effectuées en trois séquences. La première séquence vise à faire «isoler le secteur des bagages pour qu'il en soit de même ici comme ailleurs à travers le monde. Il n'y a pas de transporteurs de bagages à la salle de retrait des bagages. Il revient à chaque passager de retirer ses valises. Il lui revient d'aller remplir les formalités à la douane et une fois sorti dans un couloir approprié, il se retire à son hôtel», explique le Mintrans. Le couloir qu'évoque le ministre est déjà matérialisé. Il s'agit de barrières amovibles. Les effectifs des forces de l'ordre seront renforcés et dotés d'équipements de travail plus performants.
Il est par ailleurs aisé de voir certaines portes vitrées de l'aéroport de Douala cassées depuis belle lurette et restées jusqu'ici béantes qui n'offusquent aucun responsable de l'aéroport. Certaines vérandas constituent l'abri des malades mentaux. Des jeunes gens aux tenues vestimentaires peu respectables et arborant des babouches percées sur le talon vadrouillent aisément à l'aéroport sous la barbe des forces de l'ordre avec lesquelles ils sympathisent. Le Mintrans demande que tout cela ne soit plus visible et que l'on apprête des moyens permettant de protéger les passagers s'ils venaient à arriver sous la pluie. La clôture est également à rehausser, les contrôles des voitures entrant plus stricts. Jusque-là, ce n'était pas le cas. Les taxis doivent désormais avoir leur parking à proximité des portes de sorties.
La sécurité de l'aéroport de Douala doit s'étendre vers la piste d'atterrissage où les champs de maïs, de manioc et les troupeaux de bœufs sont aussi souvent visibles, Sans oublier des maisons qui la tutoient aussi. L'on ne devrait pas perdre de vue le nettoyage des égouts. Car, à certains moments, lorsque le soleil est au zénith, l'air n'est pas toujours respirable ici.
Le 3 avril 2012, dans les locaux de l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), le discours du ministre des Transports (Mintrans) porte l'affaire sur la place publique. «C'est une mission qui a été expressément commandée par le chef de l'Etat parce que la sécurité des Camerounais, des amis des Camerounais est à prendre très au sérieux. Pour ce qui est de Douala, les écrits de la presse ont montré qu'il y avait péril en la demeure», se dédouane M. Robert Nkili. Qui poursuit : «Il est inadmissible que les gens soient arnaqués au niveau de l'aéroport, qu'ils se sentent en insécurité au plan physique. Je suis venu en concertation avec les intervenants pour qu'on trouve des solutions», indique le Mintrans.
Même si le Mintrans fait l'économie des mesures prises, car il s'agit de la sécurité et donc des stratégies qui ne doivent pas être dévoilées au grand jour, l'on retient néanmoins que les mesures de sécurités seront effectuées en trois séquences. La première séquence vise à faire «isoler le secteur des bagages pour qu'il en soit de même ici comme ailleurs à travers le monde. Il n'y a pas de transporteurs de bagages à la salle de retrait des bagages. Il revient à chaque passager de retirer ses valises. Il lui revient d'aller remplir les formalités à la douane et une fois sorti dans un couloir approprié, il se retire à son hôtel», explique le Mintrans. Le couloir qu'évoque le ministre est déjà matérialisé. Il s'agit de barrières amovibles. Les effectifs des forces de l'ordre seront renforcés et dotés d'équipements de travail plus performants.
Il est par ailleurs aisé de voir certaines portes vitrées de l'aéroport de Douala cassées depuis belle lurette et restées jusqu'ici béantes qui n'offusquent aucun responsable de l'aéroport. Certaines vérandas constituent l'abri des malades mentaux. Des jeunes gens aux tenues vestimentaires peu respectables et arborant des babouches percées sur le talon vadrouillent aisément à l'aéroport sous la barbe des forces de l'ordre avec lesquelles ils sympathisent. Le Mintrans demande que tout cela ne soit plus visible et que l'on apprête des moyens permettant de protéger les passagers s'ils venaient à arriver sous la pluie. La clôture est également à rehausser, les contrôles des voitures entrant plus stricts. Jusque-là, ce n'était pas le cas. Les taxis doivent désormais avoir leur parking à proximité des portes de sorties.
La sécurité de l'aéroport de Douala doit s'étendre vers la piste d'atterrissage où les champs de maïs, de manioc et les troupeaux de bœufs sont aussi souvent visibles, Sans oublier des maisons qui la tutoient aussi. L'on ne devrait pas perdre de vue le nettoyage des égouts. Car, à certains moments, lorsque le soleil est au zénith, l'air n'est pas toujours respirable ici.